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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 12:54

Bonjour les amis,

J'avais applaudi sur mon blog, il y a quelques semaines de cela, le premier film nord-américain anti-woke de Denys Arcand intitulé TESTAMENT en soulignant qu'il serait temps que les états-uniens produisent eux aussi un premier film qui s'attaque aux méfaits du wokisme.

C'est maintenant chose faite avec  AMERICAN FICTION, film de Cord Jefferson sélectionné pour les Oscars, qui est une adaptation du roman EFFACEMENT de Percival Everett.

Voici le synopsis suivi de la bande annonce.

Thelonious "Monk" Ellison, professeur d'anglais, écrit un roman satirique sous un pseudonyme, dans le but de dénoncer les hypocrisies de l'industrie de l'édition.

https://www.youtube.com/watch?v=9MY6KFvjnds

Ce qui m'a surpris dans ce film c'est le mélange des genres car il y a à la fois la satire et l'humour grinçant qui y sont très présents, mais tout cela est aussi immergé dans un drame familial grave et profond qui ne prête pas du tout à sourire et auquel il faut ajouter une rencontre entre Monk et Coraline qui nous plonge par ailleurs dans une tendre comédie romantique.

C'est Monk qui, par son attitude décalée et par son humour fin, provoque les situations drôlatiques, voire parfois complètement désopilantes. C'est aussi Monk qui, en tant que noir, en a plus que ras-le-bol d'être enfermé dans un personnage de supposée victime du racisme des blancs. Il doit affronter des blancs antiracistes très wokistes qui en font trop et qui se sentent constamment en dette vis-à-vis de lui. Mais ces mêmes blancs le cantonnent aussi dans un rôle et lui demandent de produire une culture black héritée des ghettos et du rap, une culture pleine de clichés et de stéréotypes, car c'est ça qui se vend et que les gens attendent de lui...Monk, éxaspéré, finit par un écrire un pastiche de roman "noir", une oeuvre à prendre au 2ème degré mais qui rencontre un succès au 1er degré, ce qui sera à l'origine de situations assez drôles et de quiproquos.

Voici ce qu'on peut lire dans le magazine PREMIÈRE:

American Fiction parvient aussi à toucher lors de séquences familiales qui sonnent juste, et qui offrent un exemple crédible de ce que dénonce justement son héros, avec sa vie "normale" et pourtant compliquée : sa mère malade, son frère rejeté depuis son coming-out, ses problèmes d'argent, mais aussi cette pointe d'espoir donnée par des exemples positifs tels que la fidèle Lorraine (Myra Lucretia Taylor), toujours présente pour soutenir ses proches.

Trouver l'équilibre entre ce besoin de dénonciation légitime et l'envie de proposer un portrait réaliste d'un homme noir américain sans qu'il ne soit question de drogues ou de bavures policières est assez périlleux, et par endroits, American Fiction souffre de quelques lourdeurs tant il tient à réunir tous ses messages en un seul film, mais l'idée de fond est assez forte et bien abordée pour marquer les esprits.

Une impression plutôt mitigée donc.

Je me dois d'ajouter que le cinéma de Cord Jefferson reste toujours très élégant et sait toucher le coeur du spectateur, malgré certaines lourdeurs pointées du doigt à juste titre dans l'article de PREMIERE que j'ai mis en lien ci-dessous.

A noter également un très beau casting avec des acteurs que je ne connais pas vraiment mais qui apportent tous beaucoup de chaleur humaine et de réalisme social à ce film. J'ai par ailleurs particulièrement apprécié la romance entre Monk et Coraline qui est interprétée avec beaucoup de justesse et de charme par Erika Alexander.

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 15:46

Bonjour les amis,

J'ai vu hier SANS FILTRE le dernier film de Ruben Östlund qui a gagné la Palme d'Or du festival de Cannes cette année.

Voici le synopsis:

Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s'inversent lorsqu'une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.

Avant de vous livrer certains commentaires personnels je vous invite à lire cette critique très complète et assez pertinente qui se rapproche de mon propre point de vue.

Ce qui m'a un peu gêné dans cette oeuvre ce sont d'abord les longueurs. Par exemple, au début du film,  Carl fait toute une scène à Yaya qui, bien que gagnant bien plus d'argent que lui, le laisse de manière assez hypocrite payer l'addition d'un restaurant. La scène est pertinente car elle est nécessaire pour comprendre le propos de l'auteur sur le néoféminisme actuel mais elle dure bien trop longtemps. Östlund en fait des tonnes et on se demande bien pourquoi. Le spectateur pouvait capter son propos en quelques minutes. Le film dure 2 heures 29 minutes et moi j'aurais pu couper une bonne demi-heure afin de donner plus de rythme au récit.

Nous voici donc plongés dans un huis-clos d'influenceurs hypernarcissiques et de bourgeois très aisés qui ont bâti des fortunes rapidement, des bourgeois souvent assez dépourvus de morale (comme l'un des couples à bord qui est propriétaire d'un quasi monopole sur la fabrication de grenades de guerre).

La croisière commence plutôt bien et l'organisation de la vie à bord du grand yacht de luxe est une parfaite métaphore de notre société, de sa fausse morale, de son cynisme et de ses discriminations sociales. Tout cela est traité avec dérision et drôlerie. Östlund manie particulièrement bien l'humour absurde.

Le périple des vacanciers, suite à une série d'événements que je ne révélerai pas, va aller de mal en pis, pour finalement virer carrément au cauchemar avec un groupe de survivants échoués sur une île déserte. C'est là que la fable du metteur en scène prend tout son sens: il se produira dans ce groupe un certain nombre d'inversions des rôles sociaux et des responsabilités assez jubilatoires.

Beaucoup d'ironie de la part d'Östlund. Un regard cruel posé sur l'hypocrisie du monde bourgeois, sur sa superficialité, son égocentrisme, sa mesquinerie mais aussi un regard très moqueur sur nos nouvelles morales wokistes et sur la cancel culture...Parfois ce qui se produit est tellement énorme qu'on hurle de rire (un humour digne du feu magazine HARA KIRI...un humour assez scatologique aussi).

Difficile de ne pas penser à Marco Ferreri et à sa GRANDE BOUFFE.

SANS FILTRE est un film choral mais je n'ai trouvé aucun personnage vraiment attachant, aucun personnage auquel le spectateur s'identifie et souffre avec lui.

Carl et Yaya sont tellement narcissiques et égocentriques qu'ils ne nous séduisent ni l'un ni l'autre.

Il y a Abigail, un personnage du film situé en bas de l'échelle sociale, qui va prendre une grande importance au cours du récit. On croit tenir avec elle notre vraie héroïne porteuse d'une solide morale mais, non, car elle aussi se laisse aller à certaines monstruosités. Le film est moins prévisible qu'il n'y paraît.

Finalement SANS FILTRE est un jeu de massacre auquel il ne manque qu'un héros mais c'est sans doute voulu par Östlund...Ceci étant dit, il y a plein de personnages qui apportent, chacun à leur manière, la touche d'humanité (et aussi d'humour) dont le spectateur a besoin.

Je terminerai en disant que le film, pour aussi énorme qu'il paraisse, impacte le spectateur et invite à la réflexion. 24 heures après l'avoir vu, les personnages restent terriblement présents dans mon esprit, ainsi que les valeurs qu'ils véhiculent  qui sont un miroir très cruel de notre société...

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 07:01

Bonjour les amis,

Samedi dernier a eu lieu en Espagne la cérémonie des GOYAS (équivalent des Césars français) qui a vu le triomphe de EL BUEN PATRÓN de Fernando León de Aranoa, un réalisateur qui s'était illustré en 2001 avec son  drame social acclamé LES LUNDIS AU SOLEIL que je n'ai pas vu (mais que je vais voir bientôt).

EL BUEN PATRÓN (Le bon patron) a obtenu le Goya du meilleur film espagnol et aussi celui de la meilleure révélation de l'année pour Almudena Amor. Par ailleurs Javier Bardem est nommé aux Oscars pour son interprétation du rôle principal.

Voici le synopsis:

Julio Blanco est le propriétaire charismatique d'une entreprise qui fabrique des balances industrielles dans une ville de province en Espagne. Ses employés et lui attendent la visite imminente d’un comité qui décidera de l’obtention d’un prix local d’excellence. Tout se doit d’être parfait mais le sort semble s’acharner sur Blanco…

EL BUEN PATRÓN...une satire sociale très grinçante.

Dans ce film Julio Blanco (Javier Bardem) est le patron de sa boîte, le big boss, ce que les espagnols appellent "el puto amo"  et les américains "The fuckin' master of the universe" !

Il est très paternaliste, contrôle tout, est derrière tout. Il n'hésite pas à s'immiscer dans la vie très privée de ses employés s'il pense que les intérêts de son entreprise sont en jeu.

Blanco est tellement conscient d'accomplir ce qu'il a décidé d'être que ça en devient parfois grotesque mais aussi effrayant.

To be or not to be a big boss !

La force du film c'est qu'à chaque fois qu'on pense que Blanco pousse le bouchon trop loin, qu'il en fait trop, à chaque qu'on croit qu'il va se ressaisir il rebondit et va toujours plus loin. Blanco ne doute jamais de son bon droit ni de sa morale liée à la bonne santé de son entreprise.

Il se compare parfois à un chirugien qui doit amputer un membre à un patient : c'est très désagréable mais quelqu'un doit prendre la responsabilité de le faire pour le bien de tous.

Le film est espagnol mais le fait que Blanco dirige une entreprise qui fabrique des balances m'a évidemment fait penser à notre Nanard national (paix à son âme) qui avait repris Terraillon et dont les méthodes étaient parfois très proches de celles de Blanco.

Le thème de la balance est très bien utilisé dans le film comme une métaphore d'un monde idéal qui chercherait à être équilibré, fidèle et juste, comme les trois qualités techniques de toute bonne balance, sauf que dans le monde réel c'est tout l'exact contraire qui se produit.

Le scénario est très bien travaillé, de manière ingénieuse, avec toute une gallerie de personnages qui participent à un énorme jeu de massacre dont très peu sortiront indemnes: ni le  big boss avec sa conscience à géométrie très variable, ni certains travailleurs cyniques qui savent jouer sur le manque de conscience du boss, ni la classe politique, ni la presse, etc...

Mais il faut vraiment saluer la performance de Bardem qui est énorme dans ce film, comme s'il avait été patron toute sa vie.

Il nous surprend tout le temps, sait jouer de mille registres, de mille facettes. Il est roublard, il a de l'humour, il est drôle, très démago et sait surfer sur les modes de son époque pour s'attirer la sympathie des gens.

La manière, par exemple, avec laquelle il utilise le phénomène  #Me too#  pour faire pression sur l'un de ses employés est tout simplement ignoble. Il lui donne une leçon de morale et de bon comportement avec les femmes alors que lui-même n'a pas le nez propre. Il lui rend service mais avec une terrible menace à la clé s'il ne suit pas ses injonctions.

Il y a aussi sa façon hypocrite d'intégrer les travailleurs immigrés maghrébins qu'il considère comme ses fils adoptifs et de jouer la carte de l'interculturalité.

Ses relations avec les femmes sont très opportunistes. Son discours féministe d'un côté...et ses actes et son cynisme de l'autre...Mais son cynisme aura affaire à plus cynique que lui, comme une espèce d'antimoralisme dans l'amoralisme, par effet boomerang.

Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...
Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...

Almudena Amor, jeune révélation dont la présence illumine le film...

Le film surprend aussi parfois car il nous fait passer de scènes de comédie à hurler de rire à d'autres bien plus dramatiques. Ces différences de registre parfaitement voulues par le metteur en scène surprennent mais se justifient: malgré certains drames, la comédie de la vie continue comme dans la réalité.

La scène finale surprendra et elle est tout simplement magistrale et donne à ce film tout son sens profond.

On revient au thème de la balance...Va t'elle basculer ? Je vous laisse découvrir ça par vous-mêmes.

Bardem fait vraiment très fort dans ce film: il arrive à donner à son personnage une dimension quasi métaphysique puisqu'il est parfaitement conscient de ce qu'il est, et de ce qu'il fait. Il joue sur les sentiments, sur l'humain (tout comme le faisait Bernard Tapie). Il est comme le menteur qui se prend au jeu de ses propres mensonges. Blanco aime rendre spontanément service à tous ses employés mais en même temps il crée de la dette morale envers ceux qu'il aide, une dette dont il sait bien profiter par la suite. On se sait jamais où est la part de vrai et la part de faux dans ses relations avec les autres. C'est quelqu'un de perturbant car il sait être sympa.

Julio Blanco manipule disais-je mais il y a un thème sur lequel il ne ment pas, sur lequel il est sincère à 100%, c'est son obsession constante pour maintenir la prospérité de son entreprise et sa bonne image.

La fin justifie toujours les moyens.

Le pire c'est qu'on ne peut s'empêcher d'avoir de la sympathie pour Blanco. On a envie que les choses tournent bien pour lui et pour le bien de sa boîte malgré sa manière de manoeuvrer les personnes pour en obtenir ce qu'il désire. 

Personne ne sort indemne de cette comédie, disais-je, y compris le spectateur et sa sympathie coupable pour Blanco.

Je finirai en disant que la fable grinçante se transforme aussi en métaphore universelle et que l'entreprise de Blanco est également une allégorie de la société toute entière.

 

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3 janvier 2022 1 03 /01 /janvier /2022 21:09

Bonjour les amis

J'ai pu voir cette semaine sur Netflix DON'T LOOK UP d'Adam McKay, et autant vous le dire tout de suite: c'est le film qui m'a le plus marqué de cette année 2021.

Le thème de départ est très simple.

Deux astronomes inconnus du grand public s'embarquent dans une gigantesque tournée médiatique pour prévenir l'humanité qu'une comète se dirige vers la Terre et s'apprête à la détruire.
 
 

C' est une terrible fable que nous conte Adam Mc Kay dans laquelle la comète est une métaphore du changement climatique ou de la pandémie que nous traversons.

A travers les tentatives du duo Léonard di Caprio/Jennifer Lawrence d'alerter toute la planète nous avons droit à un portrait au vitriol de la société toute entière. 

- Politiciens populistes irresponsables obnubilés par leurs stratégies électorales et qui ne prennent pas sérieusement en compte la magnitude du danger. Ici on change le duo Donald Trump et sa fille pour Meryl Streep et son fils.

- Les lanceurs d'alertes qui sont détenus pour divulguer des infos qui bénéficient à toute l'humanité mais qui sont classées "Secret Défense".

- Gourous des grands lobbys GAFA qui profitent éhontément d'une crise planétaire pour tenter d'accroître leur emprise et leurs profits.

- Militaires prêts à jouer les héros dans la plus grande tradition hollywoodienne pour créer du sentiment patriotique.

- Influences néfastes d'internet et des réseaux sociaux qui alimentent les pires théories négationnistes et qui créent de la confusion.Internet qui permet de manière frivole et superficielle l'émergence d'influencers qui vont manipuler les masses....internet où on trouvera tout, et le contraire de tout.

- Influences des médias qui sont souvent (mais pas toujours) au service des lobbys. 

- Les rebelles qui doutent de tout et qui tentent d'échapper au contrôle et au diktat des médias et GAFA's.

Au départ il y a ceux qui croient au danger, ceux qui le nient, et puis aussi ceux qui vont tenter de tirer profit de la situation.

Le metteur en scène vilipende notre égocentrisme et notre frivolité face à une catastrophe annoncée, une frivolité qui est illustrée, entre autres, par un couple de présentateurs télé qui font de l'audience en prenant tout avec dérision.

Le film dure plus de 2 heures 30 minutes et il n' y a pas la moindre longueur. Chaque plan apporte du sens dans cette fable au vitriol. C'est aussi du cinéma à grand spectacle avec d'énormes moyens techniques. On en prend plein la vue...

Le scénario réserve de nombreuses surprises mais, bien évidemment, je vous laisse les découvrir.

Attention: il faut aller jusqu'au bout du film car après le générique de fin il y a 2 scènes fondamentales, pleines de symboles et de poésie.

Vraiment, je tire mon chapeau aux scénaristes qui ont été réellement très inspirés.

Je n'ai rien vu d'aussi puissant depuis DOCTEUR FOLAMOUR de Stanley Kubrik. A l'époque Kubrik fustigeait nos délires en temps de guerre froide.

Cette fois-ci ce sont nos délires actuels qui sont passés à la moulinette.

Il y a un casting de rêve avec Léonardo di Caprio, Meryl Streep, Jennifer Lawrence, Cate Blanchett, Ariana Grande qui s'autoparodie dans le film...

Et puis il y a un autre aspect dans ce film qui m'a marqué, et je m'en explique :

la caricature n'est finalement pas si caricaturale que ça car j'ai moi-même entendu certaines personnes de mon entourage l'année dernière me dire des énormités aussi monstrueuses que celles qu'on entend dans ce film qui me renvoie à des situations tendues que j'ai vécues. C'est troublant.

Le film est très fort car il nous interpelle tous...personne n'en sort indemne. DON'T LOOK UP est aussi une oeuvre chorale avec de très nombreux personnages et le spectateur s'identifiera à un ou à plusieurs d'entre eux...

Cette oeuvre en forme d'énorme farce tragi-comique est un terrible portrait de ce que nous sommes devenus en ce début de XXI ème siècle: une civilisation oú le simple bon sens semble s'être dissous, une civilisation en manque de repères dans laquelle les gens ne peuvent plus s'accrocher à la moindre vérité tangible, une civilisation où certaines valeurs humaines fondamentales semblent s'être inversées.

 

 

 

 

PS: Notez que sur cette chanson très romantique d' Ariana Grande, avec de grands airs à la Céline Dion dans TITANIC, sont glissées ici ou là des paroles assez crues qui sont en décalage avec cette belle musique et avec le reste du texte.

Par exemple, elle balance à un moment donné " On a vraiment merdé !" ...We really fucked it up,fucked it up this time...

 Elle dit aussi : Turn off that SHIT FOX News...etc...

Mais le plus ridicule, c'est qu'elle met en parallèle et sur le même plan ses problèmes sentimentaux d'adolescente fleur bleue avec ceux provoqués par la fin du monde...Plus ridicule, tu meurs !

 

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