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26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 17:19

Bonjour les amis,

Cette année pour notre concert de printemps avec notre groupe choral CADENZA de Denia nous avons mis au répertoire un extrait d'une zarzuela intitulée EL REY QUE RABIÓ. Cet opéra comique a été composé en 1883 par Ruperto Chapí.

Nous allons chanter l'une des pièces de cet opéra, intitulée LE CHOEUR DES DOCTEURS. En fait il s'agirait plutôt d'un choeur de vétérinaires qui doivent émettre un diagnostic sur l'état de santé d'un chien.

Le texte satirique joue avec beaucoup d'ironie et de drôlerie sur l'incertitude du diagnostic des médecins.

Je vous traduis l'idée générale du texte.

 

" A juger par les symptômes de l'animal

il pourrait être en état d' hydrophobie rabique

...ou ne pas l' être....

Le grand Hippocrate affirme que dans un tel cas

le chien peut aboyer beaucoup,

ou ne pas aboyer du tout...

Avec la langue pendante, 

le regard torve,

les pattes qui flageolent

la queue et les oreilles tombantes.

Tous ces signes indiquent de manière indubitable 

que l'animal est atteint de la rage.

Mais ils peuvent indiquer aussi

que l'animal est fatigué d'avoir autant marché !

Pour pouvoir confirmer le diagnostic

On a placé une tasse d'eau

devant le chien.

Et il s'en fut en grognant sans en toucher la moindre goutte.

Tous ces signes démontrent que l'animal est atteint de la rage

Mais peuvent être aussi la preuve que l'animal n'a pas soif.

ET DE CETTE OPINION

NOUS NE VARIERONS PAS

LE CHIEN A LA RAGE... OU NE L'A PAS !

Passons à l'écoute maintenant avec deux versions...La première permet d'apprécier la qualité de la composition musicale de Chapí, la deuxième offre une petite mise en scène avec, entre autres, le chien qui aboit...

Juzgando por los síntomas
que tiene el animal,
bien puede estar hidrófobo,
y puede no lo estar,
y afirma el gran Hipócrates
que el perro en caso tal
suele ladrar muchísimo
o suele no ladrar.

Con la lengua fuera,
torva la mirada,
húmedo el hocico,
débiles las patas,
muy caído el rabo,
las orejas gachas…

Todos estos signos
pruebas son de rabia
pero al mismo tiempo
bien pueden probar
que el perro está cansado
de tanto andar.

Doctores sapientísimos
que yo he estudiado bien
son en sus obras clínicas
de nuestro parecer:

Fermentus virum rabicum
qui corpus canis est,
mortalis sont per accidens,
mortalis sont per se.

Para hacer la prueba
que es más necesaria,
agua le pusimos
en una jofaina
y él se fue gruñendo
sin probar el agua.

Todos estos signos
pruebas son de rabia,
pero al mismo tiempo
signos son, tal vez
de que el animalito
no tiene sed.

Y de esta opinión
nadie nos sacará:
¡El perro está rabioso
o no lo está!

 

Alors bien sûr, avec une telle musique très Rossinienne, on va prendre beaucoup de plaisir à jouer sur scène ces docteurs pédants et un peu ridicules...

Nous serons accompagnés au piano, donc notre version sera plutôt proche de celle-ci

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12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 19:01

Bonjour les amis,

La semaine dernière notre directrice de chant nous a remis entre les mains une partition que je ne connaissais pas du tout, et en jetant un premier coup d'oeil sur les paroles je suis tombé sur cette phrase:

" Canta y no llores" qui veut dire " Chante et ne pleure pas", et j'ai tout de suite pensé à une chanson bien connue des mariachis intitulée "Cielito lindo" et que voici.

NB: Vous y entendrez le "ay ay ay ay canta y no llores"  à 55 secondes.

 

Mais en regardant de plus près la partition que nous avait tendue notre directrice, il était évident que le thème musical n'avait rien à voir avec la célèbre chanson des mariachis.

Non, il s'agissait d'une Habanera tirée d'une Zarzuela de Manuel Penella intitulée " Don Gil de Alacalá".

A noter que Penella était un compositeur né en 1880 dans ma région de Valencia dans le sud-est de l'Espagne.

Don Gil de Alacalá est un opéra comique en 3 actes qui a été interprété pour la première fois en 1932 au théâtre des nouveautés de Barcelone.

Voici le lien youtube de cette habanera avec les paroles originales qui accompagnent ci-dessous. Le choeur intervient à partir de 2 minutes.

TODAS LAS MAÑANITAS ( paroles de M. Penella)
Todas las mañanitas
vuelve la aurora
y se lleva la noche
triste y traidora.
 
Otra vez vuelve al alma
del sol la alegría
y es su luz la esperanza
de un nuevo día.
 
Canta y no llores,
corazón, no llores, ¡ay!,
que la esperanza
será la aurora
de tus amores, ¡Ay!,
 
Canta y no llores,
corazón, no llores, ¡ay!,
volverá la aurora
y tu noche triste
se llevará.
 
CHOEUR
Canta y no llores,
corazón, no llores, ¡ay!,
que la esperanza
será la aurora
de tus amores, ¡ay!
 
Canta y no llores,
corazón, no llores, ¡ay!,
volverá la aurora
y tu noche triste
se llevará.

On reconnaît tout se suite, dès les premières mesures, le balancement caractéristique des habaneras qui sont un style musical né au XIX ème siècle, originaire à la fois de Cuba mais aussi de Catalogne.

Alors, nous, on n'aura bien évidemment pas les moyens d'engager un orchestre symphonique et nous serons accompagnés par une pianiste, mais pas n'importe quelle pianiste ! Ce sera Leillani, notre accompagnatrice cubaine !

Et, comme vous pouvez l'imaginer, la habanera fait partie de son ADN.

Donc notre version ressemblera plutôt à ceci.

En fait, nous on chantera cette habanera probablement sans solistes, donc notre interprétation ressemblera plutôt à ça...

Enfin, et en hommage à l'immense Monserrat Caballé disparue l'année dernière, je vous laisse avec son interprétation de cette habanera. Très émouvant de la revoir interpréter cette pièce juste deux ans avant sa mort...avec la modestie qui la caractérisait.

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