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4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 12:54

Bonjour les amis,

J'avais applaudi sur mon blog, il y a quelques semaines de cela, le premier film nord-américain anti-woke de Denys Arcand intitulé TESTAMENT en soulignant qu'il serait temps que les états-uniens produisent eux aussi un premier film qui s'attaque aux méfaits du wokisme.

C'est maintenant chose faite avec  AMERICAN FICTION, film de Cord Jefferson sélectionné pour les Oscars, qui est une adaptation du roman EFFACEMENT de Percival Everett.

Voici le synopsis suivi de la bande annonce.

Thelonious "Monk" Ellison, professeur d'anglais, écrit un roman satirique sous un pseudonyme, dans le but de dénoncer les hypocrisies de l'industrie de l'édition.

https://www.youtube.com/watch?v=9MY6KFvjnds

Ce qui m'a surpris dans ce film c'est le mélange des genres car il y a à la fois la satire et l'humour grinçant qui y sont très présents, mais tout cela est aussi immergé dans un drame familial grave et profond qui ne prête pas du tout à sourire et auquel il faut ajouter une rencontre entre Monk et Coraline qui nous plonge par ailleurs dans une tendre comédie romantique.

C'est Monk qui, par son attitude décalée et par son humour fin, provoque les situations drôlatiques, voire parfois complètement désopilantes. C'est aussi Monk qui, en tant que noir, en a plus que ras-le-bol d'être enfermé dans un personnage de supposée victime du racisme des blancs. Il doit affronter des blancs antiracistes très wokistes qui en font trop et qui se sentent constamment en dette vis-à-vis de lui. Mais ces mêmes blancs le cantonnent aussi dans un rôle et lui demandent de produire une culture black héritée des ghettos et du rap, une culture pleine de clichés et de stéréotypes, car c'est ça qui se vend et que les gens attendent de lui...Monk, éxaspéré, finit par un écrire un pastiche de roman "noir", une oeuvre à prendre au 2ème degré mais qui rencontre un succès au 1er degré, ce qui sera à l'origine de situations assez drôles et de quiproquos.

Voici ce qu'on peut lire dans le magazine PREMIÈRE:

American Fiction parvient aussi à toucher lors de séquences familiales qui sonnent juste, et qui offrent un exemple crédible de ce que dénonce justement son héros, avec sa vie "normale" et pourtant compliquée : sa mère malade, son frère rejeté depuis son coming-out, ses problèmes d'argent, mais aussi cette pointe d'espoir donnée par des exemples positifs tels que la fidèle Lorraine (Myra Lucretia Taylor), toujours présente pour soutenir ses proches.

Trouver l'équilibre entre ce besoin de dénonciation légitime et l'envie de proposer un portrait réaliste d'un homme noir américain sans qu'il ne soit question de drogues ou de bavures policières est assez périlleux, et par endroits, American Fiction souffre de quelques lourdeurs tant il tient à réunir tous ses messages en un seul film, mais l'idée de fond est assez forte et bien abordée pour marquer les esprits.

Une impression plutôt mitigée donc.

Je me dois d'ajouter que le cinéma de Cord Jefferson reste toujours très élégant et sait toucher le coeur du spectateur, malgré certaines lourdeurs pointées du doigt à juste titre dans l'article de PREMIERE que j'ai mis en lien ci-dessous.

A noter également un très beau casting avec des acteurs que je ne connais pas vraiment mais qui apportent tous beaucoup de chaleur humaine et de réalisme social à ce film. J'ai par ailleurs particulièrement apprécié la romance entre Monk et Coraline qui est interprétée avec beaucoup de justesse et de charme par Erika Alexander.

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

Coraline (Erika Alexander) et Monk (Jeffrey Wright)

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6 février 2024 2 06 /02 /février /2024 08:19

Bonjour les amis,

La Cancel Culture et le phénomène Woke venus d'Outre-Atlantique agissent comme une nouvelle inquisition utilisant des moyens de censure plus modernes et plus pervers que ceux des fous de Dieu qui jetaient certains livres au bûcher au XV ème siècle.

Au XXI ème siècle, au lieu de brûler les textes en place publique, on opte pour les vider de leur substance au mépris du grand travail artistique réalisé par leurs auteurs qui, pour la plupart, ne sont plus de ce monde et ne peuvent donc protester.

Si vous n'êtes pas encore au courant de cette nouvelle pratique barbare pratiquée par les "sensivity readers" je vous invite à lire l'article ci-dessous.

A noter que chez nous Tania de Montaigne a dénoncé ces dérives de la bien-pensance dans un roman intitulé SENSIBILITÉS.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

Résumé du livre de Tania de Montaigne:
Un écrivain est sauvagement poignardé. Son crime ? Avoir heurté les sensibilités.
Immédiatement, une salariée de Feel Good, maison d'édition à la pointe du progrès, décide de tout mettre en œuvre pour qu'une telle tragédie ne se reproduise jamais.
La méthode est simple et radicale : effacer certains mots des manuscrits, pour que plus personne ne soit heurté dans sa sensibilité. Corriger, couper, remplacer. Que chacun se sente heureux et calme. Les écrivains s'interrogent, luttent, mais le marché et les actionnaires applaudissent, les lectrices et les lecteurs adorent.
Pourtant, chaque jour apporte son lot de violence, de haine, de racisme, d'incompréhension. Ces maux n'ont-ils pas été eux aussi effacés par la société ?

Vous pourrez également écouter Tania de Montaigne s'exprimer sur ce sujet dans cette interview à France Culture.

Pour ma part je trouve cette nouvelle forme de censure tellement dangereuse, toxique, ridicule et grotesque que je ne perdrai pas mon temps à la vilipender en enfonçant des portes ouvertes.

Que resterait-il de la littérature si elle ne dérangeait ou ne heurtait personne?

Tout auteur qui a voulu faire progresser l'esprit de son temps a forcément, à un moment ou à un autre, dérangé l'ordre établi. Quand Molière se moquait de certains travers de sa société il le faisait nécessairement aux dépens de certaines personnes ou groupes sociaux.

Je me limiterai donc à vous livrer ma blague du jour qui consiste à  détourner de manière facétieuse une photo-montage que j'ai trouvée sur les réseaux sociaux.

Voici donc, sur la photo ci-dessous,  ce qui se passerait si on livrait certains chefs d'oeuvre de la littérature universelle aux ciseaux des sensivity readers...🤣

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...

PS: Vous noterez au passage que les sensivity readers en voulant réparer une injustice en commettent une autre car les chats n'ont pas les moyens de se défendre s'ils s'estiment offensés...🤣🤦

PS nº 2: J'ai oublié de préciser dans mon billet que les wokistes ne sont pas à une incohérence près et qu'ils pratiquent sans vergogne le 2 poids 2 mesures car ils s'arrogent le droit de taper sans réserves sur le mâle blanc, hétérosexuel, et de morale chrétienne...3 "Péchés Capitaux" qu'ils veulent lui faire expier et recracher par la gorge !

PS nº 3. Voici ci-dessous une vraie photo d'un vrai roman de Dostoeïevski qui n'est pas encore tombé aux mains des wokistes et qui porte un titre de circonstances: HUMILIÉS ET OFFENSÉS.

Voici le résumé:

Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet ; une histoire qui met en scène deux malédictions paternelles pour deux femmes qui ont fauté ; une histoire au bout de laquelle seuls les monstres seront récompensés.

Malgré la noirceur des personnages, le lecteur ne pourra qu'être saisi par la force juvénile du lyrisme, par la joie pure du romancier qui s'abandonne à une intrigue sentimentale, relevée à tout instant par l'ironie la plus fine.

Ces "lecteurs en sensibilités" qui corrigent les écrivains...
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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 08:08

Bonjour les amis,

J'avais très envie de voir le dernier film de Denys Arcand, une oeuvre testamentaire qui pourfend le wokisme de notre époque.

Voici le synopsis de TESTAMENT. 

Dans une ère d’évolution identitaire, Jean-Michel, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand chose à attendre de la vie. Mais voici que dans la maison de retraite où il réside, Suzanne, la directrice, est prise à partie par de jeunes manifestants qui réclament la destruction d’une fresque offensante à leurs yeux. Alors qu’il observe avec ironie cette époque post pandémique où tout lui semble partir à la dérive, Jean-Michel reprend en main sa vie... et celle des autres.

La bande-annonce ci-dessous vous donnera une idée très fidèle du film, de son contenu et de son ton.

Dans ce film Denys Arcand nous livre son regard, à la fois consterné et impuissant, devant la déconstruction wokiste du monde qui a été le sien.

Son film distille l'angoisse de voir la cancel culture effacer ce que nous sommes, nos racines, notre Art, notre culture classique, notre essence.

Jean-Michel, le héros principal, ne trouve sa place ni avec les gens de son âge qui succombent aux mythes de l'époque actuelle (rester "jeune" à tout prix) ni avec les jeunes qui se livrent à des combats qui lui paraissent dangereux, ridicules et vains.

Il n'essaie pas de lutter frontalement contre les dérives wokistes mais s'amuse de manière très désabusée et ironise sur ce que la société exige de lui.

Un exemple entre mille: l'une des pensionnaires de la résidence pour personnes âgées a décidé de devenir "neutre" et de changer de prénom et Jean-Michel lui parle en tournant avec malice ses phrases pour ne pas avoir à utiliser ni le féminin, ni le masculin.

Cette partie-la du film est bien vue, très ironique, assez croustillante, et dénonce avec subtilité les absurdités auxquelles nous poussent les injonctions des membres de la communauté LGTBIQ+.

La bande-annonce permet d'apprécier que c'est toute la société que Denys Arcand passe à la moulinette:

- la ministre hypocrite, incompétente, championne de la démagogie, qui noie le poisson dans un discours bourré de sigles incompréhensibles.

-  les jeunes canadiens issus de la colonisation européenne qui se déguisent en indiens et qui sont plus royalistes que le roi en exigeant le retrait de certaines oeuvres (alors que les vrais indiens n'en demandent pas tant...). A chaque fois que la leader blanche pro-indienne s'affronte aux autorités il y a sa collaboratrice qui filme systématiquement avec son smartphone pour créer ensuite le buzz sur les réseaux sociaux à partir de non-événements.

Toutefois certains personnages sont tellement caricaturaux et à la limite de l'hystérie qu'on aurait aimé que Arcand ne tombe pas lui-même dans les travers qu'il prétend dénoncer.

Le film navigue entre le pastiche satirique et la comédie tendre et douce-amère.

La partie pastiche enfonce souvent des portes ouvertes et les outrances de certains personnages assez grotesques déclenchent chez le spectateur plus du malaise que du rire. Heureusement le film n'insiste pas lourdement et, par ailleurs, on prend un réel plaisir à écouter  les réflexions que Jean-Michel se fait à lui-même sur sa vie et les considérations qu'il partage avec  les personnes de son entourage.

Jean-Michel est très critique et très lucide mais tout en restant profondément modeste, humble et généreux aussi. Il est entré dans une phase de sa vie où il sait que la mort peut survenir à chaque moment et il ne se fait pas de grandes illusions sur sa petite éternité.

C'est un film introspectif qui est parfois littéraire, parfois philosophique, qui parle simplement de notre bonheur d'aujourd'hui et de celui de nos parents qui avaient la sagesse de ne pas espérer de la vie ce qu'elle ne peut leur offrir.

On prend un réel plaisir à déambuler avec Jean-Michel à travers les parcs dans un Québec qui baigne dans une douce lumière.

Rémy Girard incarne à merveille le rôle de Jean-Michel qui semble taillé pour lui.

 TESTAMENT aurait pu être une oeuvre crépusculaire mais ce n'est pas le cas car le film évite soigneusement de nous faire tomber dans une espèce de pessimisme et de résignation.

Contrairement aux wokistes qui en veulent à la Terre entière, Jean-Michel, lui, réussit à trouver une forme d'apaisement et de bonheur.

Face à la bêtise crasse, face à l'agressivité collective, l'humain reprend le dessus.

Merci Denys Arcand !

TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.
TESTAMENT de Denys Arcand...un regard mélanco(m)ique sur notre époque.

PS nº 1: Même si TESTAMENT n'est pas un film exempt de défauts c'est une oeuvre qui me parle ( Ô combien !) et qui me touche. Cette incompréhension et cette incommunicabilité entre les générations je la vis parfois moi-aussi au quotidien.

Je me défoule fréquemment sur mon blog mais dans la vraie vie il m'arrive souvent de réagir en me maintenant à distance, comme Jean-Michel.

PS nº 2: Puisque je parle de wokisme aujourd'hui j'en profite pour vous livrer ma phrase de la semaine...prononcée par Tom Hanks. 

Bien vu Tom !

Bien vu Tom !

A noter à la fin de l'article ci-dessous consacré à Tom Hanks une vidéo dans laquelle le philosophe Pierre-Henri Tavoillot explique de manière très pertinente que les wokistes tentent de nous effacer alors que nous, nous prétendons les combattre  sans pour autant les "canceler", les gommer...

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 11:02

Bonjour les amis,

En ce premier janvier je vais avoir une journée plutôt chargée et je n'aurai pas le temps de me prendre la tête avec les résolutions de début d'année.

Donc, pour l'instant mon attitude se résumerait plutôt à ce qui est affiché sur le panneau ci-dessous.

Résolutions pour 2024...

En ces temps d'accusations, de culpabilisations, de déconstruction civilisationnelle et de wokisme j'ai décidé de me réaffirmer dans ce que je suis indéfectiblement.

Par ailleurs ne voyez pas dans ce panneau un manque de modestie mais plutôt de la prudence car parfois un changement n'est pas forcément opportun.

Dans le film L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES de François Truffaut, la très charismatique Brigitte Fossey dit à Charles Denner:

" Ne changez pas trop...vous n'êtes pas si mal !..."

Ce film de François Truffaut que j'adore est là aussi pour me rappeller que durant cette année 2023 mes émotions esthétiques (danse, chant, musique, cinéma, littérature, peinture, etc..) m'ont souvent été procurées par les femmes.

Si vous m'avez lu durant cette année vous vous serez rendu compte que certaines d'entre elles m'ont subjugué et c'est le moment de leur dire un grand merci.

Alors, comme disait Reiser: VIVE LES FEMMES !

Tout en n'oubliant pas que certains hommes ne sont pas mal non plus...😉

Résolutions pour 2024...
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12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 10:09

Bonjour les amis,

J'avais réagi très vite après l'assassinat de Dominique Bernard en écrivant un article à chaud.

Aujourd'hui, avant de me lancer quelques semaines plus tard dans un certain nombre d'appréciations personnelles, je vous invite à lire l'article mis en lien ci-dessous.

Selon l'IFOP 16 % des Français de confession musulmane n’expriment pas de condamnation totale à l’endroit du terroriste d’Arras, auteur du meurtre à l’arme blanche de Dominique Bernard. 5 % ne le condamnent pas du tout, et 11 % condamnent tout en partageant «certaines des motivations» du terroriste islamiste. À quoi s’ajoutent 6 % de musulmans qui se disent «indifférents». Cette proportion est plus significative encore chez les musulmans de plus de 15 ans, actuellement en scolarité : 31 % d’entre eux ne condamnent pas totalement le tueur d’Arras, et 7 % sont indifférents.

Un tiers des lycéens musulmans qui ne condamnent pas, ce n'est pas rien!.....Houston, Houston, on a un problème !...

J'ai sorti ma calculette: 16% de 5,4 millions de musulmans français ça fait plus de 864 000 personnes qui ne condamnent pas. C'est tout simplement énorme. A ce chiffre il faudrait probablement ajouter les 16% de musulmans non-français qui vivent dans l'hexagone.

Alors qu'est-ce qu'il va me répondre Jean-Luc Machinchose ? que ma calculatrice est une manipulatrice fanatique ?
5% qui ne condamnent pas du tout ça fait 270 000 personnes...
Je rappelle, si besoin en était, que Dominique Bernard n'avait absolument rien fait contre la communauté musulmane.
Avant d'aller plus loin, et afin de ne pas me faire traiter de tous les noms, je tiens à préciser que je ne fais pas d'amalgame et que je n'oublie pas qu'il y a 100% - 16% - 6% = 78% des musulmans qui rejettent toute forme de terrorisme.
Ceux-là sont mes frères et je souffre de ce qu'ils doivent subir à cause d'une minorité très toxique.

Le big problème c'est que les choses évoluent, en mal, et que cette minorité toxique dont je parle devient de moins en moins minoritaire.

La question a été posée dans le JDD à Gilles Kepel (historien professeur d'université et grand spécialiste du monde arabe contemporain) de savoir comment il interprétait ces chiffres.

Gilles Kepel parle d'un "djihadisme d'atmosphère" qui s'est installé à travers les réseaux, la famille et les amis. Non pas que ces 5% soient prêts à devenir des tueurs mais, dans leur esprit "verser le sang " au nom de Dieu est licite.«Le venin du djihadisme d’atmosphère se répand désormais dans une partie de la jeunesse».

Cette mouvance de sympathie pour les tueurs, toujours selon Kepel, fracture très profondément la société française.

Il explique lui-même que pendant les 20 dernières années il a prêché dans le désert et que les politiques n'ont pas su interpréter correctement les dangers que représentaient les premières attaques contre la laïcité à partir de la fin des années 80.

Il affirme que les radicaux islamistes se sont trouvés aussi de nouveaux alliés avec les idéologues wokistes américains qui prônent la "relativité" des valeurs de l'Occident (et donc de la laïcité) face à la "sacralité" des valeurs des "opprimés".

Parmi les très nombreux propagateurs français de la très dangereuse idéologie Woke, le plus emblématique d'entre tous c'est sans aucun doute Jean-Luc Mélenchon qui vient de la gauche trotskiste ultralaïciste qui prônait le dévoilement des porteuses de hijab en 2015 et qui a fini par retourner complètement sa veste pour des motifs électoralistes.

Revenons à Gilles Kepel. Il vient de sortir un livre dans lequel il retrace son parcours personnel jusqu'à la situation actuelle. J'en ai commencé hier la lecture qui s'annonce passionnante.

PS: Je rappelle au passage que Gilles Kepel, grand amoureux et passionné des cultures arabes, est victime d'une fatwa et que sa tête est mise à prix par les radicaux. Et oui, les amis, il n'y a malheureusement pas que Salman Rushdie qui est visé: certains français AUSSI ont des fatwas qui pèsent sur leur tête, ne l'oublions pas.

Voici le parcours professionnel de Gilles Kepel:

Né en 1955, Gilles Kepel politiste, diplômé de philosophie, d’anglais et de sciences politiques a effectué sa formation d’arabisant à l’Institut français de Damas et composé au Caire, sa thèse sur les mouvements islamistes contemporains et plus spécifiquement sur les frères musulmans. Chercheur au CNRS et nommé Directeur de Recherches au CNRS en 95, il a effectué des enquêtes sur le développement de l’islam en France en tant que phénomène social et politique. Professeur à l’Université de New York, à la London School of Economics et autres grandes Universités. Collaborateur régulier de différents journaux, Le Monde, Le New York Times, La Repubblica, ou encore El Pais.
Homme de terrain, même pendant la guerre en Syrie, s’exprimant en plusieurs langues dont l’arabe, il est une figure intellectuelle majeure pour ses différents écrits sur l’Islam, comme « Jihad » en 2000, « Passion arabe » en 2013 « Passion française, la voix des cités » en 2014 « Passion en Kabylie » en 2014 et « Terreur dans l’hexagone » en 2015. Mais il devint aussi la cible des djihadistes, victime de fatwas.
Membre du haut Conseil de l’Institut du monde arabe, Directeur des Etudes sur le Koweït à L’Institut des Sciences politiques à Paris, il publie en 2018 « Sortir du chaos : les crises en Méditerranée et au Moyen Orient », ouvrage qui fournit le thème de la conférence donnée à l’Alliance Française de Fribourg.

 

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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 12:44

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je vais commencer par une bonne blague qui circule sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un détournement d'images du film JURASSIC PARK.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Cette blague m'a aussitôt fait penser à un cadre supérieur blanc qui m'avait expliqué il y a quelques mois de cela que sa boîte l'avait obligé à suivre un cours de formation, entre autres, pour qu'il comprenne bien et qu'il assume qu'il est un privilégié, un privilégié blanc bien évidemment...Bon, son entreprise internationale ne l'a pas encore obligé à s'autoflageller...🤣🤦‍♂️🤦‍♂️🤦‍♂️

Mais il se trouve que ce cadre est le prototype parfait de ce qu'on appelle l'idéal méritocratique, ce qui était (il y a peu de temps encore) notre modèle de réussite sociale.

Son origine sociale est très modeste et sa situation professionnelle enviable n'a pas été héritée mais obtenue par ses efforts et par son talent...Mais maintenant même les personnes intelligentes et méritantes vont devoir s'excuser...

Ce cadre m'avait dit que ce qui le frappait le plus c'est le fait qu'il n'y avait pas moyen de remettre en cause l'esprit ou l'idée de ces formations wokistes, sans se faire mettre à l'index, risquer d'être victime d'ostracisme professionnel et se faire taxer de racisme ou de sexisme. Du coup s'installe une vraie censure (ou plutôt de l'autocensure) dans laquelle les gens qui ne sont pas d'accord se gardent bien d'exprimer leurs objections légitimes quand, par exemple, certaines promotions internes ne se font pas au mérite mais sur des critères d'appartenance de genre (féminin) ou ethniques.

C'est ce qu'on appelle l'inquisition wokiste.

Je suis en train de lire sur ce phénomène un livre très bien documenté d'Anne de Guigné intitulé LE CAPITALISME WOKE ou quand l'entreprise dit le bien et le mal.

Le paradoxe du capitalisme woke...

Voici la présentation de l'éditeur.

Résumé :
Une enquête coup de poing : comment le monde du travail se laisse remodeler par la pensée diversitaire.
La compagnie Lufthansa qui demande en juillet 2021 à ses personnels de bannir l’expression « mesdames et messieurs » afin de « choisir un discours qui s’adresse à tous ses passagers ». La société Disney qui assume une ségrégation dans ses personnels en créant trois groupes affinitaires (Latinos, Asiatiques et Noirs) et en invitant les Blancs à dresser la liste de leurs privilèges. La campagne de Louboutin à l’été 2021, portée par la militante antiraciste Assa Traoré, avec l’escarpin Free Walkie (995 euros) qui « exprime cette saison l’empathie et la solidarité ».
Sous la pression de la société civile, l'entreprise privée ne se soucie plus uniquement de rentabilité. Elle s'est engagée dans la grande marche vers le bien, embrassant tous les combats de l'époque. Très présent aux États-Unis, ce mouvement gagne peu à peu l'Europe, au risque d'organiser une forme de privatisation de l'intérêt général. Paralysée par les injonctions contradictoires des différents ordres juridiques, intimidée par les décrets de la culture woke, soumise aux contradictions de consommateurs qui attendent d'elle des « messages », l'entreprise s'engage pour le meilleur et pour le pire en politique.

J'en viens maintenant au thème de mon billet, au paradoxe.

L'idéologie WOKE est née de la gauche américaine, une gauche universitaire qui se veut anti-capitaliste ou anti-libérale mais qui, en même temps, sait parfaitement que ses idées n'ont pas la moindre chance de prospérer et d'aboutir à une vraie alternative politique pour le pays.

Et comme dit Michel Onfray, cette gauche qui n'a aucun moyen de remettre en cause le système libéral et mondialisé dans lequel nous vivons change de fusil d'épaule et s'attaque à ce qu'elle considère être des micro-fascismes: inégalités des femmes, des membres de la communauté LGTB, des transgenres, des noirs, des asiatiques, des latinos, etc...etc... cette liste n'en finit pas.

Cette gauche politiquement parfaitement muselée s'est trouvée une nouvelle raison d'exister: la lutte pour les minorités, souvent au mépris des principes égalitaristes hérités de la déclaration des droits de l'homme.

Il se trouve que, contre toute attente, cette gauche universitaire complètement coupée des réalités, s'est trouvée une alliée de poids avec les grandes multinationales, notamment nord-américaines mais pas seulement (les nôtres, européennes, suivent le mouvement).

Cette lutte pour les minorités représente un marché d'image très lucratif pour ces entreprises. C'est le comble ! Pour reprendre à l'envers la formule de Lénine: " Les capitalistes vendront à cette gauche la corde pour les pendre! ".

Par ailleurs cette intrusion du monde des affaires dans la politique se fait sans aucun contrôle, sans l'aval des urnes, et met en danger le concept même de démocratie et de liberté.

Je reviens à l'exemple de mon cadre qui n'a pas intérêt à s'opposer à la ligne wokiste de son entreprise. C'est quand il ira voter qu'il retrouvera sa liberté. Et là, j'en viens, par exemple, aux résultats électoraux des Pays Bas qui ont vu le triomphe de l'extrême-droite. Les citoyens la "bouclent" au sein de l'entreprise mais pas dans le secret de l'isoloir. Force est de constater qu'on assiste à l'émergence d'une société de plus en plus schizophrène à cause des atteintes aux libertés wokistes.

Voici un court extrait du livre d' Anne de Guigné dans lequel elle parle de mise au pilori et de délation des entreprises qui ne prennent pas position politiquement. 

...En avril 2021, des centaines de grandes entreprises du pays ont encore pris position, en faisant l’acquisition d’une double page de publicité dans le New York Times , contre la loi d’intégrité électorale 2021 promulguée fin mars par le gouverneur républicain Brian Kemp de l’État de Géorgie. Officiellement, la réforme visait à lutter contre la fraude électorale, mais ses détracteurs l’accusaient de restreindre le vote des Afro-Américains. Les groupes ont subi une pression intense avant de s’engager contre le texte : sur les réseaux sociaux, des activistes ont menacé Coca-Cola ou Delta, dont les sièges sont domiciliés dans la capitale de la Géorgie, Atlanta, de boycott s’ils ne s’exprimaient pas clairement sur la loi électorale. Dans un article pratiquant le Name and Shame  – en français, la mise au pilori –, le New York Times a noté avec soin le nom, et les justifications, des rares entreprises à ne pas avoir signé l’appel . L’affaire a même valu son poste à Bradley Gayton, directeur juridique de Coca-Cola, en place depuis moins d’un an. Ce dernier ne s’était pas opposé assez rapidement et fermement à la loi. Il avait pourtant gagné ses galons de champion de la diversité pour avoir exigé sous peine de diminution des honoraires que les cabinets d’avocats travaillant pour Coca-Cola confient au moins une partie des dossiers du groupe à des juristes noirs. Outre-Atlantique, ce projet de loi a fait couler beaucoup d’encre ;....

Est-ce la vocation des entreprises privées de faire directement irruption dans le domaine législatif au mépris de la séparation des pouvoirs executif, législatif et judiciaire?

Au nom de qui et de quoi parlent les présidents de grands groupes? Ont-ils réalisé des élections démocratiques internes au sein de leur entreprise? Bien évidemment que non...

Toujours, dans la même lignée, il ne vous aura pas échappé que Elon Musk est intervenu directement dans le conflit russo-ukrainien en limitant aux ukrainiens l'accès à ses satellites. Le patron d'un grand groupe privé peut se permettre d'interférer avec la politique du ministre de la défense de son pays. Plutôt inquiétant, non? Elon Musk vient d'être reçu en Israël avec les honneurs d'un chef d' Etat. Or, personnne n'a voté pour lui...il ne représente que lui-même et ses intérêts. On est complètement immergés dans la satire prémonitoire du film DON'T LOOK UP.

J'ai commencé mon article avec une blague et je le terminerai avec une autre.

Rien de tel qu'un bon BIG MAC et un Coca-cola après une dure journée de lutte et de rébellion contre le capitalisme...😃

Le paradoxe du capitalisme woke...
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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 10:22

Bonjour les amis,

Aujourd'hui je désire ardemment partager avec vous un discours magistral et brillant d'Abnousse Shalmani (auteure française née de parents iraniens) en défense de la République laïque et démocratique.

Un discours anti-woke flamboyant et courageux.

Après ça je n'ai rien à ajouter.

Je retiens cette phrase admirable: 

"Laïcité, ce mot qu’on doit dorénavant défendre alors qu’il nous défendait".

Shalmani règle ses comptes avec l'islamo-gauche qui a perdu le Nord. Elle rappelle que la laïcité est aujourd'hui prise pour cible par les islamistes qui ne seront jamais les libérateurs de rien. Ils sont la promesse de drames, de tragédies, de répressions, d'atteintes aux libertés et de discriminations insupportables pour les femmes, pour les homosexuels, et pour tous ceux qui ne se plient pas à leurs injonctions.

Elle fustige à juste titre ceux qui en sont encore à se demander si le Hamas est une organisation terroriste. Comme dit Michel Onfray: "Qu'est-ce qu'il leur faut de plus après les pogroms du 7 Octobre?".

Elle rappelle que toutes les civilisations sont criticables, certes, mais que l''Occident (grâce à la défense de la liberté d'expression) est capable de porter un regard critique sur sa nature et de se rectifier: par exemple, il a pratiqué l'esclavage (sans avoir été ni le premier à le faire NI LE DERNIER) mais il l'a aboli ce qui n'est pas le cas d'autres civilisations qui le pratiquent encore aujourd'hui de manière à peine "voilée" (sans mauvais jeu de mots de ma part).

Enfin Abnousse Shalmani exprime avec brio son ras-le-bol des crispations identitaires...ça tombe bien, moi aussi j'en ai ras-le-bol !

LAÏCITÉ...ou comment en finir avec la haine de soi de l'Occident...

PS: A noter que lors de cette soirée  Florence Bergeaud-Blackler (à qui j'avais consacré un article) a reçu le prix " Science et laïcité" pour son essai à propos des frères musulmans.

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10 octobre 2023 2 10 /10 /octobre /2023 07:25

Bonjour les amis,

Ce billet d'aujourd'hui est un prolongement de celui que j'avais consacré avant-hier au livre de Samuel Fitoussi WOKE FICTION. Ceci étant dit il peut se lire indépendamment de cet article mis en lien ci-dessous. 

La meilleure manière de lutter contre une idéologie dangereuse est souvent de le faire avec humour.

Voici un extrait du livre de Fitoussi:

" En 2022, le commentateur conservateur Matt Walsh parcourt les Etats-Unis avec un micro et une caméra et pose une question simple à des centaines d'américains.

" Qu'est-ce qu'une femme ? "

A chaque fois qu'il interroge des militantes féministes, des étudiants wokes ou des professeurs d'étude de genre, la gêne est palpable.

Les pièges sont partout: définir la femme par l'anatomie serait une insulte aux individus transgenres, mais définir la femme par des caractéristiques psychologiques ou comportementales impliquerait que le genre n'est pas une construction sociale. Les militants interrogés sont incapables de fournir une réponse..."

Alors, avouez que ce passage du livre est à mourir de rire. Des militantes féministes incapables de définir de manière claire l'objet de leur lutte.

Imagine-t-on un militant communiste ayant des difficultés à définir ce qu'est le communisme?...un militant écolo bafouillant pour vous expliquer ce qu'est l'écologie?...etc...

Et oui, les amis. Les adeptes de la théorie du genre, à force de vouloir déconstruire, ne sont plus capables de donner une définition simple à une catégorie pourtant essentielle et BASIQUE de l'espèce humaine.

Il y a plein de définitions de la femme. Par exemple, celle-ci: personne dotée de chromosomes XX.

Si on s'en tient à la loi votée en Espagne en Février 2023 sera femme toute personne qui désire l'être. Du coup ça brouille singulièrement les pistes explicatives sur la nature des femmes.

Vous aurez noté que si la question avait été " Qu'est-ce qu'un homme? " on aurait buté sur les mêmes difficultés.

Par ailleurs ces mêmes chantres de la théorie du genre voudraient que leurs idées soient enseignées dès le plus jeune âge à l'école, ce qui laisse songeur puisqu'ils ne sont pas capables de donner une réponse claire à un journaliste à une question très simple. Quelle définition de la femme proposeraient-ils à de petits enfants ?

En cherchant sur le net ces interviews de Matt Walsh je me suis rendu compte qu'il en avait tiré un documentaire intitulé WHAT'S A WOMAN que j'essaierai de voir le plus tôt possible dès qu'il sera distribué.

En attendant, voici la bande-annonce.

Un dernier point sur les incohérences wokes. La théorie du genre prétend que la femme n'est qu'une construction sociale et cette idéologie a comme projet d'aboutir à une indifférentiation des sexes.

Ils veulent détruire, entre autres, les signes comportementaux et les stéréotypes psychologiques qu'on peut associer à la féminité et à la masculinité.

Dans ce cas, si le but politique final est qu'on devienne tous pareils et indifférenciés, pourquoi vouloir changer de sexe comme le désirent les trans ?

Il y a là une autre forme d'absurdité ...

PS: J'ai appris dans WOKE FICTION que l'humoriste américain Dave Chappelle avait été violemment pris à parti dans la presse et les réseaux sociaux, taxé de transphobie par la communauté LGTBIQ+ après avoir tenu les propos suivants:

 " Le genre est un fait. Chaque être humain dans cette pièce, chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour être sur Terre. C’est un fait " 

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3144135-20211009-the-closer-dave-chappelle-cree-polemique-propos-genre-dernier-spectacle

Plus tard il a été agressé sur scène:

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3283599-20220504-humoriste-dave-chappelle-agresse-scene-plein-spectacle

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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 06:24

Bonjour les amis,

Je suis plongé depuis quelques jours dans la lecture absolument passionnante de WOKE FICTION, le dernier livre-enquête de Samuel Fitoussi

Voici la présentation de l'éditeur.

Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans cet essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.

Je vous conseille sur le lien ci-dessous la lecture de la critique très pertinente de Benlosam.

Lila Z a écrit ceci au sujet de ce livre sur la fiche babelio:

"Essai stimulant, qui parvient à dépasser largement son sujet pour proposer une réflexion sur la nature humaine, l'art et la morale, l'universalisme, l'égalitarisme, les stéréotypes, la logique identitaire, les effets de la fiction sur les comportements…"

Je confirme à 100% cette appréciation de Lila Z.

Fitoussi démontre que la grande majorité des films qui ont eu un grand succès durant ces 10 dernières années poserait problème aujourd'hui, mais il insiste surtout sur le phénomène de censure qui empêche la production d'oeuvres que nous ne verrons jamais.

Ce qui est frappant c'est que son livre déborde largement son sujet et qu'il confirme, PREUVES À L'APPUI, ce que je suspectais depuis longtemps, à savoir que certaines attitudes et injonctions wokistes sont anticonstitutionnelles, qu'elles enfreignent carrément la charte des droits de l'homme, et bien sûr qu'elles sont dangereusement liberticides.

La logique des quotas et de la discrimination positive crée de nombreuses injustices qui sont actuellement commises en prétendant corriger certaines inégalités qui n'en sont pas toujours.

Le chapitre consacré au féminisme démontre à quel point on se fourvoie quand, par exemple, on attribue au seul patriarcat le nombre de féminicides.

Un seul exemple: 90% des meurtres de personnes âgées sont commis par des jeunes de moins de 40 ans mais ce n'est pas pour autant qu'on parle de "vieillicide" car il n'existe pas d'idéologie qui soit complaisante avec les assassinats de personnes âgées.

Par ailleurs les hommes commettent plus de 80% des homicides mais ils sont eux-mêmes à plus de 80 % victimes de ces mêmes homicides. Les principales victimes de certains hommes sont donc d'autres hommes innocents. Donc c'est dans cette perspective qu'il faut analyser le problème spécifique du féminicide (qu'il ne s'agit pas de nier) si on veut réellement essayer de résoudre ce type de criminalité.

Enfin, et c'est insupportable, les wokistes tentent d'assimiler tous les hommes à des criminels ou à des violeurs en puissance et oublient que lorsqu'une femme est violée ou tuée cela va provoquer de grandes souffrances et douleurs chez d'autres hommes parfaitement innocents (père, enfants, frères, amis de la victime, etc...). Pour les wokistes l'homme, le mâle blanc, n'est jamais innocent. Dans le meilleur des cas, il serait complice d'un système coupable. Le wokisme incite à la haine des hommes en les rangeant, à peu près tous, et de manière caricaturale, dans la même catégorie des oppresseurs.

A noter, au passage et en aparté, que Frédéric Beigbeder explique dans son dernier roman (intitulé "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé") qu'il lui est difficilement compréhensible de se faire accuser de véhiculer les valeurs du patriarcat alors que ses parents étaient séparés et qu'il a été lui-même élevé par sa mère...pour lui, patriarcat connaît pas...

Le livre de Fitoussi nous enseigne que le rêve d'indifférentiation des sexes des wokistes est complètement infirmé par la science. La théorie du genre (théorie fumeuse s'il en est...) est complètement prise en défaut par la réalité de l'évolution darwinienne. Le sexe existe BEL ET BIEN (et n'est pas qu'une construction sociale) et conditionne un certain nombre de comportements n'en déplaise aux wokistes et Fitoussi le démontre à travers des études scientifiques qui ont été réalisées.

Le livre de Fitoussi démonte beaucoup d'idées reçues, comme par exemple, celle du supposé racisme systématique des recruteurs dans les entreprises. Des études en France ont révélé que lorsque les CV sont protégés par l'anonymat les résultats sont plus discriminatoires que lorsque le nom de candidat est bien visible. Conclusion: les recruteurs étaient plus indulgents envers certaines demandes issues de minorités quand ils voyaient le nom et l'origine du candidat.

Mais rien n'y fait pour les wokistes qu'on retrouve beaucoup chez les militants de LFI et chez les adeptes de Sandrine Rousseau. Pour eux, n'est vraiment antiraciste que celui qui considère que son pays est raciste. Le blanc mâle et hérérosexuel doit apprendre à se haïr....et le cinéma et la télé devraient lui montrer le bon chemin "rousseauiste", je veux dire par là "jean-jacques rousseauiste"...d'où l'arrivée dans les fictions de plein de personnages caricaturaux (voire risibles) qui ne correspondent pas à la réalité sociale du pays qui est souvent plus complexe et nuancée.

Je terminerai en disant qu'il y a dans le livre de Fitoussi une bonne dose d'humour, ce qui est la meilleure manière de pourfendre les absurdités et incohérences des inquisiteurs wokistes.

Je vous laisse avec une vidéo d'une entrevue de l'auteur dans laquelle il parle très bien de son ouvrage, un ouvrage très très riche, bourré d'exemples.

PS: Ah j'oubliais...Il y a de nombreuses références dans le livre de Fitoussi qui donnent envie d'aller lire d'autres auteurs comme Milan Kundera qui ont travaillé sur certains points spécifiques qu'il aborde ...

Une des grandes questions qui est posée dans WOKE FICTION est : qu'attend-on d'une oeuvre d'Art ? d'un roman? d'un film?

 

 

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 11:55

Bonjour les amis,

durant la conférence de presse qui a suivi la projection au festival de Venise de THE PROMISED LAND, un film danois de Nicolaj Arcel, il s'est produit un moment un peu surréaliste lors d'une question posée par un journaliste interpellant Mads Mikkelsen et Nicolaj Arcel au sujet du manque de diversité du casting exclusivement composé d'acteurs nordiques.

Voici sur le lien ci-dessous une traduction en français des échanges qui ont eu lieu.

Voici maintenant la vidéo correspondant à la question du journaliste.

Alors, que dire si ce n'est que nous touchons là le comble de l'absurde avec les nouvelles normes hollywoodiennes.

Le journaliste demande pourquoi il y a un manque de diversité ethnique et le réalisateur tente de clore le débat avec une réponse qui théoriquement est sans appel.

Arcel répond au journaliste : " L'action se passe au Danemark en 1750 ....."

Tout est dit dans cette simple phrase qui m'a fait éclater de rire !

On pourrait croire que cette évidence va mettre un terme à l'échange mais le journaliste insiste en expliquant que le film coréen PARASITE a pu entrer en compétition du meilleur film étranger pour les Oscars parce qu'il faisait apparaître une minorité sous-représentée, ce qui n'est pas le cas dans THE PROMISED LAND.

Vous pourrez noter qu'au début de l'échange Mads Mikkelsen se marre. Il est plié en deux et, progressivement, il va se sentir très agacé par l'insistance du journaliste qui affirme que le film ne pourra pas être sélectionné par l'académie des Oscars.

Ce bref échange montre bien que Hollywood a une énorme influence qui s'étend au delà des frontières étasuniennes.

Je voudrais simplement rappeler que si l'on impose des quotas d'appartenance aux minorités (qu'elles soient ethniques ou sexuelles) cela risque de se faire au détriment de la crédibilité, de la vraisemblance et de la véracité historique d'une oeuvre.

Cela risque de se faire aussi au détriment du sens d'une oeuvre qui incluerait des personnages "exotiques" à l'histoire qui décentreraient de manière inutile l'attention du spectateur.

C'est déjà ce qui se passe aujourd'hui avec de nombreuses séries Netflix où apparaissent certains personnages secondaires qui n'apportent rien au récit et qui sont créés artificiellement simplement pour respecter le cahier des charges de représentations des minorités.

Mis à part les africains et les asiatiques, va-t-il falloir mettre aussi des gays et des trans dans le film d'Arcel pour satisfaire les exigences hollywoodiennes et pour ne pas froisser la communauté LGTB?

Est-ce que ça va faire partie du cahier des charges que tout créateur devra respecter même si ça va à l'encontre du thème qu'il veut traiter et que ça n'a rien à voir avec son histoire?

Si demain un réalisateur veut faire un film sur une communauté d'esquimaux du XIX ème siècle devra-t-il y inclure aussi quelques africains ou afro-américains?

Tout cela est absurde et Hollywood nous ramène au temps du Maccarthysme en imposant de nouvelles normes liberticides. Avec une différence toutefois. Ce coup-ci il s'agit, pour la première fois dans l'histoire de l'occident, d'une inquisition liberticide qui émane de la gauche et de l'intelligentsia.

PS: Pour revenir au cinéma, et à des choses plus sérieuses, je vous laisse avec la bande-annonce du film de Nicolaj Arcel dont voici le synopsis:

Danemark 1755, le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise inhabitable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi en échange d’un titre royal qui le sortirait de la misère. Mais le seigneur de la région, l'impitoyable Frederik de Schinkel, croit avec arrogance que cette terre lui appartient et fera tout pour étouffer les projets de Kahlen…

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