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7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 17:25

Bonjour les amis,

Aujourd'hui c'est Vendredi Saint et comme chaque année quand arrive le week-end pascal j'essaie toujours de me replonger dans des oeuvres musicales qui évoquent LA PASSION du Christ.

Par ailleurs, je suis en train de lire en ce moment  JESUS de l'historien Jean-Christian Petitfils, qui est une enquête passionnante sur la vie du Christ et qui offre aussi une synthèse sur les dernières recherches scientifiques sur ce sujet.

Ce matin j'ai découvert sur les réseaux sociaux une oeuvre de Max Ernst plutôt surprenante et intitulée:

"La Vierge corrigeant l’enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre"

1926. Huile sur toile, 196 × 130 cm. Museum Ludwig, Cologne.

Une Madone comme vous ne l'avez jamais vue...

Voici ce qu'en dit RL Leucart:

"Cette toile, peinte en 1926, est doublement provocatrice. D'abord, ce pied-de-nez à l'histoire de l'art détourne une des images qui a le plus inspiré les artistes occidentaux, la Madone à l'enfant. Ensuite, la toile est sacrilège (à la suite de son exposition, Ernst sera d'ailleurs officiellement excommunié par l'Eglise catholique). La Vierge, dépeinte en mauvaise mère, fesse violemment Jésus dont l'auréole, comme un vulgaire couvre-chef, est tombée au sol. Remarquez d'ailleurs que l'auréole encercle la signature de l'artiste, qui se voit ainsi "sanctifié", comble de l'ironie.

Dans l'encadrement d'une sorte de fenêtre, trois témoins : les pionniers du surréalisme Paul Eluard (à gauche), André Breton (à droite) et Max Ernst lui-même, dont on devine au fond le regard bleu. Trois drôles de rois mages qui viennent signer cet attentat contre le bon goût et les institutions religieuses."

L'oeuvre est incontestablement trangressive, choquante. Même maintenant en 2023 elle heurte encore la vue. Dans aucun des évangiles, la Vierge n'apparaît comme une femme violente.

Même pour un non-croyant ce tableau est "blasphématoire".

Nota Bene : rappelons au passage, en ces temps de néo-obscurantisme que nous vivons, que le blasphème n'est pas un délit...du moins pas en France.

 

Par ailleurs, en regardant bien cette oeuvre je me suis dit qu'on reste choqué en 2023, et pas forcément pour les mêmes motifs que les spectateurs qui la virent en 1926.

En effet la fessée semble violente et du coup on a l'impression d'assister à une scène de de maltraitance infantile.

Donc Max Ernst n'était pas en odeur de sainteté en 1926 (et c'était voulu de sa part) mais son oeuvre coince un peu au XXI ème siècle également car elle ne correspond pas du tout aux nouveaux canons éducatifs actuels pour lesquels toute forme de violence est complètement exclue.

Si les inquisiteurs wokistes voient son oeuvre aujourd'hui ils s'en indigneront en déclarant qu'elle est une apologie insupportable de la maltraitance des enfants. Ils y verront aussi une atteinte à la dignité d'une jeune personne qui est dénudée et châtiée devant 3 témoins oculaires.

Je suppose que Ernst, en son temps, voulait surtout jouer la provo mais maintenant la lecture de son oeuvre est biaisée par une société qui a changé et qui ne va jamais rire ou sourire de la moindre violence faite à un enfant.

Donc, contrairement à d'autres oeuvres qui ont choqué par le passé mais qui sont entrées dans les moeurs comme LA NAISSANCE DU MONDE de Gustave Courbet, cette Madone de Ernst reste définitivement transgressive, provocatrice et politiquement incorrecte.

PS: Je profite du sujet abordé pour partager avec vous un dessin qui n'est pas aussi artistique que le tableau de Max Ernst, mais qui a le mérite d'être à la fois transgressif et assez humoristique.

Une Madone comme vous ne l'avez jamais vue...

PS nº 2: Continuons avec les transgressions. Dans une vidéo on voit Lady Gaga interpellée par une dame dans la foule à propos de sa bisexualité. Elle lui crie :

" - Tu iras en Enfer ! "

Lady Gaga se retourne, revient sur ses pas, embrasse la dame sur la bouche et lui dit :

"-  Maintenant nous irons toutes les deux en Enfer ! "...🤣

 

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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 07:26

Bonjour les amis,

La Vierge de la Soledad est la sainte patronne de ma ville et il est de tradition, une semaine avant de célebrer la Pâques, de chanter les sept douleurs de la Vierge (los dolores) durant les messes qui ont lieu tous les soirs durant la semaine qui précède le week-end pascal.

Virgen de la Soledad

Virgen de la Soledad

Procession traditionnelle dans mon village

Procession traditionnelle dans mon village

Alors je ne fais pas partie de la chorale de ma paroisse mais j'ai souvent pour habitude de me glisser au coeur de ce groupe, au milieu des chanteurs et des musiciens, pour les écouter de l'intérieur interpréter ces chants de douleurs.

Ces chants  alternent des parties chorales, des duos et des solos.

Pour clore les sept douleurs, on a eu droit hier soir à un magnifique duo qui m'est allé droit au coeur.

Le "Quando corpus morietur" extrait du Stabat Mater de Pergolesi.

Quando corpus morietur                    À l'heure où mon corps va mourir

fac ut animae donetur                         À mon âme fait obtenir

Paradisi gloria                                     La gloire du Paradis

Amen !                                                 Amen !

Que vous dire de plus les amis ?

Seule la musique peut arriver à nous faire partager de manière aussi sublime et universelle la profonde affliction de la Vierge qui porte en elle toute la souffrance de l'humanité. Ecouter de telles pièces va au-delà des mots.

C'est une expérience mystique profonde qui bouleverse l'âme, qui touche autant les croyants et que les non-croyants.

PS: En fait hier soir j'ai entendu ce Quando corpus morietur sur un tempo légèrement plus rapide, un peu comme celui-ci...

Encore une autre version sublime...

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