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19 avril 2024 5 19 /04 /avril /2024 10:53

Bonjour les amis,

Ce matin j'ai découvert sur youtube un clip de très grande qualité portant un message fort d'émancipation des femmes.

Ce clip le voici ci-dessous et surtout n'oubliez pas d'aller jusqu'au bout, jusqu'aux dernières images.

Malheureusement je ne comprends pas les paroles mais les images parlent d'elles-mêmes.

J'ai donc essayé d'en savoir plus sur l'association qui a réalisé ce clip et Wikipedia a éclairé ma lanterne.

Voici donc ci-dessous  l'histoire et la genèse de ce mouvement "Woman,life, freedom", né après La mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne d'origine kurde décédée le 16 septembre 2022 à Téhéran, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».

Bravo à ce collectif que j'applaudis des deux mains et que je salue pour son courage.

J'en profite par ailleurs pour rappeller qu'en France la situation est inversée car certaines jeunes filles, au nom de leur liberté religieuse supposément bafouée, tentent d'imposer des tenues vestimentaires symboles de soumission de la femme dans notre espace public laïc. Ces femmes-là n'ont aucun courage car elles ne risquent absolument rien chez nous, contrairement à celles qui risquent leur vie en se battant pour leur liberté de l'autre côté de la Méditerranée. Pire, leurs actions parfois filmées dans le but de nuire sont ensuite relayées sur les réseaux sociaux, et suivies par des menaces de mort de "leurs frères"...L'exemple d'un gérant de magazin qui n'accepte pas que ses employées portent le voile est illustratif. Son nom a été jeté en patûre sur les réseaux et il a subi de nombreuses menaces de mort. Voila comment on arrive à faire régner un climat de terreur dans notre République. Voila comment s'y prennent les intégristes pour faire reculer AVEC SUCCÈS notre espace de liberté et pour se moquer de nos lois: "fatwas" et menaces de mort.

Je rappelle, si besoin en était, que le gérant n'a enfreint aucune disposition légale du droit du travail français dans lequel un employeur a la possibilité de faire respecter une neutralité religieuse de ses employés.

Cette lamentable affaire succède à la non-moins lamentable affaire du proviseur du Lycée Maurice Ravel qui a préféré démissionner suite à des menaces proférées contre sa personne.

Comme j'aime les métaphores à deux balles je vous en propose une. Imaginez-vous un seul instant qu'un collectif noir défende l'esclavage et le droit de porter des chaînes ? Bien évidemment que non !...Pourtant, toutes proportions gardées, c'est exactement ce qui se passe avec les jeunes filles dont je parle ci-dessus.

J'imagine bien que certains élus d'extrême-gauche ou écolos seraient agacés par mes propos et qu'ils  me taxeraient de mille maux et  penseraient que je suis d'extrême-droite et aussi victime de fantasmes xénophobes.

Sorry, mais la ficelle est un peu grosse: je suis de gauche, viscéralement antiraciste (ou tentant de l'être, restons modeste) et attaché aux libertés, et entre autres, à celles des femmes.

PS: Petit retour sur l'article du FIGARO mis en lien et sur la jeune fille qui ironise dans le magazin sur notre lemme "Liberté, égalité, fraternité". J'ai tellement envie de lui répondre que si elle ne  sent pas à l'aise chez nous elle peut toujours demander l'asile politique à l'Iran ou à l'Afghanistan...

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15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 11:12

Bonjour les amis,

Tout comme moi vous avez lu de nombreux articles sur l'attaque que l'Iran a mené contre Israël en lançant plus de 300 missiles et drones.

Je ne vais pas reprendre l'ensemble de commentaires internationaux pertinents prévenant d'un éventuel risque d'escalade au Moyen-Orient.

Je ne vais m'en tenir qu'à un seul fait.

99% des missiles et drones ont été interceptés (et je m'en réjouis), ce qui démontre aussi une supériorité technologique israëlienne et occidentale écrasante qui transforme cette attaque iranienne en un incroyable fiasco pathétique qui couvre les autorités de Téhéran d'humiliation et de ridicule.

Ce qui ressort de cette affaire, mis à part l'effroi qu'elle suscite, c'est que ce qui était présenté par les mollahs comme un acte de représailles se retourne complètement contre eux et les ridiculise.

Le fait que l'Iran donne l'opération comme close (ce dont je me réjouis également) ne fait qu'augmenter cette impression surréaliste d'un pays qui a transgressé des lignes rouges et qui essuie des condamnations internationales pour des actes très graves qu'il n'a pas réussi à commettre.

Enfin cette attaque massive est une très mauvaise nouvelle pour le peuple palestinien car cette initative désastreuse iranienne justifiera les attitudes les plus dures des faucons occidentaux (qui n'avaient pas besoin de ça).

Vraiment, ces ayatollahs sont les pires alliés que les palestiniens puissent imaginer. Ils sont la promesse de la stratégie du pire, une stratégie de la mort et du chaos, une stratégie qui va mal se terminer pour eux et dont ils sortiront grands perdants.

Cette attaque avortée de l'Iran c'est comme une terrible métaphore: voilà à quoi mène une alliance avec les ayatollahs et les intégristes.

Cette attaque permet aussi de faire diversion et de parler de tout, sauf d'un règlement politique du conflit israëlo-palestinien.

Les ayatollahs viennent de rendre un fier service à Netanyahou, Biden, etc...pfff !!

PS: Cette attaque iranienne est tellement mal goupillée qu'en temps normal il y aurait une théorie de la conspiration pour l'expliquer tant elle arrange les intérêts israëliens et américains, sauf qu'on voit mal comment une telle conspiration est possible.

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 11:43

Bonjour les amis,

pas de vrai billet de ma part aujourd'hui mais plutôt le partage avec vous de 2 points de vue qu'on n'entend pas beaucoup dans l'ensemble des médias.

Tout comme vous je suis horrifié par les terribles attentats qui ont été commis en Israel la semaine dernière.

J'ai vu, entre autres, cette vidéo avec des soldats du HAMAS qui profanent les cadavres et qui exhibent le corps dénudée d'une jeune adolescente comme un trophée. Oui, c'est de la barbarie et du terrorisme (n'en déplaise à de nombreuses organisations d'extrême-gauche qui ont du mal à l'admettre)...C'est ignoble et ça ne va pas faire avancer la juste cause du peuple palestinien.
Les soldats du Hamas qui sont sur cette vidéo sont déjà morts mais ils ne le savent pas encore. Le Mossad les identifiera et ils seront éliminés dans 7 jours, dans 7 mois ou dans 7 ans. Il n'y aura pas de pardon.

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Une des jeunes victimes qui fut identifiée ultérireurement

Evidemment rien, absolument rien ne justifie des massacres de civils innocents, de femmes, d'enfants, etc...

Mais ces horreurs sont commises dans un contexte particulier: cette bande de Gaza est une folie qui ne peut générer que de la barbarie...La politique des colons israéliens en Cisjordanie est condamnable.
Les guerres les plus inquiétantes sont celles qui ne sont pas livrées pour être gagnées militairement et c'est exactement ce que fait le HAMAS qui se moque bien des conséquences tragiques de ses attentats pour le peuple palestinien.

A la grande question du POURQUOI de la stratégie suicidaire du HAMAS j'aimerais partager avec vous deux réactions.

Commençons par celle d'André Markowicz qui n'est pas du tout un spécialiste du Moyen-Orient et qui écrit ceci sur sa page facebook dans un post intitué LES PIEGES.

https://www.facebook.com/andre.markowicz

Les pièges
Le temps passe un peu, on découvre des détails sur l’attaque et on comprend, toujours aussi effaré, que le Hamas a eu les mêmes attitudes que Daesh, réellement. Qu’il ne s’agit pas seulement de la prise en otages de civils mais qu’il y a des cas de décapitations, et de décapitations d’enfants, et des cas – des dizaines de cas connus, visiblement, – de viols. Et que, oui, ce massacre dans la rave, c’était exactement comme le Bataclan. On apprend ça, et je vois, par exemple, sur les pages des « Indigènes de la républiques », des posts de solidarité avec ça, des vœux pour la victoire du peuple palestinien dans sa lutte de libération, – la lutte de libération était, d’après eux, illustrée par ça. Et bien sûr que le Hamas est une organisation terroriste. Ne pas le dire, ça, c'est quoi ? Que François Ruffin soit attaqué parce qu’il le dit montre tellement l’état de confusion auquel est arrivée une partie de la gauche que c’en est à tirer l’échelle pour la suite.
*
Une chose est sûre : une action comme celle du 7 octobre n’a pas pu être planifiée juste pour un jour. Les gens qui l’ont planifiée devaient comprendre qu’il y aurait des conséquences et donc, ces conséquences aussi, ils les ont prises en compte. On pense que c’est justement la crainte des conséquences, c’est-à-dire de la réaction de l’armée israélienne, qui explique les prises d’otages massives. Sans doute que oui. Avec plus d’une centaine d’otages répartis sur tout le territoire de Gaza comme bouclier humain, on peut imaginer qu’Israel hésitera à attaquer. Disons, on peut imaginer ça logiquement, et que, donc, ça fera comme une espèce de rapport de force, monstrueux, – un objet de négociations (auxquelles, d’après ce que j’ai appris hier soir, appelle d’ailleurs le Hamas).
J’ai l’impression que le but des assassins est plus pervers que ça.
Parce que nous avons affaire en Israel au gouvernement le plus à l’extrême-droite de l’histoire du pays. Un gouvernement dominé par des racistes et des fondamentalistes. Et que le Hamas, qui n’est pas sans le savoir, se trouve avec lui comme en terrain connu. Il suffit juste pour le Hamas de lui faire suivre sa pente naturelle pour arriver à sa deuxième victoire, non plus militaire cette fois (il ne peut pas y avoir victoire militaire du Hamas), mais autrement plus importante, – symbolique.
*
Le fait est qu'il y a les réactions de l’État d’Israël, qui explique, par la bouche, par exemple, de son ministre de la Défense, – lequel répète ça plusieurs fois, dans des circonstances différentes – que ce ne sont pas des hommes, fussent-ils des monstres, qui ont fait ça, mais des « animaux ». Je ne connais pas le mot hébreu qu’il emploie et qu’on traduit ainsi : est-ce qu’il veut dire des « bêtes » (comme on dit des bêtes fauves) ou, réellement, des animaux ? La différence, pour moi, serait fondamentale. Parce qu’autant les « bêtes fauves » pourrait passer pour une expression, et, de fait, les assassins du Hamas se sont comportés comme des bêtes fauves (non, évidemment, les bêtes fauves ne font pas ça), autant les traiter d’animaux est d’un autre registre, qui n’est même pas du racisme. Qui est, oui, autre chose : si nous combattons des « animaux », alors, tout est permis, puisque, par définition, ils ne sont pas des êtres humains.
La question est de savoir qui sont ces « animaux ». S’agit-il de tous qui ont participé aux attaques, ou de tous les membres du Hamas, ou bien de toute la population de la bande de Gaza (2.300.000 personnes) ? Il semble que la réponse soit claire pour ce gouvernement d’enragés : c’est bien toute la population de cette bande de terre qui vit sous blocus militaire depuis qu’elle existe en tant qu’entité soi-disant indépendante, dans une promiscuité inouïe et une misère endémique, sans aucune perspective de rien du tout que la haine. C’est ce qui explique non pas les bombardements, aveugles ou pas, qui ciblent, nous dit-on, des cellules du Hamas, et tuent des femmes et des enfants (les Gazaouis sont, hélas, habitués à cette horreur, et personne dans le monde n’en dit finalement trop rien), mais le blocus total, – qui illustre ce que c’est, réellement, que Gaza. Un pays indépendant qui dépend, totalement, d’un autre pays (en l’occurrence son ennemi) pour ses besoins vitaux : l’eau, l’électricité, la nourriture. C’est-à-dire que l’indépendance de Gaza est, par ce fait même, et dehors de toute opération de guerre, une fiction sanglante, une moquerie cynique de toute la communauté internationale : non, il n’y a, et il ne peut y avoir, aucune indépendance dans ces conditions. Et c’est la première chose que le blocus total décrété par Israël vient de montrer : cette décision, terrifiante, de faire payer, par la faim et la soif, et l’absence de toute électricité une population de 2.300.000 pour les crimes, oui, bestiaux, du groupe de fascistes qui les dirige, c’est une deuxième victoire du Hamas. Une victoire offerte par les frères d’armes du Hamas que sont les hommes qui dirigent Israel en ce moment.
*
Il risque d’y avoir une troisième victoire. Netanyahou répète à l’envi que l’État d’Israel fera comprendre aux terroristes que c’était une mauvaise idée de s’attaquer à lui, et qu’ils s’en souviendront pendant des « dizaines d’années ». Ça, ces dizaines d’années, ça veut dire quoi ? Tout laisse à croire que les officiels israéliens vont poursuivre les bombardements, la destruction toujours croissante des immeubles, et, pour parachever ces destructions, à un moment ou à un autre, qu’ils vont faire entrer l’armée à l’intérieur de la bande de Gaza, c’est-à-dire dans la ville. Et, donc, il y aura des combats de rues, ou plutôt pas de rues, justement, mais de décombres, en présence même de la population civile, de ces millions de gens, — parce qu’où voulez-vous qu’ils aillent, les gens, puisqu’ils n’ont nulle part où s’enfuir, malgré les demandes, cyniques encore une fois, des officiels israeliens ? Ils vont se réfugier où ? Sous le ciel bleu ? Il n’y a même pas la place, dans la bande de Gaza, de faire des villes de tentes pour deux millions de personnes.
Il y aura donc, – c’est déjà fait – une première inversion symbolique, et ce n’est pas un hasard si l’ONU n’a pas été capable de publier même un communiqué de condamnation de ces attaques, mais que le secrétaire de l’ONU a condamné (bien justement) le blocus total qui vient de se mettre en place. La haine, dans le monde entier, non pas seulement de la politique d’Israël, mais d’Israël en tant que tel, est si puissante que les États du monde n’arrivent même pas à s’entendre pour dire que des « combattants » qui décapitent des enfants ne sont pas des « combattants », mais des assassins qu’il faut poursuivre et juger.
Si, malgré le gouvernement d’union nationale qu’est en train de former Netanyahou, l’armée entre dans Gaza et que les combats commencent dans la ville, dans les immeubles, dans les ruines, alors, l’inversion symbolique sera totale : ce seront des combats comme ceux de Stalingrad (les Israéliens ne jouant pas le rôle de l’Armée rouge, on comprend bien) ou, pire encore, ce sera l’image des combattants du Ghetto de Varsovie qui nous sautera aux yeux. Les assassins du Hamas auront gagné totalement : ils auront transformé les descendants du Génocide en perpétrateurs d’un autre génocide, et souillé l’image des combattants du Ghetto (la page, sans doute, la plus héroïque de toute l’histoire multi-millénaire du peuple juif) en reprenant, symboliquement, leur rôle : une poignée d’hommes et de femmes qui se dressent, sachant qu’ils n’ont aucun espoir de survivre, contre les « bêtes » nazies.
*
Le piège est là. Et, bien sûr que le Hamas appelle le massacre de tous ses vœux, — le massacre des gens qui vivent là, enfermés, pris au piège, parce que, une fois encore, le Hamas est, d’abord, un mouvement fasciste. Le piège est en train de se refermer sur tout le monde : sur tous les Gazaouis, sur ces millions d’êtres humains, ces centaines de milliers d’enfants, – comme sur les malheureux otages israeliens, comme sur l’État d’Israël en tant que tel, qui aura perdu sa dernière légitimité de pays refuge des victimes, et du souvenir, du Génocide.
C’est alors que le Hamas aura gagné, même en étant détruit. Parce que le Hamas n’est pas seulement un mouvement fasciste, mais terroriste et, dans son essence, nihiliste, puisqu’il est islamiste. Le fascination des fondamentalistes de Daesh, le but suprême (proclamé, du moins) de Daesh, ce n’était pas la vie, c’était la mort en martyr. C’était la destruction de tout ce qui pouvait être vivant dans la vie terrestre – y compris soi-même. J’ai peur que Netanyahou et ses monstres ne soutiennent le Hamas pour y arriver.
*
Un dernier mot, — sur le sujet d’une chronique ultérieure, et très très importante : il y a des gens en Israel qui, ça, le comprennent, et qui se battent contre ça, tout en se battant, aujourd’hui, contre le Hamas. Il y a beaucoup de gens qui comprennent ce qui est en train de se jouer là. Et qui le disent. – Je suis avec eux.

Le deuxième article digne d'intérêt est signé par Clifton Sherrill et m'a été signalé par Caius qui a eu la gentillesse d'envoyer également une traduction de l'anglais. Merci à lui donc car l'article propose certaines explications que je n'ai pas lues dans le reste des médias.

Voici d'abord l'article original. 

Voici la traduction.

Au lendemain de l'horrible attaque terroriste contre Israël, une question essentielle se pose : "Pourquoi ?". Qu'est-ce que le Hamas espère gagner ? Diverses raisons ont été avancées, notamment la perturbation des négociations visant à normaliser les relations entre Israël et l'Arabie saoudite, le regain d'attention du monde pour la question palestinienne et, selon un porte-parole du Hamas, la persécution des Palestiniens par Israël et ses actions à la mosquée d'Al-Aqsa.
Il ne fait aucun doute que tous ces éléments contribuent à la situation, mais ils n'expliquent pas tout.
Bien que le Hamas soit un groupe sunnite, le régime chiite de Téhéran lui a apporté un soutien financier et matériel substantiel dans le cadre de sa stratégie visant à attirer le soutien des sunnites de la rue à la poursuite de l'hégémonie régionale de l'Iran. L'Iran a ainsi acheté de l'influence auprès des dirigeants du Hamas. Alors que des rapports indiquent qu'un élément clé des négociations menées par les États-Unis sur un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite serait une garantie de sécurité américaine pour les Saoudiens, l'Iran veut empêcher cela. Une attaque du Hamas qui déclencherait une violence palestino-israélienne dramatique rendrait extrêmement difficile la poursuite de ces pourparlers diplomatiques par Riyad. Ainsi, lorsqu'il s'agit de déterminer le cui bono, l'Iran est une réponse évidente.
Pourtant, le Hamas n'est pas une marionnette entièrement contrôlée par l'Iran, comme l'a montré sa scission sur le soutien au régime Assad en Syrie au cours des premières années de la guerre civile syrienne. Le Hamas conserve une autonomie stratégique. Il partage avec ses parrains iraniens une haine islamique d'Israël, mais il n'est pas un bras opérationnel du régime iranien, tenu de suivre des ordres émanant de l'étranger. Les dirigeants du Hamas ne sont pas non plus une version islamiste des "idiots utiles" de Lénine, cooptés par ignorance.
Les dirigeants du Hamas comprennent qu'une attaque de l'ampleur et de la violence de celle qu'ils ont menée se heurtera à une réponse militaire écrasante de la part d'Israël. Les dirigeants du Hamas ne sont ni naïfs ni fanatiques au point de croire que cette attaque entraînera un soulèvement général qui renversera l'État israélien.
Compte tenu de l'ampleur de l'attaque, une invasion terrestre de Gaza et la dissolution de l'autorité du Hamas par Israël sont probablement inévitables. Une telle conséquence n'est pas un prix que le Hamas paierait uniquement pour plaire à Téhéran.
Restaurer l'attention sur le sort des Palestiniens est certainement l'un des principaux effets escomptés de l'attaque, mais si c'était le seul moteur, pourquoi le Hamas aurait-il intensifié la violence employée lors des attaques précédentes, sachant que la réponse israélienne coûterait au Hamas le contrôle de Gaza ?
Diverses approches alternatives auraient pu attirer l'attention du Hamas sans menacer sa position politique. Une reprise des attentats-suicides ou des barrages de roquettes aurait pu mettre l'accent sur la question tout en restant dans des limites bien comprises. Il en va de même pour la revendication de représailles (ou de vengeance) du Hamas. Il est absurde de penser que le Hamas aurait planifié et préparé une attaque complexe et coordonnée de cette nature sans avoir réfléchi aux étapes suivantes.
Il est donc possible que l'un des principaux objectifs de l'attaque du Hamas ait été de provoquer une invasion israélienne et le retrait du Hamas du pouvoir à Gaza. Le Hamas a hérité de la responsabilité de gouverner la bande de Gaza en 2006. Comme beaucoup d'autres avant lui, le Hamas a découvert qu'il était beaucoup plus difficile de gouverner qu'il ne l'avait anticipé. Depuis son arrivée au pouvoir, le groupe a été miné par la corruption, a vu la qualité de vie à Gaza se détériorer sous son règne et n'a obtenu qu'un soutien public limité, malgré l'antipathie de nombreux Palestiniens à l'égard du principal concurrent du Hamas, l'Autorité palestinienne. Ironiquement, les dirigeants du Hamas ont peut-être tiré les leçons de l'effondrement du Fatah et décidé que l'identité fondamentale de l'organisation était de plus en plus menacée lorsqu'on lui confiait la responsabilité de la gouvernance.
Les apologistes du Hamas n'hésiteront pas à invoquer le contrôle israélien et égyptien des frontières de Gaza pour expliquer les piètres performances du Hamas. Cette défense simpliste ne tient pas compte du fait que l'idéologie islamiste du Hamas est la raison pour laquelle ces contrôles sont jugés nécessaires. Certes, la surpopulation et le manque de ressources font de la gouvernance de Gaza un défi pour quiconque. Toutefois, un régime répressif, fermé et irresponsable qui encourage la violence contre son grand voisin finira par perdre le soutien extérieur au développement qu'un régime plus légitime peut attirer.
L'abandon volontaire du pouvoir n'est pas une option si le groupe espère conserver sa crédibilité populaire. Le Hamas pourrait donc avoir décidé qu'Israël pourrait fournir la réponse à la question de savoir comment sortir de cette position intenable tout en donnant l'impression que c'est involontaire. Israël deviendra responsable de Gaza, ce qui le rendra plus vulnérable aux attaques terroristes et aux critiques politiques internationales. En effet, Israël ne veut pas de Gaza et essaiera d'éviter d'en être responsable si possible. Mais la situation sécuritaire créée par le Hamas imposera cette responsabilité à Israël, au moins à court terme.
Le Hamas paiera le prix en personnel et en matériel perdus. Plus grave encore, le Hamas soumettra les civils de Gaza à des conséquences bien plus graves en leur imposant les destructions de la guerre dans un environnement urbain. Mais il est impossible d'éradiquer complètement une organisation terroriste - le Hamas survivra.
Alors pourquoi le Hamas a-t-il attaqué ? Parce qu'il a cherché à inverser la tendance à la normalisation des relations diplomatiques israélo-arabes, parce qu'il a cherché à attirer à nouveau l'attention du monde entier sur la question palestinienne, parce qu'il adhère à une idéologie islamiste extrémiste et, ce qui est peut-être le plus significatif, parce qu'il n'a pas la capacité de gouverner et qu'il cherche un moyen de s'y soustraire.

Ces deux articles n'apportent pas forcément toutes les réponses aux interrogations qu'on peut se poser mais ils complètent, de mon point de vue, l'essentiel de ce que j'entends et lis sur les mainstreams.

Un dernier commentaire sur les 2 photos juxtaposées que j'ai mis sur mon article car elles résument l'énorme erreur qu'a commise le HAMAS en frappant aveuglément des innocents: même les adversaires d'Israel ne peuvent cautionner de telles barbaries, mis à part les autorités iraniennes et les tarés indigénistes d'extrême-gauche...Ces 2 photos, à elles seules, me retournent les tripes. Ces 2 photos ont traumatisé tout un peuple et elles vont avoir un prix que les dirigeants du HAMAS n'imaginent même pas.

En effet, la bataille du Hamas n'est pas une vraie bataille militaire (forcément perdue d'avance) mais plutôt une bataille symbolique. Or, ces 2 photos détruisent complètement le symbole et l'image internationale que voulaient se donner les dirigeants du Hamas...Des libérateurs ça? Des barbares plutôt...

PS: En marge du thème de mon billet voici un article à propos des indigènes que j'ai mentionné...et de Mélenchon qui ne veut pas qualifier les attaques de "terroristes", ce qui est une attitude désavouée par la grande majorité des français et qui fracture la gauche encore un peu plus qu'elle ne l'était.

Le Hamas a donc réussi à fracturer un peu plus la gauche française mais ça, c'était pas difficile...d'ailleurs en Espagne on a assisté exactement au même phénomène, sauf que là c'est encore plus grave car on parle de ministres d'extrême-gauche du gouvernement qui se désolidarisent des propos du chef de l'éxécutif, le socialiste Pedro Sanchez. Ça fait désordre, c'est le moins qu'on puisse dire !

Quant à l'Allemagne, c'est le pompon: le gouvernement s'est vu obligé d'inderdire des manifestations de gauchistes et d'immigrés qui festoyaient et célébraient carrément et sans complexes les attaques du Hamas.. Là, on se rend bien compte que l'analyse d'André Markowicz est plus que pertinente.

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 09:40

Bonjour les amis,

J'avais écrit il y a une semaine un billet expliquant pourquoi je regarderai quand même le mondial du Qatar malgré le fait que ce pays n'aurait jamais dû se voir attribuer l'organisation de cette grande compétition internationale par la FIFA.

J'avais écrit que le mondial est une vitrine, non pas de ce qu'on veut montrer, mais de tout...

Les autorités chinoises viennent d'en faire la dure expérience, à tel point qu'elles ont censuré des images de la compétition. 

Qui nous aurait dit que la Chine aurait été amenée à censurer même les images du mondial ?
Qui nous aurait dit que le mondial du Qatar aurait involontairement servi à défendre des libertés en Chine ?
A noter le mouvement paradoxal des feuilles blanches: les manifestants brandissent des feuilles blanches pour pousser la situation jusqu'à l'absurde.
" Allez-vous m'arrêter pour une feuille blanche qui ne dit rien ?"
Une façon de lutter contre la censure implacable notamment sur les réseaux. Ce n'est pas seulement la politique anti-covid qui est en cause mais le contrôle policier exercé sur toute la citoyenneté.

Auparavant rappelons que le mondial a aussi été l'occasion pour les joueurs iraniens de se manifester contre la dure répression du régime de Téhéran en ne chantant pas leur hymne.

Le mondial c'est une boîte de résonance planétaire et les dictateurs l'ont bien compris.

A ce propos j'ai appris hier une nouvelle absolument déconcertante.

Le régime iranien a libéré 700 prisonniers suite à la victoire de l'Iran contre le pays de Galles.

C'est fou, non? et particulièrement absurde aussi.

À quoi tient la liberté dans un régime totalitaire?

Les mollahs en voulant donner une image d'ouverture ne font que souligner le caractère moyenâgeux et arbitraire du régime politique qui est le leur.

Leur geste se retourne contre eux...

Encore une fois le mondial est une vitrine non pas de ce qu'on veut montrer mais de ce qu'on est.

La communauté LGTB, elle aussi a bien évidemment appelé au boycott. 

Ce boycott n' a pas été suivi étant donné que le dernier match de l'équipe de France avec ses 12,5 millions de télespectateurs a battu les records d'audience.

Échec du boycott,donc ? Non, pas du tout. En termes de communication c'est un succès.

On n'a jamais autant entendu parler des atteintes aux droits des membres de cette communauté au Qatar et dans les émirats que depuis la célébration de cette compétition.

La polémique sur les brassards arc-en-ciel prohibés par les autorités qataries n'a fait que rendre plus visible le problème et a permis à l'équipe d'Allemagne de faire un geste symbolique planétaire aussi puissant qu'un boycott.

Quand le mondial du Qatar se transforme en une opportunité pour les défenseurs des libertés...

Voici également la photo d'un spectateur qui a fait irruption avec le drapeau arc-en-ciel durant le match d'hier soir Portugal-Uruguay.

Quand le mondial du Qatar se transforme en une opportunité pour les défenseurs des libertés...

Face à l'autoritarisme et à la répression il reste toujours des interstices pour les défenseurs des libertés.

Je terminerai par le plus grave en parlant des victimes principalement pakistanaises qui ont construit les stades du Mondial.

Ces victimes anonymes on ne doit pas les oublier et je citerai le livre enquête de Quentin Müller et de Sébastien Castelier qui leur rend hommage.

Quand le mondial du Qatar se transforme en une opportunité pour les défenseurs des libertés...

Je vous engage à lire sur le lien ci-dessous le long commentaire de VIOU1108.

Oui, au XXI ème siècle l'esclavage existe bel et bien et leurs victimes n'ont pas la possibilité de se faire entendre contrairement à d'autres minorités.

Triste époque !

A chaque match au Qatar j'ai une pensée pour elles quand je vois ces stades flambants neufs. Cette coupe du Monde s'est organisée dans l'horreur et dans le sang, une horreur qui dépasse, et de loin, le simple cadre de l'organisation de cette épreuve sportive !

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 13:15

Bonjour les amis,

Je suis resté quelques jours dans l'incertitude sur le fait de savoir si j'allais suivre ou pas les matchs de la coupe du monde de football au Qatar.

Alors je ne vais certainement pas cautionner un régime non laïc, liberticide, niant des droits aux femmes et aux membres de la communauté LGTB, un régime qui a fait construire des stades dans des conditions de travail infâmes qui ont provoqué la mort de plus de 6500 personnes, la plupart d'entre elles originaires du Pakistan (les émirats pour leur part reconnaissent 37 victimes)... Reconnaissons malgré tout que la décision d'attribuer la CDM au Qatar s'est prise 10 ans avant la construction de ces stades et que la FIFA ne pouvait pas forcément anticiper l'étendue du désastre qui aurait lieu.

On pourrait parler également de l'attentat écologique qui consiste à conditionner l'air des stades en plein désert...Une vraie aberration !

Seulement voilà. On peut aussi nous accuser d'avoir l'indignation sélective. Faisons un petit exercice de mémoire.

On a tous regardé la CDM en 1978  en Argentine quand celle-ci était une dictature sanglante qui pratiquait la torture et l'élimination physique de ses opposants sous la férule du général Videla. Ça nous a gêné un peu, mais pas trop, pas au point de ne pas regarder les matchs.

On a regardé de côté quand le Brésil a fait construire ses stades pour la coupe du monde 2014 dans des conditions infrahumaines et un peu anarchiques qui ont provoqué là aussi des milliers de victimes.

On a tous regardé la CDM en Russie en 2018 alors que ce pays, depuis la reprise en main de Poutine, a une conception très élastique des droits de l'homme, pratique l'élimination physique et l'emprisonnement de ses opposants, discrimine les homosexuels (mais de manière plus hypocrite qu'au Qatar)...un pays qui a pratiqué une guerre particulièrement sanglante contre les Tchétchènes dans les années 2000 (une guerre qui par certains aspects peut être qualifiée de génocidaire tant le nombre de victimes civiles a été  énorme), un pays qui a soutenu le régime syrien de Bachar-El Assad en lui prêtant main forte à partir de 2015.

On n'a pas boycotté les pays susnommés et, aujourd'hui certains appellent à boycotter cette Coupe du Monde au Qatar. Comment ne pas y voir deux poids et deux mesures?

On est quand même les champions de l'hypocrisie.

Par ailleurs, on pourrait aussi ajouter que la Coupe du Monde "visibilise" certains problèmes, et que donc, elle offre l'occasion à des minorités d'être entendues, si ce n'est par le pays organisateur mais au moins par le reste de la planète.

La Coupe du Monde est une vitrine de tout, et pas seulement de ce que les organisateurs veulent montrer.

Hier, par exemple, les joueurs iraniens ont refusé de chanter l'hymne de leur pays en soutien aux manifestantes qui subissent les dures répressions de la République Islamique. Voila une "pub" dont se seraient bien passés les ayatollahs...Peut-être que certains se sont rendus compte, grâce à la CDM, qu'il y a des problèmes en Iran avec des femmes qui luttent en ce moment pour leurs droits?

Finalement le boycott pur et simple n'est sans doute pas la manière la plus judicieuse de faire avancer certaines causes.

Il n'aurait jamais fallu organiser cette coupe au Qatar mais maintenant que c'est fait et que c'est irréversible, il vaut sans doute mieux essayer simplement de tirer parti de la situation. Les joueurs iraniens viennent de démontrer que c'est possible...

https://sans-filtre.fr/foot-pourquoi-lequipe-diran-na-pas-chante-leur-hymne-national/

 

Onfray, lui-aussi, s'est agacé de notre hypocrisie...à 13 min 30 secondes sur cette vidéo.

Je terminerai en m'interrogeant sur le fait de savoir pourquoi c'est le foot qui devrait faire les frais d'un boycott? Pourquoi on devrait se priver du plaisir de voir certains matchs?

Quand on achète du gaz au Qatar on ne se pose pas la question de savoir si c'est moral ou pas. On se contrefiche de savoir si les travailleurs sur les puits d'extraction sont hyper exploités ou pas. On a besoin du  gaz Qatari et puis basta (d'ailleurs on en a besoin plus que jamais au moment où Poutine s'est lancé dans une logique guerrière délirante).

Donc le boycott devrait se limiter pour certains à ce qui est superflu, mais pas à notre ravitaillement en matières premières ou au fait, par exemple, que les émirats sont des bons clients quand il s'agit de leur vendre des armes.

Tout cela a de quoi faire tristement sourire. Reconnaissez-le !

Conclusion: appuyons du mieux possible les luttes de toutes les minorités qui souffrent de discriminations mais ne faisons pas porter au seul sport le poids de toutes nos incohérences morales.

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30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 10:33

Bonjour les amis,

La guerre insensée et délirante menée par la Russie contre l'Ukraine m'a plongé dans un état qui pourrait être qualifié de profonde affliction, et ce , pour un motif simple à résumer. La catastrophe planétaire a eu lieu et ce qui va se produire demain ne pourra rien y changer. Dans le meilleur des cas les grandes puissances occidentales ne reprendront plus des relations normales avec la Russie  avant des décennies. Le Monde est parti de travers.

Avant d'aller plus loin j'aimerais d'abord donner la parole à André Markowicz et partager avec vous ce qu'il a écrit sur facebook.

Voici son post dans lequel il parle de son immense tristesse, une tristesse que je partage bien sûr.

" Un point sur la tristesse.
Je suis, comment dire ça ? épuisé de tristesse. Que ça continue. Que cette guerre soit si lente. Je voudrais tellement que, ça y est, après l’effondrement sur le front de Kharkov, après l’effondrement sur le front de la rive droite du Dniepr, il y ait un effondrement, vraiment, mais vraiment, que l’armée russe soit, mais vraiment, détruite, qu’elle soit repoussée jusqu’aux frontières de la Russie, dont elle n’aurait jamais dû sortir. Mais non, bien sûr. Il y a eu un effondrement, mais ils ont réagi — et je comprends ça, qu’ils réagissent, puisque Poutine a envie de vivre quelques années de plus. Ils ont réagi par d’autres catastrophes, mais ils ont réagi, et ils ont arrêté, ou ralenti, l’effondrement.
Il y a eu la mobilisation, monstrueuse dans sa forme (les gens, n’importe qui, qu’on arrêtait dans la rue), monstrueuse dans ce qu’elle a montré de l’état réel de l’armée (une armée qui demandait à ses propres recrues de payer leurs équipements, et le ministère des finances qui ouvrait des lignes de crédit pour ça — pour que les mobilisés, ou plutôt leurs familles, puissent s’endetter encore plus ; une armée incroyablement sous-équipée — je veux dire pour les hommes ; des hommes sans aucun entraînement, lancés, comme ça, tout de suite, au front, et se faisant tuer, d’ores et déjà par milliers). Ils ont réagi, surtout, en se tournant vers l’Iran (pas vers la Chine, — vers l’Iran) pour se fournir en armes, d’abord en drones, — des milliers de drones, que la Russie, visiblement, n’était pas capable de produire, et, donc, en s’attaquant non plus à l’armée ukrainienne, mais à toutes les infrastructures civiles du pays (ce qui prouve, une nouvelle fois, qu’il s’agit bien d’une guerre de destruction massive d’un pays tout entier), et, là, il faut bien l’admettre, le voir (à défaut de pouvoir le sentir soi-même) que, oui, les destructions, elles sont réellement massives, en termes de centrales électriques, et que, dès lors, l’hiver sera encore plus épouvantable. Et il y a les drones, mais il y aura les missiles à longue distance — parce que l’Iran exporte ça aussi (et pas seulement le terrorisme islamiste).
*
Il y a ça, et il y a, il faut bien le dire aussi, l’épuisement des alliés, qui continuent de fournir les armes, mais ne peuvent pas, d’après ce que je comprends, en fournir plus vite, simplement parce qu’il faut du temps pour les fabriquer, et ces milliards et ces milliards de dollars qui partent comme ça, en armes. Et comment ne serais-je pas épuisé de tristesse quand j’entends une expression comme « une famine de munitions » ?
*
On me dit souvent que je suis trop facilement optimiste... Ah, si les gens qui disent ça me connaissaient vraiment, ils n’arriveraient pas à croire qu’ils aient raison à ce point : oui, je suis un optimiste absolu, toujours, parce que je suis toujours intimement persuadé que c’est le pire qui va arriver, et que, tant que ce pire n’arrive pas, eh bien, comme dit l’autre, je suis déçu en bien.
Ce qui m’épuise, c’est ça : c’est que la réalité est toujours pire que la pire des prévisions. Je savais (je l’avais dit et redit ici-même, pendant des années) que le régime de Poutine ne pouvait se maintenir que par la guerre — mais c’est une chose d’employer le mot « guerre », et c’est une autre chose de la voir, là, devant vous. Et je savais que, si guerre il y aurait, elle serait comme la guerre de Syrie (et je l’avais dit et redit), mais, là encore, c’est une chose de le dire, de l’écrire, et c’est une autre chose de le voir. Mais de voir aussi que la réponse de Poutine est toujours de plus en plus (oui, toujours de plus en plus) monstrueuse, indifférente à quoi que ce soit. — Là, par exemple, il y a cette évacuation (cette déportation) des habitants de Kherson, avec juste un gros sac ou une valise par personne. Mais la ville n’est pas vide. D’abord, il reste quelque chose comme 60.000 habitants. Et puis, il y a les militaires russes, dont la présence, malgré tous les malgrés, n’a fait que se renforcer, par des moyens invraisemblables, — par des barges, des pontons (dès lors que les ponts ont été détruits). Ces hommes, plusieurs dizaines de milliers de soldats appelés en renfort, sont essentiellement des mobilisés. Est-ce qu’ils sont là pour repousser l’armée ukrainienne ? Non. Ils sont là pour se faire tuer si l’armée ukrainienne attaque frontalement (ce que, visiblement, elle se refuse, ou est incapable, de faire). Ils sont là pour ralentir la progression inévitable des Ukrainiens — juste par le nombre. Ont-ils une chance de victoire ? Aucune. Ont-ils une chance de survie ? Oui, s’ils arrivent à se rendre. — Mais ce sera tellement long, et on les obligera (c’est, du moins, j’ai l’impression, le plan) à se battre rue par rue, à faire de Kherson, comme disent les propagandistes russes, « un Marioupol à l’envers »...
Et à Kherson, dans la ville même, les appartements abandonnés sont systématiquement pillés (et je ne parle pas des appartements occupés par des gens, ukrainiens ou non, qui s’étaient installés chez ceux qui étaient partis dès le début de la guerre — il y a eu des milliers de cas). Non, maintenant, c’est ça : un appartement vide (ou vidé) est un appartement ouvert, et la soldatesque se sert (il y a des videos terrifiantes, pathétiques, sur ce que font les soldats de Kadyrov, qu’une femme, qui hurle, accuse de revenir se servir encore alors qu’ils avaient tout pillé la veille — et eux, ils lui disent : « mais non, c’est pas nous, nous, hier, on était ailleurs »). Et les Russes vident les musées, les bibliothèques, vident tout ce qu’ils peuvent, et, ça, ils se chargent sur des bacs, et ils traversent le Dniepr, pendant que, dans l’autre sens, d’autres convois militaires arrivent. Convois qui ne sont pas bombardés, comme si les Ukrainiens les laissaient faire, pour en prendre davantage le moment venu. — Et ça, c’est juste à Kherson. Mais tout ce qui se passe ailleurs...
*
Et puis, je savais que le pouvoir de Poutine pervertissait les mots, parce que c’est le propre (le sale, devrait-on dire) des dictatures, de changer la nature de la langue. Mais comment expliquer qu’une grande part de mon épuisement de tristesse n’est pas que Poutine change la langue, mais, au contraire, qu’il ne la change pas du tout ? Qu’il en fasse ce que j’appelle un mur (avec des lézardes, certes, mais un mur) — un mur qui renvoie, comme en miroir sans glace, tout ce que vous dites, tout discours sur la réalité, et que, le pire pour moi, c’est ça : que si tu ne sais pas qui parle, tu te dis que le type qui parle a tout à fait raison, sur tout, — sur la soif de pouvoir, sur la dictature, sur les bombardements des civils, sur les crimes de guerre, etc., etc. — sauf que, celui qui parle, c’est un poutiniste quelconque et qu’il dénonce, non pas, évidemment, son propre camp, mais les gens même à qui il inflige ça, — les crimes de guerre, les tortures, les bombardements. Imaginer que c’est ça aussi qui me rongerait à ce point, non pas ce crime contre la langue, mais cet effacement de la réalité par le fait de renvoyer aux victimes de tes exactions, comme ultime réponse, le discours qui dénonce ces exactions.
*
Je suis épuisé de tristesse. Parce que ça continue et que ça va continuer, et que ça ira de pire en pire, et que ça ne finira pas avant, je ne sais pas, un an — avant, au plus tôt, j’ai l’impression, l’été prochain. Qu’il y aura l’hiver.
*
Je suis épuisé de tristesse — et d’une honte noire. Même si, toute ma vie, je puis le dire, j’ai dénoncé la dictature russe, même si, d’une façon ou d’une autre, tout mon travail est une réaction contre son inhumanité. Et qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Que j’arrête ces chroniques, là, au milieu ? Ah mais, oui, ce serait tellement bien que je parle d’autre chose. Que j’en parle davantage, disons ça.
Moment d’arrêt quand rien ne s’arrête autour. Et, donc, continuons — tant que ça continuera. Pourvu qu’on ait la force."
Où va le monde ?

Hier j'ai écouté aussi sur Radio France Françoise Thom et Wladimir Berelowitch nous parler des motifs de cette guerre qui n'ont absolument rien à voir avec ceux qu'a invoqués Poutine. Hier le dictateur russe en appelait à une supposée "dénazification" de l'Ukraine ...aujourd'hui, dans son dernier discours, c'est la "désatanisation"...délires...délires...

" Plus c'est gros et mieux ça passe" disait en son temps Joseph Goebbels.

J'aimerais vous rappeler, cher lecteur, que le conflit dans le Donbass (largement alimenté par les sbires, les mercenaires et les soldats de Poutine) avait fait durant l'année qui a précédé l'attaque sauvage et barbare du 24 Février 23 morts en tout et pour tout, et en comptant les 2 camps. Ce qui veut dire que la maître du Kremlin a déclenché une apocalypse meurtrière et mis en danger la paix mondiale au nom de 12 malheureuses victimes pro-russes.

Françoise Thom nous dépeint un dictateur corrompu jusqu'à la moelle et assoiffé de pouvoir qui obéit à une logique mafieuse, de chef de bande sans vraie idéologie. Poutine utilise les théories de Douguine comme un alibi mais en fait il est tout aussi dénué de vraie idéologie que de scrupules.

Vous pourrez entendre le débat sur ce podcast intitulé OÙ VA LA RUSSIE?

 

A noter que durant cette émission Alain Finkielkraut nous parle d'un livre d'Iegor Gran, basé sur des témoignages réels, que je vais lire bientôt et intitulé Z COMME ZOMBIE.

Oui, ce titre colle à merveille à l'armée russe et aussi à cette partie importante de la population qui a gobé la propagande de Poutine et qui vit dans une réalité parallèle,  remplie de haine, de rancoeur meurtrière. Une haine alimentée par un discours qui appelle, sous le fallacieux prétexte de se protéger, à anéantir ceux qui ne s'allient pas aux russes. L'Occident est devenu l'ennemi désigné. Les Russes vivent désormais dans un monde orwelien aussi cauchemardesque que celui qui est dépeint dans le roman 1984.

Bien évidemment je ne veux pas, tout comme Markowicz, céder au désespoir. Il faut garder la force d'espérer mais un état des lieux s'impose.

Les 8 derniers mois ont fait basculer notre histoire planétaire. La confiance est perdue pour très longtemps, et ce, dans le meilleur des cas...Les conséquences sont déjà incommensurables pour le monde entier (à commencer par les budgets militaires de tous les pays qui sont revus à la hausse...ce qui est un euphémisme si on pense au futur budget de l'Allemagne par exemple).

J'ai titré mon billet OÙ VA LE MONDE?...Je n'aurai pas la prétention de répondre à une telle question...simplement, je constate atterré que Poutine a changé sa direction...durablement !

Au moment où se célèbre Halloween ce masque terrifiant convient bien à celui qui a modifié le destin du Monde et particulièrement celui de l'Europe.

Au moment où se célèbre Halloween ce masque terrifiant convient bien à celui qui a modifié le destin du Monde et particulièrement celui de l'Europe.

PS: Voici mes prochaines lectures...les livres de Chloe Ridel et de Françoise Thom

Où va le monde ?

Résumé. L'Occident s'est longtemps trompé sur Poutine. Fermant les yeux sur les nombreux signaux d'alarme émis par son régime dès les premiers jours, il a vu en lui un chef « pragmatique » dont la préoccupation principale est de s'enrichir et d'enrichir ceux qui le servent. Mais pour Poutine, l'argent est avant tout l'instrument indispensable de la puissance, qui permet d'acheter des hommes et des armes.En politique intérieure et en politique étrangère, l'évolution de la Russie poutinienne suit une trajectoire parallèle. Dès que Poutine se sent en position de force, la corruption et la cooptation, sans être abandonnées, cèdent la place à l'intimidation et la terreur : les opposants sont empoisonnés, les États voisins sont agressés, les pays occidentaux menacés de frappes nucléaires s'ils ne se soumettent pas à la volonté de Moscou.Le poutinisme est un phénomène inédit dans l'histoire, un régime nihiliste obsédé de puissance, qui s'adonne à la nuisance sans le moindre motif rationnel, sans le prétexte d'une idéologie articulée, au détriment même des intérêts de la Russie. Ce livre est essentiel pour comprendre en profondeur les ressorts de l'action du Kremlin.
Françoise Thom, agrégée de russe, est maître de conférences (HDR) émérite en histoire contemporaine de l'université Paris-Sorbonne. Spécialiste de l'URSS et de la Russie postcommuniste, elle a publié de nombreux ouvrages, dont Les Fins du communisme (1994), Beria : le Janus du Kremlin (2013), Géopolitique de la Russie (avec J.-S. Mongrenier, 2016) et récemment La Marche à rebours. Regards sur l'histoire soviétique et russe (2021).

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26 juin 2018 2 26 /06 /juin /2018 07:14

Bonjour les amis,

Hier soir la double rencontre Iran-Portugal et Espagne-Maroc a mis les nerfs des spectateurs de ces pays à rude épreuve. La situation des 4 équipes avant les 2 rencontres était la suivante.

L' Espagne et le Portugal étaient les 2 premières équipes du groupe avec 4 points, l'Iran suivait derrière avec 3 points et le Maroc était déjà éliminé avec 0 point. Rien n' était joué entre les trois premiers. Mathématiquement, on pouvait imaginer des scénarios vicieux du genre match nul de l' Iran face au Portugal et le Maroc qui bat l' Espagne. Dans ce cas l' Iran et l' Espagne terminaient avec 4 points et la différence se faisait au goal average...

Et le scénario vicieux a bien failli se produire.

Tout s' est dénoué, encore une fois dans les dernières minutes du match et grâce au VAR sans lequel les deux résultats auraient été différents.

Les deux parties se sont terminées sur un scénario d' enfer. A 5 minutes de la fin le Portugal était premier du groupe en gagnant son match face à l' Iran. Quant à l' Espagne elle perdait contre le Maroc et risquait de se retrouver en position de goal average si l' Iran égalisait. 2 minutes avant la fin des 2 matchs l' Iran égalise et l' Espagne marque contre le Maroc ( but d' abord annulé pour un hors-jeu inexistant mais confirmé ensuite par le VAR). Du coup de Portugal passe en 2 ème position, l' Espagne en première...et l' Iran passe à la trappe...

Résumons-nous.

L' Espagne est passée  en moins de 5 minutes d' être au bord de l' élimination à devenir première de son groupe !

Quant au Portugal qui est passé en 2 ème position, il a bien failli être éliminé par l' Iran dans les derniers instants de la rencontre.

La folie ! Que d' émotions !

Le VAR aura donc été le grand protagoniste de la soirée d' hier. Maintenant il faudra compter avec lui pour rétablir justice. Votre serviteur ne s' en plaindra pas.

Le but espagnol était valable et rentrer à la maison sur une erreur d' arbitrage aurait été très dur à digérer. En fait, une telle erreur , on ne la digère jamais vraiment...on en reparle 10 ans après.

Alors il y a au moins un joueur qui n' est pas d' accord avec moi au sujet du VAR, c'est l' attaquant marocain Nourdine Amrabat. Son équipe a pris un pénalty contre l' Iran sur intervention du VAR, puis a vu validé le but de l' Espagne, toujours sur intervention du VAR.

Amrabat s' est lâché en fin de match hier soir, en s' exclamant: " Le VAR c' est de la m...."

Des propos qui n' appartiennent qu' à lui. Personne ne songe aujourd' hui à supprimer le VAR pour revenir à l' ancienne formule.

Quand une nouvelle règle comme celle du " but en or " adoptée durant le mondial 98 n' est pas très pertinente , elle est ensuite supprimée. Mais le VAR est venu pour rester même s' il risque d' y avoir de nouveaux aménagements pour le rendre plus efficace. Je note aussi qu' en général cette assistance vidéo ne casse pas le rythme du match car les interventions du VAR au cours d' une partie se comptent sur les doigts du pouce. 

En ce qui concerne Amrabat, notons qu' il a été l' auteur d' un tir incroyable qui, s' il ne s' était écrasé sur l' angle de la tranversale, se serait converti en l' un des plus beaux buts du mondial. Admirez cette cacahuète digne de notre JPP !

Bravo au Maroc donc qui est sorti la tête haute de la compétition et qui a joué le jeu hier, alors qu' il était déjà éliminé.

J' aimerais revenir sur le match de l' Espagne hier qui s' est compliquée inutilement la vie en offrant un premier but stupide sur une mésentente entre Ramos et Iniesta. Ils ont failli prendre un autre but tout aussi stupide sur une erreur d' inattention de la défense sur une simple touche marocaine. Les flottements de la défense espagnole étaient surprenants hier...pas habituels chez des joueurs aussi expérimentés que Ramos et Piqué.

Ensuite l' Espagne a pris l' essentiel du jeu à son compte, multipliant les attaques mais il a toujours manqué la précision du dernier geste qui permet de conclure par un but. L' impression que l' Espagne joue bien, sait faire circuler le ballon, domine le milieu de terrain entre autres grâce à Isco, fait de belles et nombreuses incursions grâce à Iniesta mais qu' il lui manque juste un prédateur opportuniste qui ne pardonne pas...l' équivalent d' un David Villa. 

Franchement, le match d' hier aurait dû se terminer en sa faveur par 3 ou 4 à 1.

Quand l' Espagne termine première de son groupe sans savoir comment...

PS: Voici un petit clin d' oeil adressé à tous ceux pour qui la Coupe du Monde provoque quelques petites frictions ou incompréhensions conjugales...Une chanson qui date de 2011 mais qui reste terriblement d' actualité... 😁

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21 juin 2018 4 21 /06 /juin /2018 06:07

Bonjour les amis,

Hier ça a été une journée difficile. D' abord le Maroc qui a été éliminé par Le Portugal qui avait marqué très rapidement sur corner. Le reste du match a été très frustrant car le Maroc a réagi, a multiplié les attaques, s' est offert de nombreuses occasions sans marquer malheureusement.

Si le foot se jouait par une victoire aux points le Maroc aurait gagné le match d' hier haut la main, mais malheureusement pour eux aucune de leurs tentatives s' est vue couronnée le succés...Y' a des jours comme ça !

Le Portugal très décevant passe sans rien montrer, sans rien démontrer à part le fait que Ronaldo reste l' atout central de leur équipe. Si celle-ci n' est pas capable de hausser son niveau de jeu, elle va passer à la trappe des 8 èmes ( c' est du moins ce qu' elle mérite...)

Mais le pire est venu plus tard dans la soirée avec la prestation de l' Iran face à l' Espagne.

Rarement je n' ai vu une équipe aborder une partie avec de telles idées hyper-défensives, une équipe sans aucune initiative qui laissait 80% de la possession du ballon à l' adversaire. L' Iran qui joue la carte de la contre-attaque, qui attend une erreur pour essayer de marquer ou un coup de pied arrêté. Une équipe qui ne construit absolument rien et qui casse le rythme...qui casse, qui casse...

Les iraniens nous ont offert pendant 60 minutes un festival de simulations grotesques et honteuses, de pertes de temps qui auraient dues être sanctionnées par l' arbitre qui aurait du mettre un carton jaune au gardien iranien pour perdre un temps fou à chaque dégagement. Un de leurs joueurs a réussi a interrompre 2 minutes 30 secondes le jeu pour des douleurs qui paraissaient parfaitement simulées.

Pendant 60 minutes ils se sont jetés au sol...c' était un spectacle tout simplement affligeant. Je ne sais pas si les iraniens sont conscients qu' il y a 50 000 caméras qui projettent le comportement édifiant de leur équipe en mondiovision et que celle-ci offre une bien piètre image à la planète foot toute entière. Normalement le Mondial c' est une vitrine publicitaire. Bin là, la vitrine n' est pas très flatteuse ! Vaut mieux rester à la maison que de renvoyer une telle image au monde entier !

Cela faisait très longtemps que je n' avais pas assisté à une rencontre aussi pénible, à un tel festival de mauvaise foi aussi flagrante.

Le défenseur du REAL Dani Carvajal a déclaré dans une interview: " Pour moi c' est pas du foot...".

Je le rassure : pour moi non plus ! Hier j' avais l' impression d' être revenu à l' âge de pierre. Même à la pire époque du catenaccio des années 60, je n' ai pas le souvenir d' avoir assisté à un match aussi exaspérant.

Alors pour moi, c' est clair : c' est l' arbitre le premier responsable car s' il avait sanctionné ces pertes de temps volontaires les iraniens auraient vite abandonné ce petit jeu infect.

Deuxième conclusion:

A partir de la 60 ème minute les espagnols ont marqué et ce résultat ne convenait plus aux iraniens qui se sont mis à jouer " vraiment " au foot. Fini les pertes de temps infinies, fini les joueurs qui n' arrêtent pas de se jeter au sol...Et là on se rend compte que cette équipe possède de bons joueurs et peut mettre en difficulté la ROJA.

Simplement ils s' y sont pris trop tard et perdent leur match 1 à 0. Ouf ! La morale est sauve...La tentative de hold-up n' a pas marché cette fois-ci comme ça avait été le cas contre le Maroc qui avait pris un but en dernière minute sur coup de pied arrêté.

Photo-montage parodique du schéma défensif iranien....

Photo-montage parodique du schéma défensif iranien....

L' équipe iranienne est punie par là où elle a pêché. Leur public n' a qu' à s' en prendre à leur entraîneur portugais Carlos Queiroz. Cette équipe a de bons joueurs de qualité et si elle avait joué au foot dès le départ le score aurait pu être différent pour eux. En attendant le piège n' a pas fonctionné et il n' y a pas eu hold-up. 

 

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 15:09

Bonjour les amis,

l' amateur de statistiques que je suis a été frappé cette semaine par un article du Washington Post qui avait recensé le nombre de mensonges de Donald Trump en une seule année.

Voici le lien qui va vers l' article original américain:

https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2018/01/10/president-trump-has-made-more-than-2000-false-or-misleading-claims-over-355-days/?utm_term=.03ae2908c66e

Donc, si j' ai bien compté, ça nous fait un président américain qui fait une moyenne de 40 mensonges par semaine, soit plus de 7 mensonges par jour !

Et il se trouve que cette semaine, ce président pour le moins peu crédible rompt de manière unilatérale un accord sur le nucléaire avec l' Iran et prend des sanctions économiques qui engagent de très nombreux pays de la planète, et notamment tous les partenaires européens.

Voici un président traité par des journaux prestigieux de son propre pays de menteur invétéré et éhonté qui peut, à lui tout seul, déclencher une crise de première magnitude sur des affirmations non démontrées.

Difficile de ne pas repenser à Bush avec ses armes de destruction massives qui n' existaient que dans son esprit, sauf que cette fois-ci la situation me paraît pire encore.

En effet, Bush avait un plan ( criticable certes) mais il avait un plan soutenu par son équipe de faucons. Ce qu' on reproche à Trump c' est de ne pas en avoir. Il n' aurait pas de vrai plan B...C' est quand même assez fou comme situation.

On nous avait dit qu' il ne fallait pas avoir peur de Donald Trump car la démocratie américaine possède de solides garde-fous, notamment grâce à son congrès.

Je n' en doute pas, sauf que pour l' instant je vois un Donald Trump qui ne convainc personne, ni aucun de ses alliés ( mis à part Netanyahu), mais qui arrive quand même à ses fins.

En attendant, le prix du barril est déjà en train d' exploser par la volonté d' une seule personne....Inquiétant quand même de voir en ce début de XXI ème siècle la manière autocratique avec laquelle la première économie mondiale exerce son pouvoir en se moquant comme de l' an 40 de ses alliés européens réduits à l' impuissance.

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