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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 09:54

Bonjour les amis,

la semaine dernière j' avais été très critique avec le BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve qui, malgré ses qualités esthétiques indéniables m' avait plongé dans un profond ennui et agacement.

Evidemment, s' agissant d' une oeuvre d' un grand cinéaste comme Villeneuve, et s' agissant aussi de la suite du chef d' oeuvre de Riddley Scott , je ne pouvais qu' être doublement déçu.

Alors, pour ne pas rester sur une sensation de frustration, j' en ai profité cette semaine pour découvrir des films antérieurs  de Villeneuve afin de renouer un peu avec lui.J' avais beaucoup aimé son PRISONERS, un film particulièrement angoissant qui vous tient en haleine pendant 2 h 30.

Alors j' ai commencé par visionner ENEMY que je n' avais pas vu.

Encore une fois j' ai été très déçu car, après une introduction énigmatique dans une atmosphère pesante et très allégorique, le film nous embarque vers " destination nulle part"...Mais ça, le spectateur aura attendu 2 heures pour s' en rendre vraiment compte.Une mise en scène parfois brillante mais au service de rien.Quel était le projet de Villeneuve ? Je préfère me taire pour ne pas dire de bêtises mais j' en suis arrivé à me demander si le réalisateur en avait un: je veux dire un "vrai projet"...Je crois que ENEMY est à ranger dans la catégorie " métaphores"...certains aimeront, d' autres pas: moi je suis dans la 2 ème catégorie.

Mais, bien évidemment, je ne renonce pas aussi facilement avec un grand auteur, et je me suis lancé ( appuyé en cela par notre ami Fatizo) dans le visionnage de SICARIO:

Et là, ma persévérance a été récompensée...

Le dernier grand film que j' avais vu sur les cartels de la drogue était SCARFACE de Brian de Palma qui remonte à 1983.

Entre temps j' avais vu le CARTEL de Riddley Scott, dont certaines scènes ont été filmées juste à quelques km de chez moi à Pego dans une luxueuse villa .

Cartel est un film ambitieux, qui veut atteindre une certaine dimension métaphysique sur l' animalité humaine, mais le film devient parfois bavard, sentencieux...et aussi involontairement ridiculement vide.Le scénario écrit par le Pulitzer américain Cormac McCarthy n' a pas inspiré le grand Riddley Scott qui bâcle certaines scènes comme la liquidation du parrain ( mais en soigne d' autres aussi comme l' éxécution planifiée soigneusement d' un motard tueur à gages).Malgré tout, CARTEL est un film à voir.

Mais revenons à Villeneuve et à son SICARIO.

Voici la bande-annonce.

Cette fois-ci on n' a pas droit à un film bavard.Ce film est l' antithèse de CARTEL.Ici, ce sont les faits, les actions, les personnages,les lieux et les ambiances tendues qui font le film.

Villeneuve nous plonge au coeur d' actions coup de poing d' agents anti-drogue aux Etats-Unis, nous projette au coeur de la ville de  Juarez au Mexique, ...les atmosphères sont excellemment rendues.Les prises de vues superbes...Les plans aériens sont de toute beauté...On reste scotché.

Le scénario est très prenant.On suit les péripéties de Kate Macer, une jeune agent du FBI idéaliste et volontaire.Elle sera adjointe à une autre unité qui intervient aux Etats-Unis mais aussi de manière clandestine au Mexique et elle est confrontée à un monde très dangereux où il faut douter de tout, et où on n' est sûr de rien.

D' une part, il y a des agents de police corrompus...d' autre part, et face à des narcotrafiquants très tordus, les flics ( qui ne disposent pas toujours des moyens légaux pour intervenir) ont appris, eux-aussi, à répondre de manière toute aussi tordue.

Finalement, le spectateur est maintenu en haleine, et ne sait pas sur quel pied danser jusqu' à la dernière seconde du film.

Tous les personnages sont très bien interprétés, sobrement et de manière très réaliste et convaincante.

Emily Blunt est parfaite dans son rôle d' agent intègre qui ne tergiverse pas avec ses principes...Très forte et fragile à la fois.

SICARIO de Denis Villeneuve...une mise en scène époustouflante.

Benicio del Toro , avec sa gueule à couper au couteau,est très inquiétant et nous maintient dans la plus grande des ambiguïtés...

En espagnol, on dit qu' il a une " cara de pocos amigos"...une " tête à avoir peu d' amis"...

SICARIO de Denis Villeneuve...une mise en scène époustouflante.

Cette fois-ci on peut dire que Villeneuve maîtrise complètement son sujet.Sa mise en scène ne souffre d' aucune baisse de rythme...Le film alterne très bien les scènes d' actions filmées avec maestria , avec celles où on s' interroge avec notre héroïne avec qui on s' identifie complètement.

La fin ne se veut pas moralisatrice.Villeneuve laisse le spectateur juge de ce qu' il a vu.

Bravo ! SICARIO est une grande réussite et Villeneuve un grand metteur en scène... mais ça, on le savait...

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11 janvier 2018 4 11 /01 /janvier /2018 06:42

Bonjour les amis,

Cette semaine j' ai lu un papier dans le journal EL PAIS dans lequel le journaliste disait que, selon lui, ANNIE HALL était l' une des plus grandes comédies du XX ème siècle.

Alors moi, ANNIE HALL, je l' ai vu lors de sa sortie en 1977, mais au Vénézuela.

Mes cousins m' avaient emmené voir la projection du film doublé en espagnol alors qu' à l' époque de ne connaissais pratiquement rien de la langue de Cervantes ( ça s' est un peu arrangé depuis...).

J' ai donc vu ce film dans lequel Woody Allen est hyper bavard et parle avec un débit de mitraillette sans comprendre un seul traître mot.Que dalle !

ANNIE HALL...40 ans après.

Donc, après avoir lu cet article d' EL PAIS cette semaine, je me suis dit qu' il serait temps de réparer cette lacune et de voir cette oeuvre majeure, mais cette fois-ci en comprenant les dialogues ( tant qu' à faire...).

J' ai donc visionné cette semaine la version française de ce film. Notons au passage que le doublage en français n' est pas terrible.

40 ans après j' ai donc regardé le film dont je n' avais rien compris 40 ans plus tôt.Il n' est jamais trop tard pour bien faire ! Ça a été assez cocasse pour moi de revoir les images, mais cette fois-ci en pouvant y mettre du sens derrière.

Et après avoir visionné le film une première réflexion s'est imposée immédiatement..

ANNIE HALL est  un tournant dans la carrière de Woody Allen, car c' est à partir de ce film qu' il aborde tous les thèmes qu' il affectionne: son amour pour New-York, ses nombreuses obsessions ( les femmes, le sexe, la mort, l' antisémitisme, l' éducation, la famille), ses souvenirs, ses paranoïas...Tout y est.C' est à partir d' ANNIE HALL que Woody Allen mêlera le comique avec des sujets bien plus graves.

ANNIE HALL est le film qui lance définitivement le Woody Allen qu' on connaît tous, donc il faut le voir.C' est sa vraie OPERA PRIMA.

Mais une autre réflexion s' est imposée également.Le film  a énormément vieilli.

Woody parle sans arrêt comme un moulin à paroles, il jacasse encore plus que Woody Woodpecker, et il en devient vite assez assommant.

Vu avec nos yeux d' aujourd' hui,son personnage est tellement nombriliste et centré sur lui-même qu' il finit aussi par déclencher une certaine forme d' antipathie.Il y est un peu trop "tête à claques".

Woody Allen en fait des tonnes et certaines scènes qui se voulaient drôles à l' époque sont parfaitement ridicules aujourd' hui.Par exemple,durant  la scène des homards dans la cuisine,Allen fait un peu trop la chochotte et on a envie de l' arrêter et de lui dire.

" Bon coco...là, t' en fais vraiment trop...Passons à autre chose".

La critique des intellos de gauche de l' époque, de leur manière de se prendre au sérieux et de pontifier , est souvent assez lourdingue...

Mais il ne faut pas être injuste car il y a aussi des passages vraiment savoureux dans cette comédie.

Par exemple Woody Allen se dirige parfois directement à la caméra et nous prend à témoin de ses mésaventures, ou alors il prend à témoin les passants dans la rue...Il finit même par prendre à témoin le vrai Marshal McLuhan en personne qui fait une apparition dans le film.Trop drôle.

Il utilise aussi des procédés narratifs originaux avec ses personnages qui se dédoublent.Tout cela est réussi.

Finalement ANNIE HALL est un film qui nous agace et qui nous ravit en même temps.Quand Allen en fait trop , on regarde sa montre...et puis, 5 minutes plus tard, il nous touche vraiment.C' est un film que je qualifierais d' irrégulier, en dents de scie...

La fin, elle, est superbe, géniale.Allen monte une pièce de théâtre à New-York dans laquelle il met en scène l' histoire qu' il a vécue avec ANNIE HALL mais en changeant le dénouement.C' est très touchant, nostalgique, mélancolique et presque magique ( et ça m' a rappelé un peu la fin du film Lalaland).

Donc vous m' avez bien compris les amis.Même si ANNIE HALL est entaché de gros vilains défauts et que Woody Allen y est parfois exaspérant, c' est une oeuvre indispensable que tout cinéphile aimant ce réalisateur doit absolument voir...même 40 ans après.

 

 

L' une des meilleures scènes du film...avec l' apparition du vrai Marshal McLuhan.

PS: A noter des apparitions savoureuses dans le film.

Marshal McLuhan dont j' ai parlé., la première apparition de Jeff Goldblum, celle de Paul Simon en producteur californien très cool accompagné d' une ravissante Shelley Hack, celle de Shelley Duvall, la première apparition de Sigourney Weaver aussi...Tous éclatants de jeunesse !

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10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 14:01

Bonjour les amis,

Le politiquement correct vient de franchir un pas de plus....

Mais d' abord , et pour me suivre,lisez cet article.

Alors là, les amis, je dis STOOOOOP !

Ça suffit comme ça les conneries.

Le public qui applaudit la fin de l' opéra original , n' applaudit pas l' assassinat de Carmen, mais applaudit l' ensemble de l' oeuvre.

Alors, si on commence à changer les fins des chefs d' oeuvre de l' Art Lyrique,et aussi ( tant qu' on y est ) les fins des pièces de théâtre pour les rendre conformes à notre morale du XXI ème siècle, on n' a pas fini.

C' est un sacrilège bien sûr.Aucun metteur en scène n' a le droit moral de changer une oeuvre ( et encore moins un chef d' oeuvre), même s' il se protège derrière l' alibi selon lequel sa mise en scène serait une libre adaptation.C' est un mensonge: son adaptation n' est pas si libre que ça puisqu' elle reprend 99,99 % du matériel musical de Bizet et ne change que la fin.

On est dans le contre-sens le plus parfait, le plus absurde et le plus ridicule.

Doit-on rappeler à un metteur en scène que le fait d' assassiner sur scène une héroïne à laquelle on se sent attaché est sans doute la meilleure manière de dénoncer la violence machiste ? Ce crime nous saisit d' horreur ( si on est normal...)

Par ailleurs la nouvelle fin alternative n' arrange rien puisque Carmen tire sur Don José et qu' elle commet un homicide , même si c' est de la légitime défense.

Tant qu' à changer l' histoire, le metteur en scène n' avait qu' à faire exécuter à Carmen une prise  de Kung-fu et lui faire immobiliser son agresseur par une solide clé au bras en attendant l' intervention des forces de l' ordre...

Et puis, tant qu' on y est, il ne faut pas s' arrêter en si bon chemin.Dans l' opéra de Bizet le toréador Escamillo triomphe dans les arènes.C' est trop cruel pour les taureaux cette histoire et il faut changer ça aussi.

On est en 2017 et le taureau ne doit pas mourir  et c' est Escamillo qui doit succomber à un coup de corne ! Ça lui apprendra à embêter les taureaux qui ne lui ont rien fait...

Escamillo doit mourir aussi pour ne pas choquer tous les défenseurs de la cause animale !

Vous le voyez les amis, les retouches à l' oeuvre originale de la part de ce metteur en scène dont je préfère taire le nom sont tout simplement ri-di-cu-les...

J' espère simplement qu' il ne fera pas d' adeptes à l' avenir.

Alors, ne me prenez pas pour un sadique,ni pour un sale macho, mais je vous remets la vraie fin tragique de notre héroïne.

 

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 15:31

Bonjour les amis,

Je souhaite une bonne fête à nos amis russes,ukrainiens et grecs qui célèbrent Noël aujourd' hui...durant la nuit du 6 au 7 Janvier.

J' aimerais partager avec eux et avec vous d' abord 3 chants.

Commençons avec une pièce ukrainienne.....

C' est magique ces harmonies vocales des Voloshki sisters. Un bel exemple de polyphonie. J' adore...c' est si doux, si sensuel...

 

Voici maintenant un Chant de Noël grec avec des harmonies très orientales...

Et pour finir cette première série, voici un Chant de Noël russe avec de très belles masses vocales aériennes...et des basses venues des profondeurs de l' Oural...

Je souhaite à tous nos amis orthodoxes une bonne célébration de la nativité  et leur dédie deux chants de Noël ( l' un russe et l' autre ukrainien) que j' aime beaucoup et que nous avions interprété avec notre propre chorale.

A partir de 2 minutes 30 secondes , ça devient carrément jouissif...

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 13:56

Alors elle, elle m' avait fait craquer quand j' avais 10 ans, quand j' avais 20 ans, 30, 40...je ne compte plus.Elle m' a fait craquer à tous les âges.

 

Notre petite fée  de la chanson française s' en est allée.

Sa voix était aussi fraîche et aussi douce que la chair d' une mangue.

Dans son nom il y avait le mot FRANCE, la France que j' aime, la France des françaises que j' aime...

Mon coeur est triste et pleure aujourd' hui .

Repose en paix petite princesse qui nous a apporté tant d' amour, de beauté,de sensualité,de charme et de douceur.Le ciel t' appartient.

 

Notre petite princesse s' en est allée...
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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 08:53

Bonjour les amis,

je viens de voir avec 6 mois de retard le DUNKERQUE de Chris Nolan.

Le film m' a laissé sur une impression très mitigée.

La première scène choque tout de suite car la reconstitution d' un quartier de Dunkerque n' est pas très réaliste et souffre d' anachronismes ( volets roulants en PVC).Dunkerque était à 80% détruite et ce n' est pas l' impression que laisse les images du réalisateur.C' est d' autant plus étonnant qu' avec le mégabudget dont disposait Nolan on se dit qu' il aurait pu soigner certains détails.

Le film nous fait suivre les destins croisés de soldats anglais, pris au piège par l' armée allemande sur la plage de Dunkerque et qui essaient de rentrer au bercail.

On suivra les péripéties d' une escadrille de Spitfire chargée de protéger leur retour, ainsi que celles d' un brave citoyen anglais héroïque qui ira volontairement participer aux opérations d' évacuation avec son embarcation privée.

Le point de vue du film est très anglais.Il n' y a qu' une seule scène de trente secondes pour rappeler au spectateur que l' armée française protégeait le retour de ces soldats britanniques.Une seule scène, assez froide, dans laquelle, un militaire français dit au soldat anglais" Bon retour...".

je ne vais pas faire de polémique sur ce sujet.Le réalisateur est libre de traiter son sujet comme il veut.Il ne s' agit pas d' un reportage sur cet épisode de la 2 ème guerre mondiale.Libre à lui, donc, de montrer les choses uniquement du point de vue british, comme si les français étaient complètement absents...Libre à lui, mais ça choque quand même...

 

DUNKERQUE: un film qui se laisse voir... mais certainement pas un grand film.
DUNKERQUE: un film qui se laisse voir... mais certainement pas un grand film.

Revenons au film et parlons de ses qualités d' abord.

Le film nous fait vivre le retour mouvementé de ces soldats de manière très épique,nous plonge au coeur de l' horreur sous les bombardements de l' aviation allemande.Nous sommes immergés dans des vaisseaux en train de couler au milieu d' incendies provoqués par les fuites de combustible.

Tout cela est filmé avec maestria et nous permet de ressentir avec nos tripes, de manière très charnelle, l' angoisse et les souffrances de ces milliers de soldats pris dans ce piège infernal.

Il y a aussi les scènes de combats aériens.Là, la reconstitution de l' intérieur des spitfire est parfaite.On se sent encore une fois dans la peau des pilotes.Les couleurs et les prises de vues sont extraordinaires.

 

Alors, me direz-vous, où est le problème ? Bin, le problème c' est qu' il n' y a pas de vrai scénario et que je vous ai pratiquement tout raconté.

Il y a quelques intrigues secondaires parfaitement inconsistantes.L' une d' entre elles est carrément invraisemblable.Le personnage dont certains soldats pensent qu' il est un espion est en réalité un français qui s' est caché pour fuir avec les anglais.Donc, le film ne parle jamais des français, et le seul personnage frenchie est , à la limite, un lâche ! Encore une fois , merci  Nolan...!

On a juste envie de lui dire qu' un bon metteur en scène doit être capable de faire une oeuvre à la gloire des héros britanniques sans pour autant faire passer les autres pour des couards.

Donc,finalement, le film se résume à une série d' actions héroïques menées en parallèle...Ça fait léger !

DUNKERQUE me fait penser aux albums d' images illustrées sur papier glacé...dans le cas qui nous intéresse, c' est un album de luxe avec certaines prises de vue superbes mais qui ne cachent pas l' indigence du scénario.

Pas de psychologie fouillée...pas de vraie confrontation entre différents personnages , si ce n' est le cas invraisemblable du transfuge français.

Dire que ce film renoue avec la tradition des grands films de guerre me paraît franchement exagéré.

Enfin, le film date de 2017 , c' est à dire une époque où on en sait un peu plus sur l' évacuation de Dunkerque et Nolan aurait pu profiter de l' occasion pour nous éclairer sur un grand doute historique. 

Est-ce que Hitler qui tenait ces 400 000 hommes à sa merci a ordonné d' arrêter ses troupes et a permis que le massacre ne se transforme en véritable holocauste ?

Nolan ne nous livre absolument rien...Son film n' apporte aucun éclairage sur ce point.Et là, on se dit que c' est plus que dommage car en 2017 il bénéficiait de suffisemment de documents pour nous en dire plus.Nolan a enfin l' occasion d' apporter du neuf et il passe complètement à côté.Votre serviteur en a été plus que frustré !

Non, le film de Nolan est et reste définitivement british, et ne contemple que le point de vue british...

Je finirai en vous mettant en lien la critique d' un internaute qui dissèque le film pièce par pièce et qui crie à l'escroquerie...Son article, très pertinent et très drôle, dynamite le film de Nolan et nous met le doigt sur les très nombreuses invraisemblances.

En lisant son papier vous en saurez plus sur la bataille de Dunkerque qu' en allant voir le film.

Son article ( partiellement repris sur la page d' allociné) vous permettra aussi de comparer les vraies images de la plage de Dunkerque avec celles du film...Je vous laisse juger par vous-mêmes des libertés que Nolan a prises avec la réalité.

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 08:10

Bonjour les amis,

Ce matin il m' est arrivé quelque chose de curieux.Mon cousin avait partagé sur les réseaux une vidéo de Bernard Maris.Cette vidéo la voici:

Alors, tout de suite après avoir visionné cet extrait, j' ai fait des recherches sur le net au sujet de la biographie de Bernard Maris et je me suis rendu compte qu' il faisait partie des victimes de l' attentat contre CHARLIE , il y a 3 ans, jour pour jour...

J' avais complètement oublié que cet économiste altermondialiste faisait lui aussi partie des victimes.

Par ailleurs, c' est intéressant ce que dit Maris dans cet extrait.Il dit que l' argent devrait être un bien public et qu' il ne devrait pas être soumis à des intérêts privés.

Maris explique quelque chose de très simple.Les économistes devraient être de simples comptables, comme des techniciens, comme des dentistes: des personnes aux compétences purement techniques dont on a besoin, mais entre les mains desquelles ne devraient pas résider les vrais enjeux, les vrais moteurs de l' économie.

Alors c' est très émouvant, cet extrait...et c' est toujours aussi révoltant de se dire que des personnes attachées au bien commun qui ont essayé durant toute  leur vie de chercher des voies pour épargner des souffrances inutiles à l' humanité sont tombées sous les balles d' intégristes barbares et décérébrés.

Ce simple extrait vidéo nous permet à lui seul de comprendre l' ignominie du crime commis conte CHARLIE.

Tuer Maris c' était tuer l' humanité....attenter contre Charlie également.

PS: pour terminer sur une note d' humour et de dérision salutaire, voici une photo qui probablement aurait fait rire cet économiste humaniste...

CHARLIE...et le devoir de ne pas oublier.
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3 janvier 2018 3 03 /01 /janvier /2018 13:13

Bonjour les amis,

Notre amie Blanca a mis sur youtube des extraits de l' un de nos concerts de fin d' année donné à Dénia le 9 Décembre dernier.

Ce concert était divisé en 3 parties.

Une première partie baroque chantée à capella, ensuite 3 pièces de Joaquin Rodrigo interprétée par Silvia Peña et accompagnée au piano par Lellany Lizana. Enfin une 3 ème partie chorale plus contemporaine, accompagnée au piano également. 

 

On attaque avec le Gaudete suivi de Dadme albricias  qui sont deux pièces dont je vous avais déjà parlé.

DE LA VIRGEN de Antonio Cabezón  interprétée en octuor.

2 chanteurs pour chaque corde ( ou chaque voix): 2 sopranos, 2 contraltos, 2 ténors et 2 basses.

Voici deux oeuvres de Noël , magnifiquement interprétées par Silvia,composées par le grand maître espagnol  Joaquin Rodrigo.On peut apprécier dans l' écriture de Rodrigo des harmonies plus modernes propres à notre XX ème siècle.

Nous revenons en choeur pour un extrait d' une messe de Noel écrite par le compositeur argentin Ariel Ramirez. Oeuvre qui fut présentée pour la première fois au Vatican devant le Pape dans les années 60.

Une chanson française médiévale interprétée par les sopranos et contraltes...Nous les hommes, on se tait et on  écoute religieusement...On est aux première loges !

Dans la partie moderne, on finit avec John Rutter qui est un compositeur britannique que j' adore.De belles introductions au piano avant d' attaquer ces deux pièces qui réservent de très beaux accords harmoniques entre les 4 voix et qu' on a beaucoup de plaisir à chanter.

 

Ecoutez les accords sur l' Ave Maria à partir de 40 secondes....c' est sublime !

Pour le rappel le public nous a demandé de réinterpréter le Angel' s Carol.

....Et on l' a fait avec beaucoup de plaisir.

A ce moment là, nous nous sentions nous-mêmes assez proches des anges...

Notre concert de fin d' année avec notre groupe vocal CADENZA
De gauche à droite, Lellany Lizana la pianiste, Reyes notre présidente et Silvia Peña.

De gauche à droite, Lellany Lizana la pianiste, Reyes notre présidente et Silvia Peña.

Notre concert de fin d' année avec notre groupe vocal CADENZA
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1 janvier 2018 1 01 /01 /janvier /2018 18:56

Chers lecteurs et fidèles abonnés,

Je profite de ce début d' année pour vous remercier de votre assiduité et pour vous souhaiter de bien belles choses pour 2018: de la santé bien sûr, de l' harmonie, du bien-être, beaucoup de découvertes et d' émotions à partager.

Et pour commencer l' année sous le signe du partage, j' aimerais vous présenter un clip vidéo de SOLAR, un groupe de Rock issu de mon petit village.Ils en sont à leur 4 ème CD, ce qui est très méritoire.

Ils viennent de produire un clip de grande qualité artistique et que j' aime beaucoup.

La chanson s' intitule  AÑO NUEVO...Année nouvelle.

Je vous dédie à toutes et à tous cet  AÑO NUEVO bourré d' énergie...une énergie dont vous aurez forcément besoin en 2018.

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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:18

Tourner plus de 35 plus tard la suite d' un film qui a eu un énorme succès planétaire est toujours un pari extrêmement risqué.

Dans son Don Quichotte, Cervantes fait dire à l' un de ses personnages, en parlant des suites de romans:

" Nunca segundas partes fueron buenas..."

" Les deuxièmes parties ne furent jamais bonnes..."

Depuis, on sait que cette maxime n' est pas toujours vraie.Je ne prendrai qu' un seul exemple: LE PARRAIN nº 2 est un chef d' oeuvre...Mais dans le cas de BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve , on peut malheureusement appliquer à juste titre la sentence du proverbe espagnol...

Mais avant de parler de ce film, il faut faire un retour sur le premier volet.Le film de Ridley Scott nous projetait dans un futur à la fois noir ( toutes les scènes se passaient de nuit) mais aussi dans un univers onirique.Il y avait aussi de la magie, de la fascination, de la passion.Scott faisait endurer les pires souffrances à Decker mais le spectateur s' identifiait complètement au héros, et souffrait avec lui jusqu' à la dernière seconde du film.

Alors resituons nous maintenant dans la peau d' un metteur en scène dont le projet est d' écrire une suite. Ridley Scott a laissé la barre très haut d' une part, et le public attend de vivre des péripéties au moins aussi émotionnantes d' autre part.Donc, Villeneuve peut imaginer une suite très différente qui soit très personnelle et très originale mais sans oublier son cahier des charges.On veut de l' action, de l' émotion...On veut que ça palpite...

 

 

 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Et là, on pressent dès les premières images du film que nos attentes vont être déçues.On est tout de suite projeté dans un univers extrêmement glauque, sinistre, aussi mort que le tronc d' arbre séché qui apparaît sur la photo ci-dessus.Villeneuve nous installe soit dans une nature désertique, soit dans des paysages qui ressemblent à des cimetières industriels, soient dans de grandes villes fantasmagoriques et désertes. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Il n' y a qu' à Los Angeles qu' on retrouve une vraie ambiance urbaine futuriste et vivante...

K, notre personnage principal, est très introspectif....Il est à la recherche de lui-même.On a droit à un héros existentialiste sorti d' un roman de Paul Auster. Les dialogues se font rares,minimalistes, fait de phrases censées receler un sens profond, prononcées de manière sentencieuse, et qui frisent souvent involontairement le ridicule...Par moments les personnages parlent comme les héros de la Bible en tenant des propos solennels, pompeux, grandiloquents et très peu naturels.

Le rythme du film qui dure 2 heures et 43 minutes se fait interminable  ...Villeneuve use et abuse de notre patience.Son cinéma se fait narcissique: il se regarde lui-même et nous propose des plans dont l' esthétique est très travaillée, avec des images parfois époustouflantes, mais qui n' apportent pas de vraie dynamique à l' action. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.
Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

 2 heures 43 minutes c' est très long pour un film dont le scénario peut se résumer sur une seule page dactylographiée.

Blade runner 2049  est un cauchemar interminable qui vous plonge parfois dans un état proche de la catalepsie.

La relation sentimentale qui lie K à sa compagne-hologramme est originale mais sans âme et m' a laissé aussi froid qu' une limande sur l' étalage glacé d' une poissonnerie.On est très loin des sentiments passionnels que Rachel provoquait chez Harrison Ford.Pas de scènes torrides...pas de pulsions qui se libèrent... 

Et surtout, le spectateur se détache peu à peu des moteurs qui font avancer l' action.Une distance s' installe peu à peu avec le héros K ( très bien interprété par Ryan Gosling)...On attend patiemment que des éléments narratifs consistants relancent vraiment l' action, et nous accrochent...

Ces moments se produisent, mais encore une fois, l' attention retombe car on continue de patauger dans une forme de vide existentiel. Harrison Ford apparaît dans un Las Vegas sinistre, apocalyptique et déserté...Son apparition apporte peu...Ses explications absconses continuent d' entretenir le spectateur dans une vaine attente...Et à partir de ce moment du film, je commence à me dire " Qu' on en finisse " alors qu' il reste encore plus d' une heure de projection au compteur...

Alors, on aura quand même droit à certaines scènes épiques mais qui frisent parfois le ridicule.Villeneuve claque 150 millions de dollars pour réaliser cette superproduction et nous sert une séquence de combat dans une voiture sous l' eau qui pourrait être tournée dans un feuilleton série B.On se demande s' il ne nous fait pas un clin d' oeil moqueur, du genre: " Vous vouliez de l' action, et bien, en voilà...".

A ce moment là, votre serviteur a déjà complètement décroché du film et se contrefiche bien de l' issue du combat qui ne semble faire aucun doute...

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Le film se termine sur un dernier plan magique et très poétique mais qui ne me fait pas oublier que je me suis fait balader pendant 2 h et 43 minutes.

Je n' ai pas vibré, je n' ai pas frissonné, je ne me suis pas senti dans la peau du héros,je n' ai pas ressenti de troubles provoqués par la sensualité des personnages féminins...J' ai simplement admiré certaines scènes comme on s' extasie devant de beaux tableaux, devant certaines couleurs, mais en oubliant qu' il s' agissait d' un film avec des personnages animés de passions.

Pourtant j' étais très bien disposé au début du film.Je n' étais pas fatigué car sinon je me serais endormi.

Non, il m' est arrivé le pire qui puisse se produire quand on regarde un film, à savoir arriver à ce moment fatidique à partir duquel les explications ( par ailleurs invraisemblables) ne vous importent plus car ça fait longtemps que vous vous êtes détaché peu à peu de la problématique du héros et que ses interrogations ne sont plus les vôtres, et qu' une distance s' est définitivement installée...Et je crois que ça, c' est vraiment la responsabilité du réalisateur qui n' est pas aussi doué qu' il ne se l' imagine...Il rate sa cible...En tout cas, moi, il m' a raté...

La fin du film n' apporte pas grand chose...D' ailleurs, franchement,elle laisse la porte ouverte à quelqu' un qui voudrait faire un 3ème volet... il aurait tout un boulevard devant lui...

PS: Je ne voudrais surtout pas que mon article dissuade qui que ce soit d' aller voir ce film qui possède par ailleurs des qualités esthétiques indéniables.Simplement, j' estime que ce n' est pas une suite réussie du premier volet.On n' y retrouve pas les éléments qui nous avaient fait vibrer de manière aussi forte.Il manque le souffle épique qui emporte et embarque le spectateur...mais par contre, ce film recèle une forme, une esthétique parfois flamboyante et un vrai caractère hypnotique qui pourra séduire un autre public.

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