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10 octobre 2023 2 10 /10 /octobre /2023 07:25

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est un prolongement de celui que j'avais consacré avant-hier au livre de Samuel Fitoussi WOKE FICTION. Ceci étant dit il peut se lire indépendamment de cet article mis en lien ci-dessous. 

La meilleure manière de lutter contre une idéologie dangereuse est souvent de le faire avec humour.

Voici un extrait du livre de Fitoussi:

" En 2022, le commentateur conservateur Matt Walsh parcourt les Etats-Unis avec un micro et une caméra et pose une question simple à des centaines d'américains.

" Qu'est-ce qu'une femme ? "

A chaque fois qu'il interroge des militantes féministes, des étudiants wokes ou des professeurs d'étude de genre, la gêne est palpable.

Les pièges sont partout: définir la femme par l'anatomie serait une insulte aux individus transgenres, mais définir la femme par des caractéristiques psychologiques ou comportementales impliquerait que le genre n'est pas une construction sociale. Les militants interrogés sont incapables de fournir une réponse..."

Alors, avouez que ce passage du livre est à mourir de rire. Des militantes féministes incapables de définir de manière claire l'objet de leur lutte.

Imagine-t-on un militant communiste ayant des difficultés à définir ce qu'est le communisme?...un militant écolo bafouillant pour vous expliquer ce qu'est l'écologie?...etc...

Et oui, les amis. Les adeptes de la théorie du genre, à force de vouloir déconstruire, ne sont plus capables de donner une définition simple à une catégorie pourtant essentielle et BASIQUE de l'espèce humaine.

Il y a plein de définitions de la femme. Par exemple, celle-ci: personne dotée de chromosomes XX.

Si on s'en tient à la loi votée en Espagne en Février 2023 sera femme toute personne qui désire l'être. Du coup ça brouille singulièrement les pistes explicatives sur la nature des femmes.

Vous aurez noté que si la question avait été " Qu'est-ce qu'un homme? " on aurait buté sur les mêmes difficultés.

Par ailleurs ces mêmes chantres de la théorie du genre voudraient que leurs idées soient enseignées dès le plus jeune âge à l'école, ce qui laisse songeur puisqu'ils ne sont pas capables de donner une réponse claire à un journaliste à une question très simple. Quelle définition de la femme proposeraient-ils à de petits enfants ?

En cherchant sur le net ces interviews de Matt Walsh je me suis rendu compte qu'il en avait tiré un documentaire intitulé WHAT'S A WOMAN que j'essaierai de voir le plus tôt possible dès qu'il sera distribué.

En attendant, voici la bande-annonce.

Un dernier point sur les incohérences wokes. La théorie du genre prétend que la femme n'est qu'une construction sociale et cette idéologie a comme projet d'aboutir à une indifférentiation des sexes.

Ils veulent détruire, entre autres, les signes comportementaux et les stéréotypes psychologiques qu'on peut associer à la féminité et à la masculinité.

Dans ce cas, si le but politique final est qu'on devienne tous pareils et indifférenciés, pourquoi vouloir changer de sexe comme le désirent les trans ?

Il y a là une autre forme d'absurdité ...

PS: J'ai appris dans WOKE FICTION que l'humoriste américain Dave Chappelle avait été violemment pris à parti dans la presse et les réseaux sociaux, taxé de transphobie par la communauté LGTBIQ+ après avoir tenu les propos suivants:

 " Le genre est un fait. Chaque être humain dans cette pièce, chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour être sur Terre. C’est un fait " 

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3144135-20211009-the-closer-dave-chappelle-cree-polemique-propos-genre-dernier-spectacle

Plus tard il a été agressé sur scène:

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3283599-20220504-humoriste-dave-chappelle-agresse-scene-plein-spectacle

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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 11:55

Bonjour les amis,

durant la conférence de presse qui a suivi la projection au festival de Venise de THE PROMISED LAND, un film danois de Nicolaj Arcel, il s'est produit un moment un peu surréaliste lors d'une question posée par un journaliste interpellant Mads Mikkelsen et Nicolaj Arcel au sujet du manque de diversité du casting exclusivement composé d'acteurs nordiques.

Voici sur le lien ci-dessous une traduction en français des échanges qui ont eu lieu.

Voici maintenant la vidéo correspondant à la question du journaliste.

Alors, que dire si ce n'est que nous touchons là le comble de l'absurde avec les nouvelles normes hollywoodiennes.

Le journaliste demande pourquoi il y a un manque de diversité ethnique et le réalisateur tente de clore le débat avec une réponse qui théoriquement est sans appel.

Arcel répond au journaliste : " L'action se passe au Danemark en 1750 ....."

Tout est dit dans cette simple phrase qui m'a fait éclater de rire !

On pourrait croire que cette évidence va mettre un terme à l'échange mais le journaliste insiste en expliquant que le film coréen PARASITE a pu entrer en compétition du meilleur film étranger pour les Oscars parce qu'il faisait apparaître une minorité sous-représentée, ce qui n'est pas le cas dans THE PROMISED LAND.

Vous pourrez noter qu'au début de l'échange Mads Mikkelsen se marre. Il est plié en deux et, progressivement, il va se sentir très agacé par l'insistance du journaliste qui affirme que le film ne pourra pas être sélectionné par l'académie des Oscars.

Ce bref échange montre bien que Hollywood a une énorme influence qui s'étend au delà des frontières étasuniennes.

Je voudrais simplement rappeler que si l'on impose des quotas d'appartenance aux minorités (qu'elles soient ethniques ou sexuelles) cela risque de se faire au détriment de la crédibilité, de la vraisemblance et de la véracité historique d'une oeuvre.

Cela risque de se faire aussi au détriment du sens d'une oeuvre qui incluerait des personnages "exotiques" à l'histoire qui décentreraient de manière inutile l'attention du spectateur.

C'est déjà ce qui se passe aujourd'hui avec de nombreuses séries Netflix où apparaissent certains personnages secondaires qui n'apportent rien au récit et qui sont créés artificiellement simplement pour respecter le cahier des charges de représentations des minorités.

Mis à part les africains et les asiatiques, va-t-il falloir mettre aussi des gays et des trans dans le film d'Arcel pour satisfaire les exigences hollywoodiennes et pour ne pas froisser la communauté LGTB?

Est-ce que ça va faire partie du cahier des charges que tout créateur devra respecter même si ça va à l'encontre du thème qu'il veut traiter et que ça n'a rien à voir avec son histoire?

Si demain un réalisateur veut faire un film sur une communauté d'esquimaux du XIX ème siècle devra-t-il y inclure aussi quelques africains ou afro-américains?

Tout cela est absurde et Hollywood nous ramène au temps du Maccarthysme en imposant de nouvelles normes liberticides. Avec une différence toutefois. Ce coup-ci il s'agit, pour la première fois dans l'histoire de l'occident, d'une inquisition liberticide qui émane de la gauche et de l'intelligentsia.

PS: Pour revenir au cinéma, et à des choses plus sérieuses, je vous laisse avec la bande-annonce du film de Nicolaj Arcel dont voici le synopsis:

Danemark 1755, le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise inhabitable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi en échange d’un titre royal qui le sortirait de la misère. Mais le seigneur de la région, l'impitoyable Frederik de Schinkel, croit avec arrogance que cette terre lui appartient et fera tout pour étouffer les projets de Kahlen…

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27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 09:17

Bonjour les amis,

La semaine dernière j'ai appris avec tristesse la disparition d'Ari Boulogne, le fils qu'Alain Delon n'a jamais reconnu. J'avais un vague souvenir de son histoire complètement hors-normes et je me suis replongé dans une interview d'Ardisson qui date de 2001, et qui m'a, cette fois-ci, profondément ému et bouleversé.

La tragédie d'Ari Boulogne a commencé au moment même de sa venue au monde, le 11 août 1962: fils de Christa Päffgen, dite Nico, actrice, mannequin, chanteuse – principalement issue du Velvet Underground – et l'une des muses d'Andy Warhol et, d'après Nico, Ari était le fils d'Alain Delon. Ses parents s'étaient rencontrés lors du tournage de PLEIN SOLEIL, alors que l'acteur français était partenaire officiel de Romy Schneider. Mais Delon a toujours refusé de reconnaître le nouveau-né, malgré les ressemblances faciales claires, presque indubitables, entre les deux.
Ainsi, les premières années d'Ari se passent dans l'environnement bohème de sa mère, entre la « cour » de Warhol (l'artiste aux multiples facettes le filme brièvement dans Chelsea Girls) et ses engagements cinématographiques successifs. Ari vivra sa première enfance, au fil des années, dans un environnement marqué par l'addiction grandissante de sa mère à l'héroïne. Ce mode de vie étant inapproprié pour un mineur, Nico l'a confié, dans un premier temps, à sa grand-mère maternelle (le grand-père quant à lui était opiomane et avait même connu Gandhi !). Mais sa grand-mère maternelle a rapidement commencé à souffrir de la maladie de Parkinson. Puis, le petit Ari a été accueilli un temps par Édith Boulogne, la mère de Delon, qui lui a également donné son propre nom de famille, qui était en fait celui de son second mari. La mère de Delon a toujours déclaré que "personne ne peut m'enlever la certitude qu'Ari est le fils de mon fils".
Une "évidence" devant laquelle Delon est resté impassible.

Avec sa mère, Ari s'est lié à nouveau, plus tard, mais la coexistence n'a pas non plus été fructueuse : Nico lui a inculqué très tôt ses mauvaises habitudes psychotropes avant de se retirer à Ibiza, où elle est décédée en 1988 d'une hémorragie cérébrale, provoquée par une chute de vélo.

Livré à lui-même, Ari désormais adulte s'est essayé au cinéma, où il n'a décroché que des seconds rôles dans une poignée de films, et à la photographie, où il a obtenu un peu plus de succès. Succès très relatif, en tout cas. Il a même pu arrêter temporairement la consommation d'héroïne.
Le seul moyen qui restait à Ari de mériter toute considération était une reconnaissance légale de paternité. Le procès a été déposé en 2019, mais le tribunal français s'est déclaré incompétent, alléguant que Delon était un résident suisse. L'affaire est restée non résolue.

Ce qui fut résolu, et de la manière la plus malheureuse, fut la dernière étape de la vie troublée d'Ari : submergé par la consommation de drogue, hémiplégique (il utilisait récemment un fauteuil roulant), il vivait dans des conditions misérables dans un modeste immeuble parisien avec sa compagne sentimentale et son fils de 21 ans.

Voila les faits. La vie d'Ari s'est désormais transformée en destin.

Alain Delon pouvait établir définitivement la vérité en se soumettant à un simple test ADN alors qu'il reconnaît avoir couché avec Nico. A lui de vivre avec sa décision maintenant que Ari est mort et qu'il n'aura plus la possibilité de lui offrir la vérité à laquelle il avait droit.

Pour ma part j'ai eu les larmes aux yeux en réécoutant l'interview d'Ari chez Ardisson. J'ai pu mesurer son chemin de croix invraisemblable, sa détresse, et je pleure pour lui.

Repose en paix Ari.

 

Ari avait relaté son histoire complètement chaotique dans un livre autobiographique surtout dédié à sa mère.

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 06:18

Bonjour les amis,

En lisant les premiers articles concernant l'édition 2023 du festival de Cannes j'ai appris que la présence de Maïwenn avait créé une polémique.

En effet le journaliste et directeur de Médiapart Edwy Plenel a déposé plainte contre la réalisatrice qu'il accuse de l'avoir tiré par les cheveux dans un restaurant et de lui avoir craché au visage.

Invitée à l'émission de Yann Barthès la réalisatrice confirme d'un ton rigolard qu'elle a bien commis l'agression ce qui déclenche l'hilarité sur le plateau de Yann Barthès. Yann Barthès au lieu de rebondir sur la confession de Maïwenn et de prendre ses distances avec ce comportement pour le moins censurable continue l'interview sur le même ton frivole et badin.

Alors j'aimerais faire un certain nombre de commentaires:

1. Que se serait-il passé si ça avait été un homme qui avait confessé avoir tiré par les cheveux une journaliste?

Barthès et son public auraient-ils trouvé ça drôle ?

Le féminisme consiste-t-il à prendre la défense des femmes agressées mais tout en ayant de la complaisance pour les femmes dans le cas où la victime est un homme, qui plus est une personne âgée? Deux poids deux mesures? C'est ça?

2. Barthès n'était vraiment pas inspiré le jour de son interview et ça peut arriver à tout le monde mais il aurait pu émettre un communiqué postérieur pour demander pardon à Plenel et s'excuser de son attitude, mais, à l'heure où j'écris ces lignes, il n'en a rien été.  Encore une fois  je pense que si la victime avait été une femme Barthès aurait été médiatiquement littéralement lynché.

3. Maïwenn est une réalisatrice que je n'admire pas particulièrement mais j'ai aimé chez elle ses déclarations dissonantes sur les excès du mouvement #Me Too# et des inquisitions prétendument féministes. Elle a tenu certains propos qui faisaient plaisir à entendre et qui tentaient d'enterrer la hache de  guerre entre les sexes qui ne mène nulle part.

4.  Au passage j'en profite pour raconter une blague que j'aime bien.

Deux amies discutent entre elles et l'une demande à l'autre:

- Pour toi c'est quoi la différence entre harcèlement et séduction?

Et l'autre amie répond:

- Le harcèlement c'est quand la personne qui te drague est moche...

5. On a appris que l'actrice Adèle Haenel (qui n' a rien fait depuis 4 ans) arrête le cinéma car, selon elle, " il collabore à un ordre mortifère écocide raciste"....

Rien de moins ! Encore une fois on est dans l'outrance avec des propos et un langage propres à l'inquisition.

Haenel est libre de ses décisions mais on a rarement vu un artiste voulant changer les mentalités de son milieu en le quittant et en ne produisant plus rien. Si Haenel arrête il ne lui restera plus que l'enfermement mental dans un militantisme sectaire anti-mâle qui ne va pas la mener très loin.

Je vous laisse avec les propos de PSYHODELIK un youtubeur qui s'interroge lui-aussi sur toutes ces questions que je soulève aujourd'hui.

PS:. Maïwenn n'a pas voulu indiquer le motif de son agression. On sait que Edwy Plenel n'a jamais rien écrit de négatif sur elle mais que, par contre, son journal a publié des articles sur les viols dont est accusé Luc Besson avec qui Maïwenn a eu un enfant...Si le motif de l'agression était en rapport avec ces publications il ne serait en aucun cas une circonstance atténuante pour Maïwenn...à suivre donc..

PS nº 2: Je fais un rapprochement avec un autre type d'affaire qui montre bien les dangers de la pensée "Woke".

Il y a eu dans des universités américaines de fausses accusations de racisme portées par des noirs contre des personnels blancs de l'université. Il a ensuite été démontré que ces accusations qui ont eu de lourdes conséquences professionnelles pour les personnels blancs en question étaient infondées.

Or, et on ne sait pas pourquoi, les noirs qui ont donc commis un délit de "fausse accusation" n'ont pas été accusés et poursuivis à leur tour...comme si le fait d'être noir les lavait de toute possible culpabilité. Dans la pensée woke le noir ne peut être que victime mais n'a pas à répondre de ses graves accusations si elles sont injustifiées...Etonnant, non ? Encore une fois c'est le " 2 poids, 2 mesures".

Voici un exemple parmi tant d'autres...

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 06:29

Bonjour les amis,

Hier soir j'ai vu sur les bons conseils de mon ami Fatizo THE QUIET GIRL de Colm Bairéad.

Voici le synopsis.

Irlande, 1981, Cáit, une jeune fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés pendant l’été. Mais dans cette maison en apparence sans secret, où elle trouve l’épanouissement et l'affection, Cáit découvre une vérité douloureuse.

Voici un article qui en parle très bien.

Voici un autre commentaire plein d'à propos sur la fiche allociné.

" The Quiet Girl est l'histoire d'une parenthèse enchantée, de celles qui peuvent changer à tout jamais une vie, placée jusqu'alors sous le signe de la tristesse et de la solitude. Une histoire simple, sans beaucoup de dialogues, parlée essentiellement en gaélique, qui dit beaucoup sur l'importance de l'amour reçu ou non pendant l'enfance, pour sa propre construction adolescente et adulte. C'est aussi le portrait nostalgique d'une Irlande rurale, qui a largement disparu depuis les crises que le pays a connu. Hormis la dernière scène, poignante, le réalisateur, Colm Bairéad, s'attache à montrer des occupations banales, mais partagées, ce qui fait toute la différence pour qui est en manque d'affection : aller chercher de l'eau au puits, nettoyer des écuries, couper des oignons. Malgré quelques minuscules affèteries de style (quelques ralentis), le film touche au plus profond, en montrant, avec le seul pouvoir de l'image et de la lumière, les différences entre deux atmosphères. Un récit d'apprentissage d'une infinie sensibilité."

Jamais un film touche aussi profondément avec aussi peu de moyens. Ici, on assiste à la répétition du quotidien avec des gestes simples (et parfois presque rituels) qui traduisent l'amour donné à une enfant, des gestes simples empreints de la confiance qu'y dépose le couple plein d'abnégation qui accueille la petite Cáit.

Le film est souvent fait de silences et chaque plan (couleurs, lumières) est composé avec soin comme un tableau. C'est de l' Art cinématographique.

L'action se passe dans les années 80. La télé existait déjà mais pas encore l'envahissement des écrans.

Sans discours, sans effets, le film nous montre que l'enfance ne se construit que sur la vérité d'un amour donné. Et cet amour se reçoit et se donne à travers l'accomplissement de simples tâches quotidiennes comme, par exemple, l'épluchage de pommes de terre.

Il y a quelque chose dans ce film de profondément optimiste qui nous ramène à nos racines civilisationnelles et à l'essence de ce que les adultes sont chargés de transmettre à leurs enfants.

Les enfants ne se construiront et n'auront d'estime pour eux-mêmes que grâce à la confiance que les adultes déposent en eux.

Le film n'aborde jamais de thème religieux mais son contenu est finalement hautement biblique. On ne récolte que ce que l'on sème. Ce n'est pas l'homme qui soumet la nature à ses désirs mais l'homme, par contre, peut se divertir une fois qu'il s'est acquitté de ses tâches envers la nature.

THE QUIET GIRL est un film pur, simple et beau comme une parabole.

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 15:52

Ryuchi Sakamoto s'en est allé. On lui doit de très nombreuses musiques, et notamment celle, minimaliste, du film FURYO.

Merci Monsieur Sakamoto

La fiche wiki vous donnera une idée de l'ensemble de ses productions artistiques.

Pour moi Sakamoto est surtout le compositeur de FURYO qui est un grand film, et dont le thème musical est inoubliable.

Voici Sakamoto accompagné d'un grand orchestre.

Et puis Sakamoto intime, tout seul au piano.

Comme une façon pudique de nous dire au revoir.

Et aussi ma façon de lui dire: " Merci Monsieur Sakamoto".

 

PS: Pour ceux qui n'auraient jamais vu FURYO voici le billet que j'avais consacré à ce film. Dans cet article je décris une scène qui m'a profondément marqué, une scène qui aborde le thème du grand regret et de la faute qu'on ne se pardonne pas...

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 11:51

Bonjour les amis,

Parmi les films qui ont reçu de nombreuses nominations pour les Oscars il y avait A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU d'Edward Berger, basé sur le roman éponyme d'Erich Maria Remarque publié en 1929.

Le film a par ailleurs remporté 7 prix aux Oscars britanniques, et récolté un véritable triomphe pour une oeuvre qui nous parle de la première guerre mondiale mais vue, cette fois-ci, du côté allemand: un point de vue qui donne très envie de voir ce film.

Voici le synopsis:

L'histoire poignante d'un jeune soldat allemand sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. En première ligne, Paul et ses camarades voient l'euphorie initiale se muer en désespoir et en épouvante quand ils se retrouvent à défendre leurs vies au fond des tranchées.

La bande-annonce que je mets en lien ci-dessous permet de se faire une bonne idée du film et notamment de son esthétique remarquable.

Ce film en forme de manifeste humaniste nous fait plonger de manière saisissante au coeur des tranchées de 14, dans la boue et dans le sang. Le réalisme de certaines scènes est parfois difficile à supporter mais il n'est jamais gratuit ou voyeur, au contraire. La guerre n'est jamais glamour. Voir par exemple la longue agonie d'un soldat trucidé à coups de baïonnette, vomissant son propre sang, qui ne finit jamais d'en mourir mais qui meurt quand même est nécessaire pour soutenir le propos du film, pour comprendre de quelle horreur on parle...

Soit dit en passant, quand j'ai vu cette scène assez bestiale du film, je me suis rappelé que les taureaux des corridas qui vomissent leur propre sang qui engorgent leurs poumons ont droit à un coup de grâce (le descabello) pour abréger leurs souffrances mais certains soldats tombés en 14 dans les tranchées ont souffert et affronté la douleur, l'agonie et la mort seuls comme des chiens au fond d'un trou boueux.

Le film nous montre aussi le contraste entre les champs de batailles et les Etats-Majors qui vivent sur une autre planète, qui se font servir du café avec des croissants chauds, et qui prennent des décisions militairement absurdes qui ne sont justifiées que par un entêtement et un orgueil criminel et insensé. Leurs décisions se traduiront par un enfer, par un déluge de feu et d'acier qui s'abattra sur des troupes qui montent à l'assaut pour ne gagner que quelques mètres.

La première guerre mondiale est aussi la première guerre où la technologie (gaz moutarde, artillerie, chars, aviation, lance-flammes,etc...) va provoquer un nombre incommensurable de victimes, de l'ordre de 17 millions de tués.

On assistera aux tentatives désespérées du négociateur allemand qui essaie de limiter le carnage avant la signature de l'armistice face à un Maréchal Foch inflexible très bien interprété par Thibault de Montalembert. On verra aussi un général allemand ordonner un dernier assaut inutile et meurtrier juste pour l'honneur.

Les scènes d'actions guerrières sont très bien filmées. Les images et la photo sont impressionnantes. Il y a un grand travail sur les couleurs que vous pourrez apprécier sur la bande-annonce.

L'immersion au coeur des tranchées boueuses est totale et la réalisation nerveuse. Le spectateur est complètement dans la peau du troufion qui monte à l'assaut et qui essaie de sortir vivant d'une boucherie. Du côté des soldats il n'y a pas les bons et les méchants, il n'y a que les victimes.

La bande-son m'a vraiment impressionné car elle souligne bien l'oppression psychique et mentale qui s'empare d'un soldat au front.

L'enfer des tranchées transforme des adolescents candides en machines à tuer

L'enfer des tranchées transforme des adolescents candides en machines à tuer

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU est un film à voir mais, paradoxalement, c'est la critique de la presse allemande qui a été la plus sévère avec Edward Berger. Personne n'est prophète en son pays !

On peut lire dans le tabloïd BILD ceci:

La version d' Edward Berger du classique d' Eric Maria Remarque est d'une impudence indescriptible. Il faut une part considérable d'ignorance,d'irrespect et de soif d'Oscar pour gâcher un chef d'oeuvre de cette manière, pour pulvériser son contenu et son histoire impitoyablement.

Alors il faut savoir que son adaptation est la troisième. La première date de 1930 par Lewis Milestone et la deuxième de 1979 par Delbert Mann.

Je ne peux juger par moi-même de la pertinence de cette critique assassine du journal BILD mais , par contre, je vais lire l'oeuvre originale que je ne connaissais pas car le film m'a donné envie de m'y plonger.

Si le film de Berger donne envie de retourner vers le texte original, c'est déjà une qualité, et non des moindres !

A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU... un film allemand acclamé partout sauf en Allemagne...
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16 mars 2023 4 16 /03 /mars /2023 08:35

Bonjour les amis,

D'habitude j'écris mes billets avec un esprit positif et surtout pour partager des émotions avec les lecteurs de mon blog. Si un film ne me plaît pas, et bien, je n'en parle pas. Sauf que cette fois-ci l'oeuvre qui ne m'a pas plu et dont je vais vous entretenir a remporté 7 oscars dont celui du meilleur film. De quoi interpeller!

Devant ce palmarès si élogieux pour "Everything everywhere all at once" je suis donc naturellement allé le voir les yeux fermés.

Au début du film tout commençait plutôt bien avec une situation de comédie familiale intéressante et assez prometteuse.

Et puis, rapidement, sans prévenir, le metteur en scène nous fait passer d'une comédie de moeurs à une oeuvre de science-fiction assez délirante avec une surenchère de sauts dans des univers parallèles.

On a droit à une orgie d'images et de situations invraisemblables dignes des pires Comics américains.

Ne vous méprenez pas les amis. Je suis fan du ciné fantastique mais à condition que ce soit bien fait, ce qui n'est pas le cas ici, en tout cas pas pour moi. Dans le genre fantastique on admet des prémices initiales qui sont impossibles ou invraisemblables mais ensuite on s'accroche à l'histoire car la psychologie des personnages reste cohérente et nous intéresse.

Or, ici, à chaque fois qu'il va se produire quelque chose le metteur en scène fait des pirouettes, nous fait faire des bonds de manière inopinée dans un autre univers, puis nous ramène sans prévenir à l'univers actuel auquel on ne comprend plus grand chose.

Donc on se retrouve avec un film qui traite d'un sujet intéressant, d'une histoire d'amour, d'une relation de couple en crise après 20 ans de mariage, mais en utilisant des ficelles un peu trop grosses, voire infantiles pour ne pas dire infantilisantes. Un cocktail que j'ai trouvé parfaitement imbuvable. Ce film c'est un truc qui essaie de vous faire passer toutes les 5 minutes d'une comédie romantique à un jeu vidéo pour ados sur une Game Boy, le tout sur un rythme échevelé pour ne pas dire hystérique...

J'ai rapidement saturé car mon intérêt pour une histoire si décousue avait complètement disparu. Je n'ai rien contre la farce à condition que le metteur en scène en ait le talent.Très vite je me contrefichais de la suite des événements pour les personnages ce qui est la pire chose qui puisse se produire dans un film.

Chose très rare chez moi, je suis parti au bout de 40 minutes...un record !

Rentré chez moi, et une fois passée ma colère, j'ai essayé d'en savoir plus et je suis tombé sur les commentaires du critique espagnol Carlos Boyero qui disait que pour supporter ce film de 2 heures 20 minutes il s'y est repris en 4 ou 5 fois...Comme je le comprends ! Je n'aurai pas sa patience !

Il a ajouté: " Quelqu'un est-il capable de m'expliquer de quoi parle ce film car personnellement je n'y vois aucun charme ni aucune intelligence. Où est le bon cinéma dans cette oeuvre ?"

Je vous traduis ce tweet ci-dessous dans lequel Carlos Boyero s'interrogeait sur les choix de l'académie avant même la proclamation des résultats.

D'un coup les Oscars sont devenus transsexuels, tolérants, inclusifs...ok pour ce qui est de coller à leur époque, mais au moins qu'ils récompensent le bon cinéma car là, la question que vous vous posez c'est: "Où est le bon cinéma?"

 

 

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Cette tendance que dénonce Boyero est d'autant plus regrettable qu'il y avait des oeuvres de qualité cette année. Il y avait TAR, et aussi le film de Spielberg qui n'est peut-être pas son chef d'oeuvre mais il avait mis la barre très haut.

Il y avait aussi A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU le film sur la première guerre mondiale, vue du côté des allemands. Une oeuvre encore une fois d'une grande qualité et dont je parlerai peut-être ultérieurement.

Mais là, c'est toute la profession qui, en voulant récompenser l'originalité, se laisse bluffer par un film tape-à-l'oeil qui mélange de manière complètement indigeste et pas convaincante des genres très éloignés et assez incompatibles. L'académie des Oscars a cru faire preuve d'audace alors qu'elle consacre une oeuvre qui se soumet à 100% aux nouveaux canons et critères moraux de la cancel culture américaine. Le film n'a absolument rien de transgressif. C'est un parfait produit formaté pour les nombreux adeptes de la culture Woke, des adeptes pour qui Hollywood semble être devenu le temple de la nouvelle bien-pensance.

Si EVERYTHING EVERYWHERE doit faire école et inspirer d'autres réalisateurs je ne peux que m'inquiéter pour le devenir du cinéma qui a fait mon bonheur.

EVERYTHING EVERYWHERE contient pour moi la parfaite mauvaise recette  pour faire fuir les spectateurs des salles.

PS: C​​e billet n'est qu'un avis personnel  partagé avec Carlos Boyero, un avis qui ne prétend pas avoir valeur de vérité absolue. Pour moi ce film, cette "chose", est un Nanar consternant et insupportable. Mais je vous invite, bien évidemment, à vous forger votre propre opinion par vous-mêmes...

EVERYTHING EVERYWHERE ou quand les Oscars 2023 promeuvent une tendance inquiétante du cinéma...
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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 11:35

Bonjour les amis,

C'est une histoire vraiment étonnante, et dont j'ignorais tout il y a 24 heures encore, dont je vais vous parler aujourd'hui.

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Son histoire est racontée dans un livre de David Grann intitulé THE YANKEE COMANDANTE.

 

 

Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?
Savez-vous qui était EL COMANDANTE YANKEE ?

Voici le résumé du livre.

Le comandante yankee, c'est William Alexander Morgan, figure héroïque de la révolution cubaine pour les uns, traître national pour les autres. Cet homme intègre n'aura eu qu'un mot à la bouche : Liberté. Mais aussi : Vengeance. En 1957, il se joint aux forces rebelles menées par Fidel Castro pour libérer Cuba du dictateur Batista. Son mobile : venger la mort de l'un de ses amis, torturé et jété aux requins pour avoir fourni des armes aux rebelles. Ce renversement politique permet l accession au pouvoir de Fidel Castro, le même qui ordonnera qu'on le fusille, le 11 mars 1961. Salué pour sa bravoure, Morgan avait obtenu le plus haut grade, celui de commandant, à l'égal de l'autre figure étrangère de cette rébellion, l'Argentin Che Guevara. Cependant, cet Américain proche de Castro éveille bientôt des soupçons... C est un véritable récit de guerre dont David Grann dévoile ici les péripéties, dans un climat politique brûlant, où l'espion­nage est de mise, la trahison une règle. Du moins, le croit-on. Car ce livre, c'est aussi une épopée tragique et sentimentale, le destin hors du commun d'un homme apatride, amoureux d'une guérillera. David Grann entraîne le lecteur dans un véritable thriller, bien qu'il se fonde sur des faits avérés. Il a bénéficié pour ce récit de l'ouverture des archives de la CIA, du FBI et des renseignements militaires. Dans ce reportage de haute volée, Grann fait la lumière sur les idéaux d'une révolution dont l'impact fut mondial et il réhabilite un homme qui y a joué un rôle de premier plan.

Son destin à la fois romantique, tragique et exceptionnel a fait l'objet d'un documentaire dans lequel il apparaît lui-même ainsi que son épouse qui a été incarcérée pendant 12 ans par le régime castriste. Vous pouvez le voir en intégralité  (en VO non sous-titrée) sur ce lien youtube.

Sachez qu'une adaptation au cinéma sous la direction de Jeff Nichols est prévue avec Adam Driver qui tiendra le rôle du Comandante.

Je vous laisse avec la fiche wikipedia qui retrace la biographie de ce Comandante yankee dont le destin réellement hors du commun mérite largement une adaptation cinématographique.

Pour ma part, et en attendant la sortie du film, je vais me lancer dans la lecture du bouquin de David Grann.

Ce sera également aussi l'occasion de me plonger dans l'histoire de la révolution cubaine dont je ne connais à peu près rien.

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