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20 janvier 2022 4 20 /01 /janvier /2022 08:23

Bonjour les amis,

Une fois n'est pas coutume je vais vous parler d'un film qui est encore à l'affiche en ce moment.

Il s'agit de ADIEU MONSIEUR HAFFMANN de Fred Cayavé, tiré d'une pièce de théâtre éponyme de Jean-Philippe Daguerre.

Voici le synopis:

Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

 

Le thème de ce film fait immédiatement penser à deux chefs d'oeuves du cinéma, le MONSIEUR KLEIN de Joseph Losey (dont je n'ai vu que des extraits) et LE DERNIER MÉTRO de François Truffaut.

Dans ce film Haffmann est obligé de se cacher dans sa propre cave, protégé par le couple que forment François et Blanche Mercier.

Il s'agit donc d'un huis-clos durant lequel les époux vont évoluer et se révéler. Au début du film le spectateur a de l'empathie pour certains personnages et moins pour d'autres mais, au fil des difficultés provoquées par cette situation peu ordinaire, notre regard va changer peu à peu: les rôles préétablis ne seront pas ce que l'on croyait.

Ce film est aussi une magnifique illustration de ce que disait en son temps Raymond Barre. 

" On ne déjeune pas avec le Diable, même avec une longue cuillère..."

Et le diable ici, c'est le commandant nazi Jünger, interpété par Nikolai Kinski (fils du grand Klaus Kinski).

Jünger est un représentant de la force occupante, grand esthète qui adore la capitale française, mais qui aime aussi s'acoquiner avec des femmes aux moeurs légères (les deux choses n'étant bien évidemment pas incompatibles).

Le film nous montre comment les circonstances, si on n'y prend pas garde, peuvent transformer un brave type sans histoires en un personnage devenu vile, lâche, voire répugnant.

Les trois rôles principaux sont très bien interprétés. Ce sont les trois acteurs qui portent le film:

- Daniel Auteuil, remarquable par ses silences, ses regards...avec lui, tout est dans le non-dit. Il est magistral, au faîte de son art.

- Gilles Lellouche qui joue parfaitement son rôle de personnage qui bascule, et qui passe par plein de sentiments forts et contradictoires.

- Sara Giraudeau qui va crescendo et qui termine le film en apportant beaucoup d'intensité à son personnage.

Voila. Je n'en dis pas plus.

Le sujet était périlleux car déjà traité au cinema mais le scénario construit en forme de piège maintient le spectateur en haleine et réserve des surprises.

L'année cinématographique 2022 commence plutôt pas mal...Pourvu que ça dure!

 

 

 

PS: Après avoir vu ce film, je vais visionner MONSIEUR KLEIN et réparer cette lacune cinématographique.

Et peut-être aussi visionner LUCIEN LACOMBE de Louis Malle que je n'ai jamais vu en entier.

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