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20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 08:01

Bonjour les amis,

Ce matin je me suis levé avec l'envie d'écouter HOMECOMINGS un morceau que j'affectionne particulièrement du guitariste belge Philip Catherine. HOMECOMINGS est extrait de l'album GUITARS qui fût publié en 1975 et qui est probablement son meilleur album.

Le morceau est construit sur une progression d'arpèges un peu étranges et envoûtants. Philip Catherine laisse courir la batterie comme le son d'un métronome qui maintient et martèle de manière implacable la régularité du tempo pendant que sa guitare électrique nous emporte très loin et très haut. Une guitare très inspirée qui, tel un cerf-volant, se livre à des digressions asymétriques, parfois improbables, souvent aussi vertigineuses qu'une chute libre, mais qui finit toujours par retrouver son équilibre et la sérénité du tempo original. 

Notez au passage que cette pièce composée en 1975 a très bien veilli et qu'elle n'est pas trop marquée par le son de son époque. C'est un beau thème intemporel qui n'a pas pris la moindre ride.

Donc en faisant ce matin une recherche rapide sur youtube pour remettre la main sur le morceau de Catherine je suis tombé tout à fait par hasard sur une version acoustique du musicien turc Erkan Ogur.

Cette fois-ci le tempo est plus lent. On peut apprécier et savourer pleinement toutes les harmonies de HOMECOMINGS.

Je crois, mais je n'en suis pas très sûr, qu'il doit y avoir au moins trois guitares différentes qui se superposent, qui s'interpellent et qui se répondent

HOMECOMINGS méritait bien sûr une version purement acoustique. Celle d' Erkan Ogur est de toute beauté.

La voici.

PS: Pour ceux qui s'intéressent à l'écriture du morceau voici une vidéo très sympa de Catherine qui explique de manière un peu improvisée d'abord sa progression d'arpèges, puis comment le thème vient se greffer dessus.

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5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 17:37

Bonjour les amis,

On ne présente plus la Pavane de Gabriel Fauré, une oeuvre pour petit orchestre qui fut présentée pour la première fois au public le 25 Novembre 1888.

Cette oeuvre inspire plein de belles adaptations à un, deux, trois ou quatre instruments.

En voici une première, toute simple, à la guitare, de Robert Lunn.

Ce qui est intéressant ici c'est la manière avec laquelle Robert Lunn imite l'oeuvre orchestrale originale, fait sonner certaines notes (celles de la mélodie) et étouffe d'autres avec sa main droite (celles de l'accompagnement). Ce n'est pas si aisée car tout se fait en même temps, les notes qui durent et celles qui sont étouffées. Mais écoutez plutôt sur les trois premières minutes de cette vidéo...J'aime beaucoup le contraste entre la mélodie qui sonne et l'accompagnement harmonique "étouffé".

Je vous propose maintenant une adaptation un peu plus jazzy  écrite pour deux guitares.

J'aime beaucoup l'introduction de Steve Erquiaga qui précède l'arrivée du thème hyperconnu.

En fait, j'adore cette intro...c'est même pour elle que j'ai écrit ce court billet.

En fait, cette intro, elle me prend la tête !

Steve Erquiaga

Steve Erquiaga

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31 juillet 2022 7 31 /07 /juillet /2022 12:05

Bonjour les amis,

Nous sommes au coeur de l'été, de la saison des festivals de Jazz, et le grand guitariste américain Al di Meola est en tournée en Europe en ce moment.

J'ai découvert grâce à sa page facebook AVA'S DANCE IN THE MOONLIGHT, un morceau  que je ne connaissais pas.

Ce qui est intéressant c'est, entre autres, la genèse de cette pièce. Al di Meola raconte que sa fille de 4 ans était descendue  dans son studio un soir alors qu'elle ne pouvait pas trouver le sommeil.

Al di Meola tenta de lui jouer quelques notes d'une berceuse à la guitare, et puis la petite fille se mit à à faire tournoyer ses mains et à initier quelques mouvements de ballerine, ce qui donna l'idée à Al di Meola d'improviser un arpège pour accompagner ces premiers mouvements de la fillette. On entend cet arpège à 18 secondes sur la vidéo que je mets en lien ci-dessous.

J'aime beaucoup cette idée d'un père observant les premiers balbutiements artistiques encore très aléatoires mais pleins de grâce de sa petite fille de 4 ans et qui s'en inspire pour l'accompagner d'un arpège étrange, magnétique et un peu envoûtant sur lequel il a ensuite composé une pièce assez poétique, d'inspiration hispanique, au thème lancinant.

La musique se crée souvent comme ça....sur un hasard, sur un imprévu...sur une inspiration soudaine...sur une simple idée de départ qui jaillit....et puis, ensuite, plus tard, le talent et l'inspiration font le reste...

Voici une répetition de cette pièce, en duo cette fois-ci, avec deux guitares acoustiques, près du lac de Garde qu'on peut admirer en arrière-fond.

C'est un thème que peut s'interpréter de mille façons. Voici maintenant Al di Meola qui le reprend de manière très convaincante à la guitare électrique. Plus percussif et bourré d'énergie !

 

Voilà, trois versions différentes d'une même pièce:

- sur la première vidéo une version complètement orchestrée

- sur la deuxième une répétition à deux guitares d'une version plus intimiste

- sur la troisième  une interprétation  complètement rock, ou si vous préférez jazz-rock.

Personnellement j' ai un faible pour les propositions 2 et 3.

Quand les mains d'Ava se mirent à tournoyer et à dessiner des formes dans l'espace...
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25 décembre 2021 6 25 /12 /décembre /2021 17:21

Bonjour les amis

En cette période de Noël, un de mes amis,  après avoir reçu sur les réseaux sociaux de nombreux voeux affectueux de son entourage, leur a répondu:

" No me va a quedar más remedio que ser felíz !" que je vous traduis ci-dessous:

 " Il ne va plus me rester d'autre choix que d'être heureux ! "

Alors que je méditais encore la boutade de mon bon ami, j'ai découvert par hasard Paulo Martelli, un artiste qui interprète  des oeuvres de JS Bach qui est mon compositeur préféré.

Bach m'accompagne toujours, mais pendant les fêtes de Noël c'est le compositeur qui m'inspire le plus.

Voici donc une pièce de Bach merveilleusement interprétée par Paulo Martelli.

https://www.youtube.com/watch?v=LkB7t8cXKRo

Une pièce qui est très adaptée pour les fêtes de Noël. Une gavotte, une oeuvre pleine de joie, d'allégresse mais aussi de simplicité, de modestie.

Et à la fin de l'interprétation on ne peut que se sentir plus heureux. Tout simplement.

JOYEUX  NOËL À TOUTES ET À TOUS

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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 07:36

Bonjour les amis,

En naviguant sur le net je suis tombé cette semaine sur un concert donné en 2014 au Royal Albert Hall par Steve Hackett, le guitariste de GENESIS. Ce grand musicien a revisité la longue carrière de son groupe avec plein de beau monde qui est venu l'accompagner sur scène (... mais aucun autre musicien de Genesis).

Pour ceux qui ont raté la grande époque glorieuse du rock progressif l'extrait que je vous propose aujourd'hui me permet de vous faire connaître FIRTH OF FIRTH l'un des chefs d'oeuvre du groupe. Un morceau épique, composé de plusieurs parties bien distintes.

D'abord une longue intro somptueuse et assez grandiloquente aux claviers, ensuite le thème de la chanson interprété ici par John Wetton, et à 3 minutes 31 un premier solo avec de belles variations dans lequel la flûte de la version originale a été remplacée par une clarinette.

Puis reprise aux claviers sous les applaudissements du public à 4 min 40 sec.

Et à 6 min 20 secondes commence l'un des plus beaux solos à la guitare que Steve Hackett ait jamais écrit...à 6 minutes 36 secondes il maintient une note très longtemps et ensuite on décolle, et là c'est le nirvana...

Vous pourrez noter dans cet extrait la parfaite communion existante entre les musiciens et le public de fans. Tous les auditeurs connaissent la moindre note par coeur et se régalent...

La prestation scénique est techniquement parfaitement maîtrisée. Tout est bien écrit, bien interprété.

Et puis, quand j'ai découvert cette version publique de FIRTH OF FIRTH à l'Albert Hall, je ne m'attendais pas à retrouver au chant le regretté  John Wetton auquel j'avais consacré un article lors de sa disparition.

http://alea-jacta-est.ex-posteur.over-blog.com/2017/02/le-bassiste-et-chanteur-john-wetton-nous-laisse.html

Et là, de le revoir comme ça de manière inattendue, complètement heureux sur scène, dans son élément, ça m'a remué les tripes. On le voit plaisanter à 5 min 05 secondes avec Hackett assis à côté de lui. L'émotion et la nostalgie me prennent à la gorge...

Alors, des morceaux comme FIRTH OF FIRTH que j'ai écouté des millions de fois dans les années 70, je ne ressens plus vraiment le besoin de les réécouter aujourd'hui. Ils sont en moi et font partie de mon ADN, mais cette réinterprétation 40 ans plus tard montre que ces pièces sont suffisemment riches pour être rejouées avec bonheur quelques décennies plus tard et qu'elles sont capables de provoquer une émotion renouvelée...

Je vous laisse avec la première version originale en studio pour ceux qui ne la connaîtraient pas...

PS :Et puis, en prime, je vous mets aussi la version en public d'HORIZONS une pièce acoustique fétiche que j'ai appris à la guitare.

Le thème commence à 28 secondes par une série d'harmoniques sur l'instrument.

On ne presse pas la corde sur le manche mais on pose le doigt sur un noeud de vibration (ou de résonance), ce qui produit un son très particulier.

HORIZONS c'est une pièce en forme de prélude qui vous rappellera un certain JS Bach...

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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 23:52

Bonjour les amis,

Rien n'est plus éloigné de la musique de Ry Cooder (grand bluesman devant l'éternel et auteur entre autres du thème obsédant du film Paris Texas de Wim Wenders) que la musique latine cubaine.

Pourtant une rencontre entre ces deux mondes a bien eu lieu dans les années 90. Ry Cooder est allé à Cuba pour rechercher les origines africaines de la musique populaire américaine. Dans sa quête il est tombé sur un groupe de musiciens cubains, légendaires pour certains d' entre eux, véritables mémoires vivantes de l' histoire de la musique populaire de leur île.

De ce projet est né un film, BUENA VISTA SOCIAL CLUB réalisé par Wim Wenders,  et aussi un album que Ry Cooder a produit.

Parmi les morceaux emblématiques de cet album, il y a Chan Chan que j' affectionne tout particulièrement.

La chanson a été écrite en 1984 par Compay Segundo. Celui-ci a déclaré à son propos :

"Je n'ai pas composé Chan Chan, je l'ai rêvé. Je rêve de musique. Je me réveille parfois avec une mélodie dans la tête, j'entends les instruments, tous très clairs. Je regarde par-dessus le balcon et je ne vois personne, mais je l'entends comme si c'était joué dans la rue. Je ne sais pas ce que ça peut être. Un jour que je me suis réveillé en entendant ces quatre notes sensibles, je leur ai donné un texte inspiré d'un conte pour enfants de mon enfance, Juanica y Chan Chan, et vous voyez, maintenant, il est chanté partout."

Sur le plan lyrique, la chanson se déroule sur la plage et s'articule autour de deux personnages centraux,  Juanica et Chan Chan. L’explication la plus complète est la suivante: «La chanson raconte l’histoire d’un homme et d’une femme (Chan Chan et Juanica) qui construisent une maison et vont à la plage chercher du sable. Chan Chan ramasse le sable et le met sur le jibe (un tamis pour le sable). Juanica le secoue, et pour ce faire, elle se secoue, provocant un trouble chez Chan Chan. Ce conte a pour origine une chanson de paysan apprise par Compay Segundo à l'âge de douze ans.

La partie la plus reconnaissable de la chanson est son refrain, dont les paroles sont les suivantes:

De Alto Cedro voy para Marcané

Llego a Cuelto voy para Mayarí

 

De Alto Cedro je me dirige vers Marcané

J'arrive à Cueto, direction Mayarí

 

Chan Chan...
Compay segundo

Compay segundo

Voici l' ensemble des paroles avec leur traduction.

De alto cedro voy para marcané
De alto je me dirige vers Marcané

Llego a cuelto voy para mayari
Puis de Cueto, je vais vers Mayarí.

El carino que te tengo
La tendresse que je te porte
Yo no lo puedo negar
Je ne peux la nier
Se me sale la babita
Ma bouche devient mouillée
Yo no lo puedo evitar.
Je ne peux pas m'en empêcher.

 

Cuando Juanita y chan chan
Quand Juanita et Chan Chan
En el mar cernian arena
Tamisent le sable sur la plage
Como sacudia el " jibe "
Comme elle secouait le tamis
A Chan Chan le daba pena.
A Chan-Chan ça lui faisait de l' effet.

Limpia el camino de paja
Nettoie le chemin de paille
Que yo me quiero sentar
Moi je veux m'assoir
En aquel tronco que veo
Sur ce tronc que je vois
Y asi no puedo llegar.
Et ainsi je ne peux y arriver

De alto cedro voy para marcané
Je vais de Alto Cedro vers Marcané
Luego a cuelto voy para mayari
Puis de Cueto, je vais vers Mayarí.

Un texte très simple et minimaliste. C'est presqu'un tableau...mais il y a surtout la musique, un balancement obsédant qui nous prend, qui ne nous lâche plus et qui culmine avec une brillante intervention de la trompette.

Ce morceau c'est d'abord une pulsion brute, posée et réitérée dont il se dégage aussi une certaine forme de profonde mélancolie.

Il faut noter que Ry Cooder qui est resté en retrait par rapport au groupe intervient dans cette pièce. On entend bien le son caractéristique de sa guitare, et notamment une entrée à 49 secondes très exactement. Une guitare bluesy qui s'intègre parfaitement dans cette atmosphère latino. Et ça marche. C'est magique! Le temps s'arrête...on est transporté, envoûté. On imagine bien l'effet torride produit par les balancements chaloupés et obsédants de Juanica sous la chaleur tropicale...

Ry Cooder avec les musiciens de BUENA VISTA SOCIAL CLUB

Ry Cooder avec les musiciens de BUENA VISTA SOCIAL CLUB

Vous pouvez écouter le reste de l'album qui est disponible dans son intégralité sur youtube.

Ry Cooder en produisant de manière très soignée ce disque a offert à ce groupe de musiciens une projection internationale bien méritée.

Et puis, il y aussi le film de Wim Wenders qui relate ce concert exceptionnel avec, entre autres, une photo sublime...Je vous laisse avec ces 2 bandes annonces.

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 17:22

Bonjour les amis,

La funk music est née à partir du jazz et c'est James Brown qui l'a popularisée dans les années 60.

Mais les artistes d'autres genres musicaux tels que le Rock, le Rythm and blues, la soul music, le disco, la variété, etc...se sont souvent appropriés ponctuellement ce style particulier, en utilisant  notamment des guitares rythmiques funky qui donnent des balancements très caractéristiques à la musique.

Comment pourrais-je définir un son funky? En général ce sont des successions de battements rapides et bien tranchants. Le son est très net, bien défini et très dynamique aussi. Il n'y a aucune ou très peu de distorsion et le son ne traîne pas indéfiniment puisqu'on étouffe les notes en fin de battements. Il vaut mieux utiliser des cordes à tirant fort pour avoir un son à la fois très propre et très dynamique.

Mais plutôt que de vous donner de longues explications, écoutez cette petite démo à 3 minutes 55 secondes.

 

Passons de la théorie à la pratique maintenant. Ecoutez ce grand tube disco.

Plus funky que cette guitare-là tu meurs...

So Good !

Faisons un bref  passage par les années 90, avec un tube que j' aime beaucoup : le THINKING ABOUT YOU de Londonbeat, groupe de musique Dance de l' époque...

Ecoutez la sucession d' accords entre 0 et 9 secondes. C' est ça qui sustente le morceau. J' adore...

Voici maintenant LONG TRAIN RUNNING un tube énorme des Doobie Brothers, un de mes morceaux préférés dont je ne me suis jamais lassé. L'intro à la guitare est tout simplement superbe.

Cette fois-ci, c' est du Rock  ...mais c' est surtout très funky !

Un petit tour par les KID CREOLE et ses coconuts... et son jazz latino...

La variété aussi, bien sûr...Y'a plein d' exemples. En voici juste deux parmi tant d'autres...Ecoutez les battements de la guitare ryhtmique sur cette chanson de France Gall .

Ecoutez maintenant Kamil Rustam le guitariste de Michel Jonasz sur l' amour qui s' évapore...Beaucoup de savoir-faire de sa part...

Maintenant, je vais m' éloigner un peu de mon sujet, mais pas tant que ça, avec le SCHOOL de Supertramp.

Ecoutez le démarrage de la guitare à 1 minute 46 secondes très exactement. C'est un battement funky...

Je termine avec un morceau où cette fois-ci c'est une guitare acoustique cordes aciers qui utilise un battement plutôt funky pour un morceau qui ne l'est pas du tout...La technique de David Gilmour est impeccable.

Alors ce morceau-là est cher à mon coeur car je l'ai entendu en direct. J'y étais. Paris ...les abattoirs... 1977...J'avais 18 ans et j'avais fait le voyage tout seul comme un grand en pleine semaine scolaire pour ne pas  rater ce concert d'anthologie...

On a le droit de sécher les cours, à condition que ça vaille la peine...Là, c' était le cas. 42 ans plus tard je ne regrette pas.

La guitare rythmique était tenue par un troisième guitariste, étant donné que Gilmour ne pouvait jouer toutes les parties de guitares en même temps...

 

 

 

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 12:17

Bonjour les amis,

Eric Clapton  fête ses 73 ans aujourd' hui.

On ne présente plus CLAPTON.

Surnommé Slow Hand ( main lente), il fait partie des pères fondateurs du Rock.

Il a puisé son inspiration dans les racines les plus profondes du blues.

Je n' ai pas le temps de lui consacrer un vrai article , alors je vous le résume en 6 titres.

D' abord avec CREAM en 1968

LAYLA avec Derek and the Dominos

Wonderful Tonight en 1977

Le voici revenu au berceau, aux racines du blues,avec Motherless Child , écrit par Hicks en 1927....

Notez au passage la photo du clip qui est sublime !

Enfin son album Unplugged restera une des plus hautes références artistiques du genre.

Alors, Bon anniversaire Monsieur Clapton...Et merci pour toutes ces musiques, pour tout ce bonheur.

Hey, hey....Happy Birthday !

Bon anniversaire Monsieur Clapton !
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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 20:03

Bonjour les amis,

La musique c' est fait pour être joué ensemble.C' est une évidence mais souvent dans les conservatoires des années 60 en France les élèves devaient pratiquer de longues années leur instrument tout seul avant de jouer en petites formations.

Et quand on étudie les biographies des grands artistes américains de jazz du XX ème siècle, par exemple, on se rend compte que très tôt ils avaient commencé à jouer ensemble.

Il y a une chanson de Maxime de j' aime beaucoup qui s' intitule LA PETITE FUGUE et qui parle de ces longues heures de pratique musicale collective et hebdomadaire.

La musique de la chanson  a été composée par Nahum Heiman qui était un auteur d' origine juive né à Riga en Lettonie.Il a composé l' air de cette chanson en forme de Caprice Baroque à la manière de Bach...

J' en profite pour vous rappeler le principe de la Fugue.C' est une forme d' écriture contrapuntique exploitant de principe de l' imitation.On désigne au XVI ème siècle le nom de " fuga"( de fugere, "fuir" en latin) une composition complètement fondée sur ce procédé: " fuir" parce que l' auditeur a l' impression que le thème de la fugue fuit d' une voix à l' autre.

La pratique de la fugue demande de très solides compétences.On considère que les nombreuses fugues écrites par J S Bach ( notamment dans son Clavier bien tempéré) sont un modèle insurpassable.Néanmoins, de nombreux compositeurs ont pratiqué avec succès la fugue, y compris les grands romantiques.

Mais revenons à la chanson.J' aime beaucoup la conclusion quand Maxime chante:

" Un Jour Eléonore a quitté la maison

Emportant le diapason

Depuis ce jour nous n' accordons plus nos violons

L' un après l' autre nous nous sommes dispersés

La fugue seule est restée

Et chaque fois que je l' entends c' est le printemps."

 

 

Cette chanson est un superbe hommage rendu à la patience, et à la persévérance dont font preuve les jeunes musiciens pour devenir de véritables artistes.

On n' est jamais musicien par hasard.Sans la passion, c' est impossible d' arriver au bout...Et cette passion-là ne disparaît jamais.

Maxime conclut en disant:" Seule la fugue est restée"...oui, seule la fugue est restée,et tout le savoir et la discipline qu' il aura fallu pour pouvoir l' interpréter.

Voici une version de cette chanson avec un accompagnement à la flûte et interprétée cette fois-ci par Catherine Leforestier, soeur aînée de Maxime.

Quant à Maxime, sur cette version il reprend les paroles en se décalant en forme de  fugue....On se doute bien que cette chanson qui parle de répétitions musicales sent le vécu familial.

C' était toujours la même , mais on l' aimait quand même.La fugue d' autrefois qu' on jouait tous les trois...

Preuve qu' on ne s' en lasse jamais, voici une version publique avec trois magnifiques guitaristes: Jean-Félix Lalanne, Michel Heautmont et Manu Galvin...C' est tout simplement exquis ce qu' ils font.

Et pour conclure, je vous propose d' écouter le prélude et la fugue de Bach nº 11 BWV 856 qui aurait inspiré Nahum Heiman...

L' éxécution n' est pas à la portée du premier venu.

 

PS: Mon ami Basile de Césarée, grand pédagogue devant l' éternel, vient de m' envoyer un lien qui explique parfaitement l' art de la Fugue ( à ne pas confondre avec le Canon).Ecoutez et suivez le curseur sur le clip qui va d' une ligne à l' autre: c' est passionnant de voir comment se construit voix par voix une fugue. JS BACH conciliait à la fois une grande rigueur mathématique tout en conservant une grande liberté créatrice...La fugue est souvent un vrai labyrinthe génial et vertigineux...Ecoutez l' introït du Requiem de Mozart à 7 min 04 s.

Quand je vous disais que ça demandait d' énormes compétences !

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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 08:40

Bonjour les amis,

On ne présente plus Mark Knopfler, ce grand musicien leader du groupe DIRE STRAITS  qui a également mené en parallèle une brillante carrière solo.

Mais Knopfler a aussi été sollicité par d' autres artistes pour venir collaborer à certains projets et y apporter sa touche personnelle.

Voici un bel exemple que je vous présente aujourd' hui  avec une ballade mélancolique et nostalgique interprétée par le chanteur britannique Jimmy Nail.

La chanson s' appelle BIG RIVER, et cette grande rivière c' est le Tyne qui traverse Newcastle upon Tyne, ville natale de Jimmy Nail.

La chanson est une élégie à l' époque glorieuse durant laquelle la construction navale était à son apogée.Un temps définitivement révolu dont ne se souviennent que ceux qui l' ont vécu.L' auteur n' était qu' un enfant à l' époque.

Son père traversait tous les jours la rivière pour aller bosser dans les chantiers navals, avant que la guerre ne l' oblige à s' embarquer à son tour et ne l'  éloigne de son domicile...

La chanson est nostalgique mais ne se veut pas trop triste.Elle se termine en déclarant de manière prometteuse qu' un jour " la rivière se lèvera à nouveau".

Voici les paroles originales:

Walking on cobble stone, little bits of skin and bone
Jumping on the tram car for a ride
I can remember then, I was just a boy of ten
Hanging out along the old quayside
Not all the capstans and the cargo boats
And stevadores are gone
To where all the old ships go
But memories just like the seas live on
That was when coal was king,
The river a living thing
And I was just a boy, but it was mine,
The coaly tyne
This was a big river,
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now, that's not now
My father was a working man,
He earned our living with his hands
He had to cross the river every day
He picked up a union card out of the neptune yard
Mouths to feed and the bills to pay
Then came a time for him to sail across the sea
And far away
Finally when the war was won
You brought him home and home he stayed
And when his days were done, under a golden sun
You carried him to where he longed to be,
Back to the sea
This was a big river,
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now
The neptune was the last to go,
I heard it on my radio
And then they played the latest number one
But what do they do all day?
And what are they supposed to say?
What does a father tell his son?
If you you believed that there's a bond between our future
And our past
Then try to hold on to what we had,
We build them strong, we built to last
'cause this is a mighty town,
It's built upon solid ground
And everything they tried so hard to kill,
We will rebuild
This was a big river
I want you all to know that I was proud
This was a big river, but that was long ago,
That's not now
This is a big river,
And in my heart I know it will rise again
The river will rise again

 

C' est une chanson qui ne peut laisser insensible toutes les personnes qui, comme moi, sont nées au coeur de bassins où l' activité industrielle était si importante et faisait vivre tant de personnes qu' elle semblait être faite pour durer toujours.Il y avait un énorme ensemble d' industries qui semblaient faire partie de l' ordre du monde et de son équilibre.Plus tard, après le premier et le deuxième choc pétrolier, la crise a tout fait disparaître, emportant avec elle les derniers vestiges rappelant cette période frénétique.

C' est une chanson qui parle aussi de la dignité des prolos qui se sentaient fiers de faire tourner le pays.Les temps étaient durs mais il y avait chez eux l' orgueil de mener à bien de grandes réalisations collectives.L' économie et la morale allaient bien ensemble...Les prolos ne se sentaient pas comme des pauvres types mais étaient convaincus qu' ils construisaient un avenir plus radieux pour leurs enfants.

Pour Jimmy Nail, cette époque c' était les chantiers navals, et pour moi qui suit né dans le bassin du valenciennois, cette époque c' était le charbon et l' acier. Le père de Nail traversait le Tyne tous les jours, et moi c' était l' Escaut que je croisais deux fois par jour en allant et en revenant de mon lycée.L' Escaut, ce canal aux eaux ténébreuses chanté par Brel ,et où passaient de lourdes péniches chargées de minerais et qui se dirigeaient vers les hauts fourneaux.

L' interprétation de Jimmy Nail toute en sobriété nous émeut.C' est sa vie, sa petite enfance qui se déroule sous ses yeux avec des images d' archives qui passent en arrière-fond.

Quant à Knopfler, son accompagnement à la guitare est tout en subtilité, fait de petites lignes mélodiques glissées avec beaucoup de sensibilité et qui viennent accentuer l' effet nostalgique produit par cette belle ballade.

Cette chanson est très belle, mais avec l' accompagnement de Knopfler, elle nous touche profondément et nous frappe en plein coeur.

"This was a big river, but that was long ago,
That's not now...."

C' était une grande rivière, mais c' était il y a  longtemps

Ce n' est pas maintenant...

 

Big river...
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