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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 13:21

Bonjour les amis,

Pour sortir un peu de notre actualité terriblement tragique et pour me changer complètement les idées, j'ai lu  cette semaine le dernier Dicker, et bien m'en a pris.

 

"Un animal sauvage" ou quand Dicker nous propose un polar assez étourdissant...

Voici le résumé de l'éditeur :
Braquage à Genève, 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers...
Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.
Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime.
Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.
Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.

Je vous mets en lien une brève critique (assez proche de ce que j'ai ressenti moi-même) à laquelle j'ajouterai certains commentaires personnels.

Alors on pourra disserter des heures pour savoir si ce livre c'est de la littérature ou si ce n'en est pas, mais là n'est pas le problème. Pour moi Joël Dicker, tout comme Stephen King, a l'art (qui n'est pas donné à tout le monde) à la fois de camper des personnages qui m'intéressent et aussi de m'accrocher de la première page jusqu'à la dernière.

Les dialogues bien écrits, et souvent pleins d'humour, donnent beaucoup de vie au récit.

La narration est réellement menée avec virtuosité grâce à une construction qui alterne constamment le présent avec des retours en arrière à différentes époques.

Franchement, d'habitude je n'aime pas trop les auteurs qui recourent de manière trop systématique aux flash-backs mais Dicker est un peu mon exception à la règle car sa construction narrative est soignée de manière absolument impeccable et on n'est jamais perdus dans le récit. Une construction en forme de labyrinthe vertigineux, de faux-semblants, pour une histoire dans laquelle tous les protagonistes sont à la fois sincères et souvent menteurs aussi.

Je salue la prouesse.

Impossible pour le lecteur de savoir comment tout ça va se terminer car le rythme et les rebondissements sont maintenus jusqu'à la dernière page.

Et quand je suis arrivé à la fin du roman et que j'ai refermé le livre ça a été avec la sensation délicieuse et la mine réjouie de quelqu'un qui s'est fait embarquer sur plus de 400 pages dans un récit assez étourdissant.

 

 

 

 

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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 08:05

Bonjour les amis,

J'ai terminé hier la lecture de L'AFFAIRE ALASKA SANDERS, le dernier Dicker qui est déjà en tête des ventes en France.

L'auteur m'avait déçu avec LA DISPARITION DE STEPHANIE MAILER, et du coup j'avais fait l'impasse sur le livre suivant intitulé L'ENIGME DE LA CHAMBRE 622.

L' AFFAIRE ALASKA SANDERS est le 3 ème volet d'une trilogie dont j'avais lu les 2 premiers tomes qui sont LA VERITÉ SUR L'AFFAIRE HARRY QUEBERT et LE LIVRE DES BALTIMORE.

J'avais apprécié le premier volet et adoré le deuxième donc je me suis senti titillé, avec une grosse envie de lire L'AFFAIRE ALASKA SANDERS dont voici le synopsis.

 

Le retour de Harry Quebert
Avril 1999. Mount Pleasant, une paisible petite bourgade du New Hampshire, est bouleversée par un meurtre. Le corps d'Alaska Sanders, arrivée depuis peu dans la ville, est retrouvé au bord d'un lac.
L'enquête est rapidement bouclée, puis classée, même si sa conclusion est marquée par un nouvel épisode tragique.
Mais onze ans plus tard, l'affaire rebondit. Début 2010, le sergent Perry Gahalowood, de la police d'État du New Hampshire, persuadé d'avoir élucidé le crime à l'époque, reçoit une lettre anonyme qui le trouble. Et s'il avait suivi une fausse piste ?
Son ami l'écrivain Marcus Goldman, qui vient de remporter un immense succès avec La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, va lui prêter main forte pour découvrir la vérité.
Les fantômes du passé vont resurgir, et parmi eux celui de Harry Quebert.

A propos du dernier Dicker...

Avant de vous livrer quelques commentaires personnels je vais partager avec vous 2 critiques. Voici la première, très positive, d' Andromeda 69 sur la page de Babelio.

" J'ai totalement retrouvé le style de l'auteur. Pour commencer, il y a de quoi lire comme d'habitude, presque 600 pages ici, mais qu'on ne voit pas défiler. Puis, les aller-retours constants entre passé et présent qui donnent une certaine dynamique. Beaucoup de personnages aussi, tout comme beaucoup de détails et de faits qui tournent autour de l'intrigue, où l'on perçoit au premier abord une sorte d'imbroglio mais où l'auteur réussit à rassembler toutes les pièces sans jamais rien oublier.
L'intrigue, qui demande tout de même un minimum de concentration si l'on veut tout retenir, est superbement bien construite et menée. J'avais le cerveau en ébullition mais tellement tenu en haleine que j'ai quasiment tout lu d'une traite. La plume de l'auteur aidant, très agréable, fluide et appliquée."

Vous trouverez ci-dessous sur la page Babelio l'ensemble des commentaires assez enthousiastes des lecteurs.

Voici maintenant une critique de Cannibaleslecteurs qui est beaucoup plus proche de ce que j'ai ressenti moi-même à la lecture du roman.

Effectivement, j'ai été dès le départ ravi de me replonger dans l'univers de Marcus Goldman et de ses amis.

J'ai tout de suite été très accroché par les nouveaux personnages qui apparaissent dans ce roman. Contrairement à Cannibaleslecteurs, j'aime les dialogues de Dicker qui me paraissent toujours bien enlevés, rythmés, avec des répliques non dénuées d'esprit ou d'humour.

Le livre compte 572 pages et on va donc dire que je me suis régalé sur plus de 400. Le récit m'a happé et embarqué dans une aventure qui m'a permis de me déconnecter complètement de mon univers quotidien.

Le problème est que dans la dernière partie du roman  Dicker épuise son lecteur, surenchérit sur les fausses pistes et sur les rebondissements, et plus il le fait et plus son récit devient invraisemblable et plus la psychologie de ses personnages s'en ressent, devient peu crédible et trop contrastée.

Dommage ! Dommage car le roman promettait bien plus !

La lecture du livre est très agréable mais l'oeuvre reste finalement superficielle et n'atteint pas la grandeur ou la profondeur du LIVRE DES BALTIMORE.

L'affaire Alaska Sanders se termine sur une autre affaire non résolue qui sera sans doute l'objet du prochain roman de Dicker. Je le lirai probablement car je suis malgré tout assez accro à l'univers de Dicker.

Cet auteur agace parfois par ses procédés narratifs systématiques, par ses clins d'oeil trop insistants , mais il sait aussi camper des personnages attachants, capter l'attention de ses lecteurs et les séduire.

Et pour revenir à L' AFFAIRE ALASKA SANDERS, à chaque lecteur de se faire sa propre idée. 

Rarement les réactions entre les critiques littéraires et le grand public n'auront été aussi divergentes.

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 17:22

Bonjour les amis,

J' ai lu il y a quelques semaines LE LIVRE DES BALTIMORE de Joël Dicker qui est la suite de LA VERITÉ SUR L' AFFAIRE HARRY QUEBERT que j' avais bien aimé.

C' est toujours difficile pour un auteur qui vient de remporter un grand succès planétaire de revenir avec le même héros, car forcément, il est attendu au tournant et ce n' est pas simple de répondre à l' attente du public.

Le livre des Baltimore reprend le héros du livre précédent Marcus Goldman avant l' enquête sur l' affaire Harry Québert.

Cette fois-ci Marcus nous fait plonger dans son enfance, et nous parle notamment de ses relations avec ses cousins de Baltimore avec qui il passera chaque année des vacances merveilleuses.Les Goldman de Baltimore sont des wonderful people à qui la vie sourit tout le temps. Ils sont l' archétype de la réussite à l' américaine.Pendant tout le livre on sent une admiration profonde de Marcus pour ses cousins , et pour leurs parents qui sont pratiquement mythifiés et idéalisés.En contrepoint de cette vision idyllique Marcus porte un regard cruel sur ses propres parents qu' il trouve médiocres et conventionnels, très middle-class.

On sait dès les premières lignes du roman que ses cousins bien-aimés de Baltimore vont être frappés par un grand Drame avec un D majuscule.

Le roman se passe constamment avec des allers et venues sur 3 temps différents (le temps de la jeunesse, le temps précédent le Drame et le temps après le Drame).Il faudra aller jusqu' au bout du roman pour connaître avec exactitude la nature du Drame en question.

Le récit est très bien mené.L'intérêt se maintient malgré l' épaisseur du roman de plus de 475 pages. Dicker est capable de faire évoluer psychologiquement ses personnages dans le temps...de la petite enfance, à l' adolescence jusqu' au début de la vie adulte.

Ce livre est aussi une forme de témoignage de Marcus sur la perte de son innocence suite à certaines révélations provoquées par le Drame.Une certaine tristesse , mélancolie et nostalgie s' en dégagent.

Nous avons tous connus dans notre famille des parents que nous admirions beaucoup étant enfants, et puis sur lesquels nous avons jeté un regard un peu plus contrasté et réaliste avec le temps.

J' ai aimé aussi dans cette saga familiale les nombreux portraits de personnages attachants, bien différenciés et bien caractérisés.Et puis, il y a aussi toutes les trajectoires humaines des protagonistes qui mènent de leur petite enfance durant laquelle ils rêvent beaucoup et forment des projets jusqu' à arriver à ce qu' ils seront vraiment.

Ces glissements successifs qui feront que leur vie se transformera sans qu' il ne s' en rendent compte en destin.

Il y a tout ça dans ce roman sans prétentions qui arrive finalement à atteindre son objectif car nous vivons, espérons et souffrons avec ses personnages...

Beigbeder dit de ce roman que ce n' est pas de la littérature mais plutôt du story telling.

Sa critique est acceptable dans le sens ou la psychologie des nombreux personnages est parfois un peu sommaire.Ils sont souvent trop parfaits, trop formidables...Marcus est écrivain, et on sous.-entend que c' est le meilleur de sa génération...il est amoureux de son amie devenue chanteuse, et bien c' est la plus grande chanteuse du moment...ça fait sourire un peu mais ça ne gêne pas vraiment.

Il y a dans le livre beaucoup de coïncidences trop belles pour être vraies,mais encore une fois on se laisse mener tambour battant dans un enchaînement implacable d' évènements et on ne s' arrête pas à ces considérations.

Moralité: c' est du story telling d' accord mais du story telling de qualité, bien construit et bien raconté.Les personnages de Dicker acquièrent peu à peu une vraie consistance...Ils m' ont accompagné...J' écris ce petit article plus d' un mois après avoir lu le livre et les protagonistes sont encore bien présents dans mon esprit...un peu comme ces films qui laissent des rémanences après les avoir vu.

Alors ne boudons pas notre plaisir.Je crois que ceux qui ont aimé le premier tome apprécieront ce deuxième opus.Bien évidemment je conseille à tout lecteur qui n' aurait rien lu de Dicker de commencer avec l' affaire Harry Québert:

Si vous voulez en savoir plus sur Le livre des Baltimore, je vous engage à lire des critiques assez différentes et différenciés sur ce lien ci-dessous.

 

 

 

 

Le livre des Baltimore peut agacer parfois mais il n' est jamais ennuyeux, ni prétentieux...

Alors ? T' as lu le  dernier Dicker ?
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