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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:01

Bonjour les amis,

Aujourd' hui, dans mon petit dico illustré, je vais vous parler de l' expression française " faire la moue " (à ne pas confondre, comme le font de nombreux touristes américains et britanniques de passage à Paris, avec l' expression " faire l' amour").

Moue: mot féminin. Expression du visage donnée par les lèvres resserrées qui manifeste rejet ou mécontentement.

Faire la moue : bouder.

Moue est issu de l'ancien français Moe (qui voulait dire "grimace"). Sachez aussi qu'en espagnol "grimace" se dit mueca (prononcer "mouéca" avec l' accent tonique sur le é).

On se souvient tous du visage très expressif d'Anne Klarwein dans le film "Diabolo menthe" dans lequel elle incarnait la parfaite petite ado boudeuse, jamais contente, qui donne toujours l' impression de s'ennuyer à mourir.

 

Faire la moue...

Il y a aussi certaines moues plus complexes, comme celle de Robert de Niro, quand il demande avec une certaine suffisance à ses interlocuteurs: " You speaking to me ? "...ou alors..." Did you you fuck my wife ?"

Faire la moue...

Une moue bien connue de Robert de Niro, excellement imitée par Jose Garcia dont les sketches avaient fait les beaux jours de Nulle part ailleurs.

Aujourd' hui, pour illustrer l' expression " Faire la moue" j' aimerais partager avec vous une vraie photo prise à Helsinki en 1967.

Regardez attentivement ce cliché : c' est tout un poème!

Faire la moue...

On imagine bien la scène de l' adolescente mécontente qui est obligée d'accompagner sa mère pour aller faire les magazins et qui n'a aucune envie d'être reconnue par ses copines. La position en retrait derrière le mur avec les épaules légèrement voûtées est sans équivoque. L' expression du visage non plus.

Maman, bien droite, ne s'en laisse pas conter et fait comme si de rien n' était... du genre : " Ça te passera, ma fille ! J'en ai vu d' autres..."

Je vous cite le commentaire très pertinent d'un internaute au sujet de cette photo:

" C' est l' âge du personne ne m' aime, je suis moche, je suis trop grande,. J'ai pas les baskets qu'y faut...J'ai les mêmes bottines que celles-là  à la maison...Cette jupe est nu-u-u-ulle..."

Regardez bien cette photo mes amis, et ne me dites pas que ça ne vous rappelle pas des souvenirs.

Sur ce, je vous laisse sur une belle chanson nostalgique d' Yves Simon. Les modes ont passé mais pas la moue des adolescentes...

 

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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 16:32

Bonjour les amis,

J' ai pu voir pour vous LADY BIRD qui sortira sur vos écrans le 28 Février prochain.

Voici le sinopsis:

Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi. 

Ce film nous raconte la dernière année de Christine avant qu' elle n' aille à l' université.

Christine a des relations tendues avec sa mère.Comme beaucoup d' adolescentes, elle est assez égocentrique, a beaucoup d' exigences et rejette toutes ses frustrations sur sa mère.

Christine veut à tout prix entrer dans une grande université de la côte Est, alors que ce n' est pas une étudiante particulièrement brillante, et que par ailleurs sa famille n' a pas les moyens de l' y maintenir.

On assiste à sa dernière année à Sacramento dans un lycée privé catholique ( hyper-traditionaliste).C' est durant cette dernière année que Christine va s' émanciper,cultiver son côté rebelle,rejeter l' ordre établi et la bienpensance,et aussi faire son éducation sentimentale.

Christine c' est la parfaite ado qui peut être , tour à tour, très touchante ou extrêmement agaçante.Souvent son côté rebelle nous fait sourire car ses rêves de jeune fille sont terriblement formatés ( sans qu' elle s' en rende compte, bien sûr).

Pendant cette dernière année initiatique on suivra ses relations en dents de scie avec sa famille ( la mère aimante et exigente, le père au chômage protecteur qui cache pudiquement sa dépression, un frère adopté qu' elle aime mais avec qui elle ne maintient pas les meilleures relations,...).On côtoiera ses amies du lycée, les petits copains.On vivra son premier amour, sa première déception, son second amour et sa seconde déception.Aucune de ses expériences n' est traumatisante ni dramatique mais elles l' enrichiront et forgeront peu à peu son véritable caractère.

Alors, cette chronique est extrêmement bien racontée, et surtout excellemment interprétée par tous les acteurs qui jouent de manière très juste, naturelle et spontanée...On ne s' ennuie jamais.Le rythme narratif est bien soutenu.

Dans LADY BIRD les problèmes sont comme dans la vraie vie...les déceptions ne sont jamais tragiques, et les joies ne sont pas délirantes comme si on venait de gagner le loto.C' est du cinéma d' auteur et il n' y a pas de grand moment artificiellement fort, ni de grandes révélations qui vont secouer le spectateur.Tout est en nuances, en subtilités.

Pas de surenchère donc, mais des instantanés bien croqués, des scènes qui nous rappellent des choses semblables qu' on a dû vivre nous-même ou avec nos enfants.

Bien vu aussi les relations de Christine avec ses amies, sa petite trahison pas sympa avec sa copine sensible et intelligente mais qui est un peu obèse et qui fait fuir les garçons...Christine commet certaines erreurs mais sait aussi se rattraper.

LADY BIRD nous parle de ce moment crucial de la vie qui est le passage de l' adolescence à l' âge adulte: thème inépuisable s' il en est.

Le scénario est finalement assez banal mais c' est la justesse du propos qui nous touche.

Ce film est le portrait d' une société en 2002, et à un moment determiné de la vie de notre héroïne.Tous les personnages secondaires attirent notre attention car les caractères sont bien définis et bien étudiés.

A la fin du film, très prévisible par ailleurs, on l' aime bien notre petite Christine...

LADY BIRD...une chronique douce-amère de l'adolescence

Alors la seule chose qui m' a un peu surpris c' est l' accueil enthousiaste de la critique et les éloges dithyrambiques que le film a reçues.

Non pas que cette oeuvre ne mérite pas d' être saluée...mais LADY BIRD reste une comédie douce amère qui est d' une facture finalement assez banale.

Prix GOLDEN GLOBE du meilleur film de l' année...et 5 nominations aux Oscars, rien de moins !

Et là, je me dis qu' on va peut-être nous refaire un peu le coup de MOONLIGHT...même si, à choisir, je préfère LADY BIRD à MOONLIGHT...

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