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16 mars 2023 4 16 /03 /mars /2023 08:35

Bonjour les amis,

D'habitude j'écris mes billets avec un esprit positif et surtout pour partager des émotions avec les lecteurs de mon blog. Si un film ne me plaît pas, et bien, je n'en parle pas. Sauf que cette fois-ci l'oeuvre qui ne m'a pas plu et dont je vais vous entretenir a remporté 7 oscars dont celui du meilleur film. De quoi interpeller!

Devant ce palmarès si élogieux pour "Everything everywhere all at once" je suis donc naturellement allé le voir les yeux fermés.

Au début du film tout commençait plutôt bien avec une situation de comédie familiale intéressante et assez prometteuse.

Et puis, rapidement, sans prévenir, le metteur en scène nous fait passer d'une comédie de moeurs à une oeuvre de science-fiction assez délirante avec une surenchère de sauts dans des univers parallèles.

On a droit à une orgie d'images et de situations invraisemblables dignes des pires Comics américains.

Ne vous méprenez pas les amis. Je suis fan du ciné fantastique mais à condition que ce soit bien fait, ce qui n'est pas le cas ici, en tout cas pas pour moi. Dans le genre fantastique on admet des prémices initiales qui sont impossibles ou invraisemblables mais ensuite on s'accroche à l'histoire car la psychologie des personnages reste cohérente et nous intéresse.

Or, ici, à chaque fois qu'il va se produire quelque chose le metteur en scène fait des pirouettes, nous fait faire des bonds de manière inopinée dans un autre univers, puis nous ramène sans prévenir à l'univers actuel auquel on ne comprend plus grand chose.

Donc on se retrouve avec un film qui traite d'un sujet intéressant, d'une histoire d'amour, d'une relation de couple en crise après 20 ans de mariage, mais en utilisant des ficelles un peu trop grosses, voire infantiles pour ne pas dire infantilisantes. Un cocktail que j'ai trouvé parfaitement imbuvable. Ce film c'est un truc qui essaie de vous faire passer toutes les 5 minutes d'une comédie romantique à un jeu vidéo pour ados sur une Game Boy, le tout sur un rythme échevelé pour ne pas dire hystérique...

J'ai rapidement saturé car mon intérêt pour une histoire si décousue avait complètement disparu. Je n'ai rien contre la farce à condition que le metteur en scène en ait le talent.Très vite je me contrefichais de la suite des événements pour les personnages ce qui est la pire chose qui puisse se produire dans un film.

Chose très rare chez moi, je suis parti au bout de 40 minutes...un record !

Rentré chez moi, et une fois passée ma colère, j'ai essayé d'en savoir plus et je suis tombé sur les commentaires du critique espagnol Carlos Boyero qui disait que pour supporter ce film de 2 heures 20 minutes il s'y est repris en 4 ou 5 fois...Comme je le comprends ! Je n'aurai pas sa patience !

Il a ajouté: " Quelqu'un est-il capable de m'expliquer de quoi parle ce film car personnellement je n'y vois aucun charme ni aucune intelligence. Où est le bon cinéma dans cette oeuvre ?"

Je vous traduis ce tweet ci-dessous dans lequel Carlos Boyero s'interrogeait sur les choix de l'académie avant même la proclamation des résultats.

D'un coup les Oscars sont devenus transsexuels, tolérants, inclusifs...ok pour ce qui est de coller à leur époque, mais au moins qu'ils récompensent le bon cinéma car là, la question que vous vous posez c'est: "Où est le bon cinéma?"

 

 

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Carlos Boyero sur une radio espagnole

Cette tendance que dénonce Boyero est d'autant plus regrettable qu'il y avait des oeuvres de qualité cette année. Il y avait TAR, et aussi le film de Spielberg qui n'est peut-être pas son chef d'oeuvre mais il avait mis la barre très haut.

Il y avait aussi A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU le film sur la première guerre mondiale, vue du côté des allemands. Une oeuvre encore une fois d'une grande qualité et dont je parlerai peut-être ultérieurement.

Mais là, c'est toute la profession qui, en voulant récompenser l'originalité, se laisse bluffer par un film tape-à-l'oeil qui mélange de manière complètement indigeste et pas convaincante des genres très éloignés et assez incompatibles. L'académie des Oscars a cru faire preuve d'audace alors qu'elle consacre une oeuvre qui se soumet à 100% aux nouveaux canons et critères moraux de la cancel culture américaine. Le film n'a absolument rien de transgressif. C'est un parfait produit formaté pour les nombreux adeptes de la culture Woke, des adeptes pour qui Hollywood semble être devenu le temple de la nouvelle bien-pensance.

Si EVERYTHING EVERYWHERE doit faire école et inspirer d'autres réalisateurs je ne peux que m'inquiéter pour le devenir du cinéma qui a fait mon bonheur.

EVERYTHING EVERYWHERE contient pour moi la parfaite mauvaise recette  pour faire fuir les spectateurs des salles.

PS: C​​e billet n'est qu'un avis personnel  partagé avec Carlos Boyero, un avis qui ne prétend pas avoir valeur de vérité absolue. Pour moi ce film, cette "chose", est un Nanar consternant et insupportable. Mais je vous invite, bien évidemment, à vous forger votre propre opinion par vous-mêmes...

EVERYTHING EVERYWHERE ou quand les Oscars 2023 promeuvent une tendance inquiétante du cinéma...
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3 janvier 2020 5 03 /01 /janvier /2020 08:13

Bonjour les amis,

J'ai vu avec un peu de retard AD ASTRA, un film qui aura marqué l'année 2019.

Voici le sinopsis :

L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.

En allant sur la page d' ALLOCINE je suis tombé sur la critique de Benoît, un spectateur qui a réagi d'une manière très proche à la mienne.

« Ad Astra » que certains considèrent comme un chef-d’œuvre de James Gray, ne m’a pas fait plus d’effet que cela. Bien sûr si l’on prend en compte la beauté de la photographie, avec des images superbes et grandioses, des plans à couper le souffle et un Brad Pitt dont la réflexion sur sa propre personne à propos de sa concentration et de la santé de son mental, par rapport à ses missions de cosmonaute, on peut sans doute être comblé ! Seulement voilà, il est fort possible également que ce personnage au demeurant très égoïste et coupé du monde, à peine capable d’une introspection salvatrice, finisse aussi par lasser d’autant plus qu’il occupe l’écran à lui seul de bas en haut, et de haut en bas au risque de nous ennuyer, sans compter la sinistrose ambiante que l’on ressent immanquablement à son contact et à sa vue. Alors oui, c’est très beau mais aussi très long et pas bien palpitant pour nous tenir en haleine car l’histoire manque de rebondissement et de réels enjeux pour convaincre surtout à cette distance de la Terre, et l’on finit même par ne pas trouver très crédible cette aventure spatiale assez spéciale dans son genre ! Cette quête du père dans l’espace et dans le temps, cette recherche du héros perdu et encensé, n’arrive pas à passionner et à attiser la flamme que l’on espérait tant devenir le superbe feu d’artifice... La fin nous renvoie à une philosophie assez convenue dont le message paraît forcément évident ! Rien de bien transcendant là non plus, alors que l'émotion tarde toujours... Brad Pitt est pourtant bien dans son personnage et campe donc un astronaute hors pair mais plutôt neurasthénique qui donne plus l’envie de gambader dans les hautes herbes de notre bonne vieille Terre, que sur les sols arides et caillouteux de la Lune ou de Mars !

J'ajouterais aux commentaires de Benoît que le spectateur, après une très alléchante mise en bouche, commence à percevoir que le scénario va tenir en deux lignes, et qu'il ne sera pas en mesure de l'embarquer émotionnellement dans cette aventure intersidérale. Tout reste désespérément froid, distant...aussi distant que ne l'est Brad Pitt avec son entourage. La quête du père qui guide notre héros se révèle décevante et celui-ci est finalement renvoyé à lui-même. La révélation qu'on attendait sera finalement une non-révélation, une invitation à compter sur nous-mêmes et sur nos proches et non pas sur un au-delà prometteur et salvateur...Brad Pitt qui a une démarche très existentialiste au début du film, ne devient tout simplement humain qu'à la fin...humain et plus proche de nous. Le spectateur s'identifie vraiment à lui, mais à la fin du film.

Finalement AD ASTRA nous sert un étrange mélange de cinéma grand spectacle et de cinéma d'auteur, introspectif, un peu froid et ennuyeux à la fois. Un curieux cocktail mêlant 20% de Spielberg et 80% de Wim Wenders...

Peu à peu, j'ai donc perdu patience 45 minutes avant la fin du film, indifférent aux affres mentales de Brad Pitt, et je me suis mis à contempler les images comme celles d'un magnifique et superbe album-photo.

Il y a dans AD ASTRA des plans d'une beauté à couper le souffle, d'une grande poésie aussi, et aussi 4 ou 5 scènes qui sont époustouflantes et qui font que, malgré tout, je suis satisfait d'avoir vu ce film. Et sans doute aurais-je envie de le revoir...Simplement il a manqué quelque chose au scénario pour en faire un chef-d'oeuvre...

AD ASTRA...ce beau film qui aurait pu être un chef-d'oeuvre...
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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:18

Tourner plus de 35 plus tard la suite d' un film qui a eu un énorme succès planétaire est toujours un pari extrêmement risqué.

Dans son Don Quichotte, Cervantes fait dire à l' un de ses personnages, en parlant des suites de romans:

" Nunca segundas partes fueron buenas..."

" Les deuxièmes parties ne furent jamais bonnes..."

Depuis, on sait que cette maxime n' est pas toujours vraie.Je ne prendrai qu' un seul exemple: LE PARRAIN nº 2 est un chef d' oeuvre...Mais dans le cas de BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve , on peut malheureusement appliquer à juste titre la sentence du proverbe espagnol...

Mais avant de parler de ce film, il faut faire un retour sur le premier volet.Le film de Ridley Scott nous projetait dans un futur à la fois noir ( toutes les scènes se passaient de nuit) mais aussi dans un univers onirique.Il y avait aussi de la magie, de la fascination, de la passion.Scott faisait endurer les pires souffrances à Decker mais le spectateur s' identifiait complètement au héros, et souffrait avec lui jusqu' à la dernière seconde du film.

Alors resituons nous maintenant dans la peau d' un metteur en scène dont le projet est d' écrire une suite. Ridley Scott a laissé la barre très haut d' une part, et le public attend de vivre des péripéties au moins aussi émotionnantes d' autre part.Donc, Villeneuve peut imaginer une suite très différente qui soit très personnelle et très originale mais sans oublier son cahier des charges.On veut de l' action, de l' émotion...On veut que ça palpite...

 

 

 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Et là, on pressent dès les premières images du film que nos attentes vont être déçues.On est tout de suite projeté dans un univers extrêmement glauque, sinistre, aussi mort que le tronc d' arbre séché qui apparaît sur la photo ci-dessus.Villeneuve nous installe soit dans une nature désertique, soit dans des paysages qui ressemblent à des cimetières industriels, soient dans de grandes villes fantasmagoriques et désertes. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Il n' y a qu' à Los Angeles qu' on retrouve une vraie ambiance urbaine futuriste et vivante...

K, notre personnage principal, est très introspectif....Il est à la recherche de lui-même.On a droit à un héros existentialiste sorti d' un roman de Paul Auster. Les dialogues se font rares,minimalistes, fait de phrases censées receler un sens profond, prononcées de manière sentencieuse, et qui frisent souvent involontairement le ridicule...Par moments les personnages parlent comme les héros de la Bible en tenant des propos solennels, pompeux, grandiloquents et très peu naturels.

Le rythme du film qui dure 2 heures et 43 minutes se fait interminable  ...Villeneuve use et abuse de notre patience.Son cinéma se fait narcissique: il se regarde lui-même et nous propose des plans dont l' esthétique est très travaillée, avec des images parfois époustouflantes, mais qui n' apportent pas de vraie dynamique à l' action. 

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.
Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

 2 heures 43 minutes c' est très long pour un film dont le scénario peut se résumer sur une seule page dactylographiée.

Blade runner 2049  est un cauchemar interminable qui vous plonge parfois dans un état proche de la catalepsie.

La relation sentimentale qui lie K à sa compagne-hologramme est originale mais sans âme et m' a laissé aussi froid qu' une limande sur l' étalage glacé d' une poissonnerie.On est très loin des sentiments passionnels que Rachel provoquait chez Harrison Ford.Pas de scènes torrides...pas de pulsions qui se libèrent... 

Et surtout, le spectateur se détache peu à peu des moteurs qui font avancer l' action.Une distance s' installe peu à peu avec le héros K ( très bien interprété par Ryan Gosling)...On attend patiemment que des éléments narratifs consistants relancent vraiment l' action, et nous accrochent...

Ces moments se produisent, mais encore une fois, l' attention retombe car on continue de patauger dans une forme de vide existentiel. Harrison Ford apparaît dans un Las Vegas sinistre, apocalyptique et déserté...Son apparition apporte peu...Ses explications absconses continuent d' entretenir le spectateur dans une vaine attente...Et à partir de ce moment du film, je commence à me dire " Qu' on en finisse " alors qu' il reste encore plus d' une heure de projection au compteur...

Alors, on aura quand même droit à certaines scènes épiques mais qui frisent parfois le ridicule.Villeneuve claque 150 millions de dollars pour réaliser cette superproduction et nous sert une séquence de combat dans une voiture sous l' eau qui pourrait être tournée dans un feuilleton série B.On se demande s' il ne nous fait pas un clin d' oeil moqueur, du genre: " Vous vouliez de l' action, et bien, en voilà...".

A ce moment là, votre serviteur a déjà complètement décroché du film et se contrefiche bien de l' issue du combat qui ne semble faire aucun doute...

Blade Runner 2049... talentueux mais malheureusement déprimant et sans souffle épique.

Le film se termine sur un dernier plan magique et très poétique mais qui ne me fait pas oublier que je me suis fait balader pendant 2 h et 43 minutes.

Je n' ai pas vibré, je n' ai pas frissonné, je ne me suis pas senti dans la peau du héros,je n' ai pas ressenti de troubles provoqués par la sensualité des personnages féminins...J' ai simplement admiré certaines scènes comme on s' extasie devant de beaux tableaux, devant certaines couleurs, mais en oubliant qu' il s' agissait d' un film avec des personnages animés de passions.

Pourtant j' étais très bien disposé au début du film.Je n' étais pas fatigué car sinon je me serais endormi.

Non, il m' est arrivé le pire qui puisse se produire quand on regarde un film, à savoir arriver à ce moment fatidique à partir duquel les explications ( par ailleurs invraisemblables) ne vous importent plus car ça fait longtemps que vous vous êtes détaché peu à peu de la problématique du héros et que ses interrogations ne sont plus les vôtres, et qu' une distance s' est définitivement installée...Et je crois que ça, c' est vraiment la responsabilité du réalisateur qui n' est pas aussi doué qu' il ne se l' imagine...Il rate sa cible...En tout cas, moi, il m' a raté...

La fin du film n' apporte pas grand chose...D' ailleurs, franchement,elle laisse la porte ouverte à quelqu' un qui voudrait faire un 3ème volet... il aurait tout un boulevard devant lui...

PS: Je ne voudrais surtout pas que mon article dissuade qui que ce soit d' aller voir ce film qui possède par ailleurs des qualités esthétiques indéniables.Simplement, j' estime que ce n' est pas une suite réussie du premier volet.On n' y retrouve pas les éléments qui nous avaient fait vibrer de manière aussi forte.Il manque le souffle épique qui emporte et embarque le spectateur...mais par contre, ce film recèle une forme, une esthétique parfois flamboyante et un vrai caractère hypnotique qui pourra séduire un autre public.

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28 juillet 2017 5 28 /07 /juillet /2017 17:45

Bonjour les amis,

La semaine dernière un ami me conseillait une série télévisée américaine distribuée par Amazon et intitulée  " Le maître du haut château" inspirée d' un roman du même nom de l' auteur de science-fiction Philip K.Dick.

Mon ami m' avait expliqué que cette série était une uchronie ?

Ce à quoi, je lui avais demandé immédiatement " Qu' est-ce qu' une uchronie ? ", et mon ami de m' expliquer qu' il s' agit d' un récit dans lequel on reprend un fait historique célèbre et on en change le dénouement, et qu' à partir de là, l' auteur en imagine toutes les conséquences et les changements pour l' humanité.

Reprenons l' exemple du " Maître du haut-château".

L' idée de départ du roman est très simple.Les américains perdent la 2 ème guerre mondiale et leur territoire est divisé en 3 parties: la partie Ouest gouvernée par les japonais, la partie Est sous domination nazie, et une partie centrale dirigée par un gouvernement fantoche contrôlé par le Japon et l' Allemagne.

 

Alors l' uchronie est un procédé qui a au moins un mérite: celui de nous faire appréhender notre passé et notre histoire, non pas comme une série d' événements gouvernés par un destin inéluctable , mais de nous faire imaginer d' autres issues qui étaient parfaitement possibles et plausibles au moment où ces faits se sont produits.

L' uchronie nous permet de séparer ce qui tient du hasard et ce qui tient de la nécessité.

Reprenons l' histoire de notre évolution depuis 150 000 ans à l' époque de la naissance de l' homo sapiens-sapiens.

Vous pouvez reprendre l' histoire mille fois, imaginer d' autres scénarios, mais vous aboutirez à un moment ou à un autre à l' invention de l' électricité, du moteur à explosion et de la bombe atomique.C' est inévitable.

Stanley Kubrick résumait cet état de fait dans un raccourci génial du film 2001 l' odyssée de l' espace.

On y voit un singe qui a l' idée d' utiliser un os pour tuer des animaux ( ce qui lui permet de survivre et d' échapper à l' extinction).L' outil transforme l' esprit du singe qui devient homme et l' os se transforme quelques milliers d' années plus tard en un satellite artificiel qui tourne autour de la Terre. Kubrick résume tout ça en 10 secondes de ciné !

Donc, on peut considérer qu' à partir du moment où notre espèce a gagné la bataille de l' évolution, elle va nécessairement franchir un certain nombre d' étapes jalonnés de progrès et de  découvertes scientifiques.Ce n' est qu' une question de temps.

Si Christophe Colomb n' avait pas découvert l' Amérique en 1492, un autre petit malin l' aurait fait quelques temps plus tard.Dans le contexte historique du XVème siècle, la disparition des civilisations aztèques et incas n' était donc qu' une question de temps.

Oui, mais on ne peut avoir le même jugement, ni le même regard sur d' autres événements qui, eux, ne s' inscrivent dans aucune obligation historique.Il ne faut pas voir le destin partout.Il y a des événements singuliers, aléatoires, des effets papillon qui ont embarqué l' humanité dans des choix politiques qui ont eu de lourdes conséquences à long terme, sans vraie possibilité réelle de marche arrière.

Un peu comme une trajectoire "en arbre" où à chaque branche, à chaque croisement, se présente une possibilité nouvelle qui nous embarque vers un devenir unique.

Nourrissez-vous des pensées uchroniques ?

Quand on réfléchit sur les phénomènes historiques singuliers et non-obligatoires, on pense tous à des exemples comme l' avènement de Napoleón qui change le cours de la révolution française,ou alors à l' émergence du nazisme avec Hitler qui verra le triomphe momentané du fascisme en Europe.Si Napoléon ou Hitler n' étaient pas nés, on peut raisonnablement penser que les équilibres géopolitiques du XXI ème siècle seraient sensiblement différents de ce qu' ils sont dans l' actualité.

On pense aussi à Lénine sans la pugnacité duquel on aurait pu imaginer une Russie qui passe du tsarisme à une forme de révolution bourgeoise.

Imaginez ce que serait notre monde d' aujourd' hui si l' URSS n' avait jamais existé...pas de guerre froide, pas d' empire du bien et pas d' empire du mal, mais plutôt des grandes puissances capitalistes rivales partageant les mêmes valeurs libérales...En même temps, on ne peut qu' être convaincu que les idées marxistes auraient triomphé ailleurs, d' une manière ou d' une autre ( ça c' était presque inéluctable, ce qui ne l' était pas c' est que ça se passe en Russie. D' ailleurs Karl Marx pensait qu' une telle révolution aurait eu lieu en France ou en Angleterre) .

On peut penser de la même manière dans le domaine des religions.A l' époque de l' empereur romain Constantin 1er les chrétiens n' étaient qu' une secte parmi tant d' autres.Les chances de succès du christianisme étaient au départ mathématiquement parlant faibles ( voire insignifiantes).

Que se serait-il passé si Constantin 1er, au lieu de faire de la religion chrétienne la religion officielle de l' Empire l' avait tout simplement interdite comme le firent ses prédécesseurs ? Il est évident qu ' une telle décision aurait eu des conséquences géo-politiques,sociales,économiques,morales et philosophiques incommensurables.C' est même assez difficile d' imaginer notre monde d' aujourd' hui à partir d' une telle divergence historique qui était parfaitement plausible.

Alors certains pourront être agacés par les raisonnements uchroniques, en pensant, à juste titre, que philosophiquement parlant,ce ne sont pas des exercices très sains.En effet, il faut savoir accepter ce qui s' est produit pour aborder le futur .On ne va pas rejouer la bataille de Waterloo indéfiniment, ni ressasser des conjectures qui, de toutes façons, ne nous sont d' aucune utilité pour aborder correctement notre avenir.

La sagesse c' est de savoir partir de la réalité, et non pas, de ce qu' elle aurait pu être.

Revenir sans cesse sur ce qui s' est produit n' aide pas à l' accepter...

En fait, je crois qu' il faut voir l' uchronie comme un jeu de l'esprit: c' est une façon ludique de ne pas croire en l' inéluctabilité de certains événements.Enfin, toute altération du passé contiendrait des centaines de millions d' effets papillon qui font qu' il serait impossible de savoir de quelle manière précise ils pourraient  changer la destinée de notre monde.

On ne peut pas analyser l' histoire comme une partie d' échecs.A la fin d' une partie d' échecs, on peut faire une analyse post-mortem et rectifier de manière mathématique certaines phases de jeu.Pour l' histoire c' est bien trop complexe.Le fait , par exemple,d' éliminer Hitler du passé ne vous garantit absolument pas qu' à long terme n' apparaisse des régimes encore pire que le sien, ni que la monstruosité de ce que fut le 3 ème Reich ne réapparaisse pas d' une forme ou d' une autre...en Allemagne ou ailleurs.

 

Alors, vous-même , ami lecteur, nourrissez vous parfois des pensées uchroniques ?

Une chose est sûre.En ce début de XXI ème siècle, nombre de personnes ont de telles pensées.

Par exemple, mes amis britanniques qui vivent en Espagne méditent amèrement en ce moment sur les futures conséquences du Brexit qu' ils considèrent comme un accident politique qui va presque contre le cours de l' histoire.

On peut d' ores et déjà affirmer que c' est l' incompétence personnelle de James Cameron qui est à l' origine de ce résultat, de cet accident.Le Brexit n' est pas loin d' être un effet papillon.

Et chez nous en France,on pourra imaginer dans 8 ou 10 ans une uchronie intéressante.

Imaginez deux secondes que Pénélope Fillon n' ait jamais été l' assistante parlementaire de son mari.C' est un événement réellement insignifiant ...mais qui change le résultat des élections, et peut-être ( c' est trop tôt pour le savoir encore) les équilibres à long terme de tous les partis.Dans quelques années, on aura un regard historique et on saura si Macron a fait voler en éclats les clivages politiques habituels.Dans quelques années on saura si l' affaire Pénélope a eu des conséquences incommensurables et définitives...On saura si Pénélope a involontairement changé l' histoire de France, ou si elle a provoqué un coup d' accélérateur en précipitant la fin des partis traditionnels, une fin qui aurait eu lieu de toutes façons.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Uchronie

Nourrissez-vous des pensées uchroniques ?
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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 09:08

Bonjour les amis,

Quand j' étais môme, j' étais fan  de tous les films et séries SF des années 50-60.J' adorais les histoires de martiens qui attaquent.Les soucoupes volantes et les robots aussi m' épataient et m' inquiétaient.

Certains de ces films me firent forte impression comme LA PLANÈTE INTERDITE par exemple  dont l' histoire recelait un très beau mythe: celui du monstre qui se nourrit de l' énergie que déploient ses ennemis contre lui.Plus on l' attaque et plus il devient puissant et monstrueux ( mythe adaptable aujourd' hui au FN par exemple...).

Je me souviens qu' il y avait un robot qui m' avait fait une très forte impression dans LE JOUR OÙ LA TERRE S' ARRÊTA.Quand il ouvrait sa visière pour projeter un rayon laser destructeur et mortel, j' étais pétrifié d' angoisse et de peur...

 

Fais-moi peur Freddy !

Certains de ces films ont alimenté mon imaginaire, mais quand on en revoit d' autres aujourd' hui on a plutôt envie de sourire.Les effets spéciaux ( si on peut les appeler comme ça ) sont tellement rudimentaires qu' on a tout simplement envie d' éclater de rire.

Voici un bel exemple avec THE GIANT CLAW de Fred F Sears qui date de 1957.

Alors allons-y .... Fais-moi peur Freddy...Je suis prêt...

 

Fais-moi peur Freddy !

Ecartez les enfants de votre PC et regardez les images de cet abominable monstre...

Fais-moi peur Freddy !

Un gros plan insoutenable

Fais-moi peur Freddy !

Mon Dieu ! Le pilote arrivera t' il à échapper aux griffes de l' abominable volatile ? 

Pour avoir la réponse à cette question angoissante il vous faudra aller voir le film...

Fais-moi peur Freddy !

Histoire de vous mettre l' eau à la bouche voici la bande-annonce.

Âmes sensibles s' abstenir...

Alors, on a beau savoir qu' on était en 1957, on se dit que, même à l' époque,et avec un minimum de budget, on pouvait offrir autre chose au public que cette énorme dinde en carton-pâte.Je n' ai pas fait de recherches mais je crois bien que des films de SF série B ( ou C) avec des créatures comme celle-là , il y a dû y en avoir des centaines dans ces années-là.

J' essaierai de vous offrir un florilège un de ces jours.

En attendant , je dédie ce petit billet à Basile de Césarée qui a partagé sur Facebook cet extrait hilarant de film de science fiction.

PS: Puisqu' on parle de monstres je vous propose une devinette que j' ai déjà dû vous soumettre mais qui me fait toujours rire...

Quelle est la différence entre un abominable homme des neiges et une abominable femme des neiges?

Réponse sur le lien ci-dessous

https://www.humour.com/blagues/quelle-est-la-difference-entre-un-abominable-homme.htm

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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 09:26

Bonjour les amis,

J' ai enfin vu avec un peu de retard PREMIER CONTACT , le film de SF dont tout le monde parle et qui a été couvert d' éloges par la critique internationale.

Pour ceux qui ne savent absolument rien de l' histoire, je conseillerai de lire d' abord cette présentation de notre ami Fatizo, une présentation dans laquelle il résume très bien les qualités de cette oeuvre originale.

 

 

Alors, moi, j' aimerais juste ajouter quelques remarques personnelles.

Premièrement, vous dire que le film démarre assez fort.Villeneuve sait créer un climat à la fois intimiste et très oppressant, notamment par un usage très efficace de la musique et par la qualité et originalité de ses prises de vues,du montage, et de sa photo...Une simple scène de  jeu avec une enfant dans un jardin peut créer une vive inquiétude, et un étrange malaise.

Dès que les aliens arrivent on pense tout de suite à Kubrick avec son monolithe dans 2001 L' ODYSSÉE DE L' ESPACE.

Les combinaisons de protection oranges utilisées par les terriens sont aussi une forme de clin d' oeil de Villeneuve au grand cinéaste américain.

Simplement, à partir de ce moment le film prend une étrange tournure.Le rythme retombe, on commence à se faire sérieusement chier,et on a beaucoup de mal à se passionner pour les problèmes de communication rencontrés par les terriens.C' est sans doute la partie la plus invraisemblable du récit ( et tout le film tourne autour de ça...).

Comment peut-on imaginer que des extra-terrestres soient suffisemment intelligents pour installer instantanément 14 vaisseaux énormes dans notre espace aérien, et que, dans le même temps, ils ne soient pas suffisemment malins pour capter notre façon à nous les terriens  de communiquer, et qu' ils ne soient pas capables de dissiper des malentendus dangereux.

C' est la partie vraiment faiblarde du scénario.Théoriquement c' est celle qui aurait dû me séduire car les aliens utilisent des structures algébriques compliquées pour communiquer et ils n' ont pas les mêmes références ni structures linguistiques que les nôtres.Ce thème de l' incommunicabilité fait traîner le film en longueur ( on est passé sans s' en rendre compte de la SF à WIm Wenders).On se passionne d' autant moins pour cette longue partie du récit que ces difficultés de communication paraissent extrêmement artificielles.

Que dire par ailleurs de ces aliens qui ressemblent à des calamars ? Quand j' ai vu ça, je me suis dit:

Oh non !!!...Pitié ...pas ça...

Je préfère encore les martiens rigolos, très années 60, du pastiche de Tim  Burton dans MARS ATTACKS.

La fin du film de Villeneuve  offre une explication ( partielle) et permet  de redonner du sens à toute l' histoire, mais malgré tout, on a la curieuse impression qu' on s' est laissé mener en bateau pendant près de 2 heures pour aboutir à un récit simple qui pourrait se résumer en une page de scénario...

Tout ça pour ça ? 

Là, on est très loin des autres films comme Rencontres du 3 ème type,etc...Il y manque le merveilleux, la magie, le caractère épique, l' envie de partager cette aventure ( reconnaissons pour être juste et honnête que ce n' était VRAIMENT PAS l' objectif de Villeneuve).

Alors il reste à ce film de grandes qualités esthétiques indéniables, une certaine poésie,une mélancolie profonde, et aussi, et c' est là la plus grande force de Villeneuve, il sait installer une grande angoisse existentielle.Il se dégage de son film une espèce de vertige métaphysique.

Ce n' est pas rien et rien que pour ça son film mérite largement d' être vu.

Je ne veux surtout pas donner l' impression de faire la fine bouche.Villeneuve est un grand réalisateur.Simplement, certains défauts du récit et certaines longueurs m' ont empêché d' y entrer complètement, de me laisser absorber par sa problématique.

 

PREMIER CONTACT: un film original non exempt de certains petits défauts...

PS: Cette fois-ci je n' ai pas fait de jeu de mots faciles, en disant que la coquille qu' on voit sur l' affiche était finalement vide...ce serait injuste !

PS nº 2: J' imagine déjà certaines objections qui me seront faites par certains d' entre vous, du genre.

" Les faiblesses du scénario sont inévitables et inhérentes au sujet traité.Et toi AJE qui est si malin, qu' aurais-tu changé au film pour éviter ça ?

Et bien je répondrais que je me serais inspiré d' Arthur C. Clarke dans son roman RENDEZ-VOUS AVEC RAMA . 

Le thème du roman, c' est un vaisseau extra-terrestre qui paraît-être abandonné dans notre système solaire.Le vaisseau semble vide et les terriens ont bien du mal à comprendre une intelligence et une technologie complètement différente de la leur et qui est probablement supérieure.Les terriens essaient de trouver du sens et de comprendre la finalité de cette étrange bouteille à la mer intersidérale.Ils ont la tentation de détruire ce qu' ils ne comprennent pas...tout comme un enfant casse un jouet pour en comprendre le mécanisme intérieur.

Moi, j' aurais fait apparaître les aliens juste à la fin du film...et pas sous forme de calamars...

 

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 12:40

Bonjour les amis,

Les récents attentats qui ont frappé la France et l' Allemagne ont de quoi plonger la citoyenneté européenne dans la plus profonde des perplexités.

Jusque maintenant l' Etat de Droit et les garanties qui y sont associées ont toujours pu préserver à la fois la liberté citoyenne et aussi la sécurité à laquelle chaque citoyen a droit.

Nous déléguons à nos gouvernants la charge de surveiller notre territoire, et de détecter et de mettre à l' écart les éléments qui sont susceptibles de porter atteinte à notre intégrité physique et à notre sécurité.

La nouvelle forme de terrorisme intérieur à laquelle nous sommes confrontés est en train de montrer les limites des outils habituels dont dispose l' éxécutif pour nous protéger.

En effet, le tueur de Nice s' était radicalisé très peu de temps avant l' attentat, rendant quasiment impossible la moindre détection ou alerte préventive de passage à l' acte.

Dans le cas du tueur qui a égorgé le prêtre en Normandie, nous avons affaire à un individu detecté, arrêté,emprisonné, puis fiché et mis sous surveillance grâce à un bracelet électronique.

Difficile de dire que l' Etat a failli à sa mission, et pourtant la précaution du bracelet électronique s' est révélée parfaitement inefficace.

On ressent dans la citoyenneté beaucoup d' animosité vis-à-vis de nos dirigeants, mais en même temps, personne ne sait ce qu' il pourrait vraiment faire de mieux que ceux qui nous gouvernent s' il était à leur place.Même la droite qui sera peut-être au pouvoir dans quelques mois n' est pas très prudente dans ses critiques vis-à-vis du gouvernement et oublie qu' elle sera elle-même mise à l' épreuve dans quelques temps.

Que demande t' on VRAIMENT à notre police et à nos services secrets ?

On leur demande de prévoir des actions terroristes quand il n' y a encore aucun signe matériel qui permette de juger de leur imminence.

Pour mener la mission de protection des citoyens à bien il faudrait finalement être capable de lire dans les pensées des criminels.

Ce thème est abordé dans Minority Report le roman de science-fiction de Philip K.Dick qui a été ensuite porté à l' écran par Spielberg dans le film du même nom.

Souvenez-vous du sujet du film:en 2054, la ville de Washington a réussi à éradiquer la criminalité. Grâce aux visions du futur fournies par trois individus exceptionnels doués de précognition (appelés précogs), les agents de Précrime peuvent arrêter les criminels juste avant qu’ils ne commettent leurs méfaits.

Se dirige t' on peu à peu vers une police de la pensée ?

Et bien, chers amis, sans nous en rendre compte , nous exigeons de ceux qui nous gouvernent qu' ils aient la même capacité d' anticipation que les precogs de Minority Report.

Alors redescendons un peu sur Terre: les précogs n' existent pas, mais par contre il y a des outils informatiques de plus en plus performants capables de " profiler" certaines personnes dangereuses, de les détecter grâce à de puissants algoritmes brassant des dizaines de millions de données.

Ce court artcile écrit en 2014 sur le lien ci-dessous en donne une petite idée.

On voit que certains champs de la médecine comme les neurosciences pourraient être mis à contribution également.

Finalement on peut imaginer, à long terme, des nouveaux outils qui soient plus efficaces mais tous possèdent un énorme défaut: celui de réduire notre champ de liberté et de nous soumettre à une forme de surveillance permanente pire que celles imaginées dans les sociétés les plus totalitaires.

A l' opposé du schéma de la police scientifique et technique à l' anglo-saxonne, on pourrait imaginer une police basée sur l' humain, sur l' inondation et l' infiltration dans le corps social de milliers d' agents d' observation civils, de sentinelles, chargées de détecter des anomalies et de donner l' alerte.Encore une fois nous nous rapprocherions dangereusement d' une police de type stalinienne ( comme la STASI en ex-RDA) qui mettrait en péril notre espace de liberté.

Il existe une 3 ème option basée sur une forme d' acceptation sociale.Par exemple, aux Etats-Unis, chaque année les armes à feu sont à l' origine de milliers d' homicides qui auraient pu être évités simplement par une limitation de l' accès légal aux armes à feu.Mais on voit bien que la citoyenneté américaine préfère payer un lourd tribu avec chaque année une longue cohorte de victimes innocentes, un lourd tribu consenti et accepté au nom de la liberté de chaque individu de porter une arme.

Alors, chers amis, qui nous dit que nous n' entrons pas dans une nouvelle ère, où le terrorisme aveugle fera partie du paysage et sera accepté comme un tribut à payer pour la folie de certains hommes et dont il est impossible de venir complètement à bout ?

Quel futur nous attend ? Une dérive policière à outrance ou une forme de résignation et d' acceptation ?

Existe t' il une voie "sécurité-liberté" qui nous permette d' échapper à ces deux écueils ?

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 12:37

Bonjour les amis,

Le trentième anniversaire de la trilogie RETOUR VERS LE FUTUR me donne l' occasion de vous parler du roman de Stephen King intitulé 22-11-63.Le titre original américain est 11-22-63 car, comme vous le savez depuis les attentats du nine-eleven, aux Etats-Unis on met le mois avant le jour.

Stephen King fait le pari ( réussi) de reprendre le thème du voyage dans le temps alors que celui-ci a déjà été abondamment traité au cinéma et dans la littérature fantastique, notamment par H G Wells ( la machine à explorer le temps), René Barjavel ( le voyageur imprudent), Philip K Dick ( En attendant l' année dernière) et un très long etcétéra...Ce thème a été abordé tant de fois qu' on pourrait presque le considérer comme un sous-genre de la littérature fantastique.

Bien évidemment, vous pouvez imaginer que si notre ami Stephen King a voulu revisiter ce sujet hyper-rebattu, c' est pour y ajouter son petit grain de sel personnel et quelques idées originales.

Son héros,un professeur de lettres nommé Jake Epping, découvre une faille spatio-temporelle et peut voyager dans le temps mais il n' a qu' une seule porte d' entrée dans le passé, très exactement en 1958.Il peut revenir dans le présent mais s' il repart dans le passé il retournera systématiquement à la case "1958" et annulera les changements qu' il a provoqués lors des précédents voyages.A chaque voyage on efface tout et on recommence !

Imaginez, cher lecteur, qu' on vous donne la possibilité de vous transporter en 1933 et que vous vouliez éviter la 2 ème guerre mondiale.Que pourriez vous faire malgré toutes vos connaissances actuelles pour éviter la déflagration de ce conflit majeur ? Probablement rien !

Vous auriez beau prévenir tous vos contemporains, personne ne vous écouterait ni ne vous croirait.La seule vraie solution serait d' essayer d' éliminer physiquement Hitler...

Et bien Jake, lui, a la possibilité d' entrer dans l' année 1958.Que peut-il faire ?

Il pense qu' en évitant la mort de Kennedy il pourra mettre un terme plus rapide à la guerre du Vietnam et que, par ailleurs, l' Amérique ne souffrira pas la profonde crise morale qui a suivi le conflit armé.

22-11-63

Jake va d' abord faire quelques petits voyages-tests et utiliser ses connaissances actuelles de l' année 2011 pour éviter une agression dont a été victime 50 ans plus tôt une personne qui lui est proche.Le test semble fonctionner mais en revenant en 2011 Jake se rend compte que si son intervention a bien réussi à éviter le drame, elle en a créé un autre qui aura lieu plus tard et qui sera encore plus terrible.Il prend conscience que les altérations du temps ne sont pas innocentes, et qu' il y a des effets papillons ( une cause insignifiante qui finit pas causer de gros changements).

Finalement Jake prend la décision de tenter la grande aventure quand même et s' embarque donc en 58 pour éviter un attentat contre JFK qui aura lieu en 63....Il a 5 ans devant lui pour le déjouer.Pendant ce temps il tombera amoureux et l' un de ses problèmes sera de maintenir sa mission sans perdre son amour...Comme toujours Stephen King sait créer des personnages très humains et attachants qui nous accrochent et dont les problèmes nous touchent.Même si le point de départ de l' action est complètement fantastique la psychologie de ses personnages est toujours aussi juste et finement observée.

L' intérêt du livre réside aussi dans la plongée dans les années 60.King s' est abondamment documenté sur cette époque pour écrire ce bouquin.Il nous rappelle la façon de parler des gens.Les jeunes de l' époque qui sont assez respectueux...qui finissent leurs phrases par "M' sieur" ou "M' dame".

Jake redécouvre la vraie saveur qu' il avait oublié de certains aliments.King nous replonge aussi dans l' atmosphère d' innocence et de naïveté du peuple américain alors que leur société est déjà profondément cynique et corrompue.Les mafias de toutes sortes étaient déjà bien présentes et très actives...Cette partie du livre n' est pas sans rappeller l' excellente trilogie noire de James Ellroy UNDERWORLD composée de american tabloïd, american death trip et underworld USA.

22-11-63 ce sont plus milles pages bien denses...Il y a plein de personnages, certains historiques, et d' autres pas...des histoires en parallèle.King maitrise l' art du récit..et puis la fin est tout simplement magistrale.

Le livre aborde plusieurs genres: le fantastique, le roman noir,le roman historique, le roman d' amour...et il propose aussi une réflexion philosophique sur notre perception du temps et sur le désir que nous avons tous de rectifier les erreurs du passé.

Enfin, et ce n' est guère étonnant, le roman est en cours d'adaptation sous la forme d'une mini-série de neuf épisodes qui sera diffusée en 2016. James Franco a été choisi pour interpréter le rôle de Jake Epping.

Voici ci-dessous la couverture du livre où apparaît la Une du journal annonçant l' attentat, tandis que sur le verso on voit l' alternative " happy end" avec JFK ayant échappé de justesse à une tentative d' assassinat.

22-11-63

La même couverture en français cette fois-ci

22-11-63

Un dernier détail assez marrant.Je vous mets en lien les opinions de plusieurs lecteurs sur un site dédié aux critiques de livres.Impressionnant de voir des perceptions aussi différenciées du même bouquin.Il y a ceux qui se sont plongés dedans avec délectation jusqu' à la dernière page ( comme moi) et d' autres qui ont été déçus dès le départ.Même si les critiques sont très majoritairement élogieuses, voire très élogieuses, je ne peux donc vous conseiller l' achat de ce roman mais je peux vous assurer que les fans de Stephen King s' y retrouveront et apprécieront...C' est l' un de ses meilleurs romans et j' étais triste d' en arriver au bout.

Par ailleurs je suis en train d' en relire des passages en version originale, histoire d' améliorer un peu mon niveau d' anglais....

PS: j' ai lu aussi Mr MERCEDES le dernier Stephen KING qui est un polar non fantastique, et il est très bien aussi...C' est le premier tome d' une trilogie et j' attends la suite...

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 13:30

Bonjour les amis,

Tous les fans de la trilogie RETOUR VERS LE FUTUR se souviennent que le héros Marty Mc Fly était venu nous visiter en octobre 2015.

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Je suis en mesure de vous apporter quelques documents qui démontrent que le film ne s' était pas trompé et que nous sommes bien en Octobre 2015.Voici une photo prise par un ami ch'ti qui a été doublé par un véhicule en excès de vitesse sur une autoroute du Nord de la la France.

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Il y a aussi pour les sceptiques qui douteraient encore quelques signes non trompeurs...mon ami ch'ti a passé la frontière pour aller casser la graine chez nos voisins belges...ses photos sont une preuve de plus...sans appel cette-fois-ci...

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Quant au skate qui lévite voici un document qui prouve qu' il est pratiquement au point

Allez Papi ! on y croit ...  on y va !

Allez Papi ! on y croit ... on y va !

D' ailleurs Nike essaie de ne pas se laisser distancer...

Pas de doute on est bien en octobre 2015...

Pas de doute les amis.Ne vous laisser pas envahir par la morosité de vos journaux télévisés et dites-vous qu' on vit une époque for-mi-da-ble...

PS: Petit cadeau: je vous mets en lien l' apparition hilarante des deux compères hier soir sur le plateau de Jimmy Kimmel

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