Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 13:37

Bonjour les amis,

Chaque 25 avril, jour de la « Fête de la Libération », l’Italie célèbre la libération du pays en mémoire du 25 avril 1945, jour où le Comité de Libération National (Cnl) proclama l’insurrection générale sur tous les territoires encore occupés par les nazis et les fascistes.
Sandro Pertini, futur président de la République et alors membre du Cnl annonça à la radio la grève générale qui aurait accompagné l’insurrection « contre l’occupation allemande, contre la guerre fasciste ».
Le soir même du 25 avril, Benito Mussolini tenta de fuir de Milan, vers Côme. Mais il fut capturé avant de passer la frontière avec la Suisse et fut exécuté par les partisans le 28 avril, avec sa compagne Claretta Petacci qui l’a suivi dans sa fuite. Le lendemain, leurs corps sont exposés piazzale Loreto, pendus la tête en bas, à l’endroit même où avaient été entassés les cadavres de 15 partisans quelque temps auparavant.

Petit à petit, toute l’Italie fut libérée : Bologne le 21 avril, Gênes le 23, Venise le 28… Alors que les troupes américaines n’arrivèrent dans la ville de Milan que le 1er mai.
C’est au lendemain de la guerre qu’un décret législatif datant du 22 avril 1946 établit que « la célébration de la totale libération du territoire Italie, le 25 avril, est déclaré fête nationale ».

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Pour situer la portée de cet évènement du 25 Avril 1945, avant pendant et après cette date, je vous invite à lire l'article ci-dessous, un article qui permet d'en savoir plus sur la longue sortie de la guerre civile italienne, une guerre civile qui a laissé des cicatrices mal refermées...

Cet article permet de synthétiser la portée  des événements du 25 Avril 1945 qui marqueront l'après-guerre italienne jusqu'à ce jour et de se rendre compte que cette fête interpelle aujourd'hui, plus que jamais, la société italienne presque 80 ans plus tard...

D'ailleurs qui oserait affirmer la main sur le coeur qu'aujourd'hui 25 avril 2024 le débat entre fascisme et anti-fascisme est définitivement clos ?

Quand l'Italie fête la libération et la fin de la guerre civile...

Le rital que je suis profite également de ce court billet pour, bien évidemment, souhaiter une bonne fête de la République italienne à tous mes compatriotes, et aussi à tous les antifascistes.

Partager cet article
Repost0
13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 10:21

Bonjour les amis,

J'ai vu hier IL RESTE ENCORE DEMAIN le film de Paola Cortellesi qui a déjà fait un carton en Italie et dont voici le synopsis suivi de la bande-annonce.

Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l’espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s’achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu’auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s’apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l’arrivée d’une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d’imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.

Pour être tout à fait franc avec vous je redoutais un film féministe à sens unique dans lequel nous, les hommes, aurions une fois de plus le mauvais rôle de manière un peu caricaturale.

Mais la bonne surprise c'est la manière dont Paola Cortellesi a traité son sujet, notamment celui de la maltraitance des femmes.

Voici ce que dit LE PARISIEN:

"La force de ce film féministe, c’est qu’il traite d’un sujet sombre de façon très originale, oscillant entre humour, légèreté et drame. Les scènes de violences sont dansées, les personnages font sourire autant qu’ils peuvent nous glacer et le twist final est bien amené. Le film porte un souffle, une énergie qui fait un bien fou."

L'action se situe dans un quartier populaire de Rome à l'après-guerre, un quartier très vivant avec toute une galerie de personnages hauts en couleurs. On y voit le petit peuple romain qui souffre encore du rationnement.

Apparaissent 3 classes sociales différentes: les prolos qui vivent dans le dénuement, les nouveaux parvenus qui se sont enrichis grâce au marché noir et à leurs négoces avec l'occupant allemand et la grande bourgeoise traditionnelle romaine.

Dèlia (personnage principal interprétée par la metteur en scène Paola Cortellesi) vit de petits boulots mal payés et navigue entre ces 3 mondes. 

Etant donné mes origines familiales calabraises je me suis senti à l'aise dès le début du film. J´ai vite reconnu cette Italie populaire, noir et blanc, que nous dépeint le film, avec parfois cette ambiance roman-photo un peu rétro et désuète. Ce parti pris du noir en blanc est très pertinent d'autant plus que la photo et les lumières sont très travaillées et très soignées.

Dès le début du film le ton est donné car Dèlia se prend une baffe, de manière apparemment soumise, une baffe donnée sans aucune raison, de façon presque rituelle. Son mari n'est même pas antipathique, il est juste con, d'une connerie qui est fidèle à l'esprit machiste de son époque, d'une connerie qui fait peur aussi.

Il y a de l'authenticité dans les dialogues car les protagonistes parlent souvent en romanesco (dialecte  romain que je connais un peu). J'ai vu le film en VO bien sûr et parfois j'ai eu besoin des sous-titres pour capter certains mots ou expressions romanesco.

Le film évite soigneusement de tomber dans le mélo et sa prouesse tient aussi à son humour décalé. Il y a souvent un décalage entre les paroles des chansons romantiques qu'on entend et la réalité que l'on voit, ce qui nous donne par exemple une très belle scène avec Dèlia qui fait le ménage matinal dans son logement insalubre en sous-sol et une chanson qui clame l'arrivée du soleil et du  printemps.

Il y a aussi des savoureux décalages entre les propos hypocrites pleins de conventions sociales tenus par certains personnages et ce que le spectateur sait des sentiments réels qui les animent.

Et puis le scénario nous réserve quelques surprises que l'on ne voit absolument pas venir dont notamment la fin.

Je terminerai avec ce qui m'a le plus marqué, à savoir l'interprétation lumineuse, pleine d'humanité et de féminité de Paola Cortellesi. C'est fabuleux ce qu'elle arrive à transmettre.

La magie du film tient à ses expressions...le film est en noir et blanc disais-je mais il est aussi directement inspiré par le cinéma muet. Tout est dans le non-dit, dans ce que Paola exprime à travers son regard.

 Le spectateur reste constamment accroché à ses rires, ses peines, ses déceptions et ses espoirs aussi...

"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
"Il reste encore demain"...une tragi-comédie italienne lumineuse...
Partager cet article
Repost0
12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 10:57

                                                                                                A Fiore, mon papa...

Bonjour les amis,

En faisant des recherches sur le net j'ai eu la bonne surprise de tomber sur des images d'Augurato, le petit hameau (aujourd'hui abandonné) où est né mon père. Augurato se situe dans le territoire communal de la ville côtière de Campora San Giovanni en Calabre.

Vous pourrez découvrir Augurato sur les deux vidéos suivantes à condition que vous soyez inscrit sur facebook.

J'ai également trouvé un petit article illustré de photos qui parle de la fontaine du hameau.

Voici une traduction du texte de l'article:

En montant la colline, nous rencontrons un premier carrefour et prenons la route qui monte, et après un bâtiment en ruine, nous arrivons au quartier Augurato, un village de quelques maisons dans lequel se trouvait la résidence du propriétaire puis de l'agriculteur.

Dans ce quartier qui rappelle les collines toscanes, se trouve un bâtiment dont la moitié a été rénovée de manière « moderne » et l'autre moitié a conservé l'ancien plan. A l'entrée du bâtiment se trouvent les armoiries nobles, il y a aussi une petite église de Santa Filomena, et entre l'église et le palais, il y a une belle fontaine, appelée « du Peshcaru » avec un masque « apotropaïque ».

Dans le village, il y a encore les meules du moulin à huile et il y a aussi deux meurtrières, pour la défense contre d'éventuelles attaques de maraudeurs.
Quittez ce quartier et continuez sur la petite route et prenez la première à droite, continuez jusqu'à atteindre un deuxième quartier appelé "Mirabella". C'est aussi un petit village encore dédié à la culture et à la transformation des olives, une petite église dédiée à Sant'Anna se trouve au centre du village, et il est possible d'y entrer en demandant la clé à une dame qui habite à proximité.

Le nom Augurato provient d'une famille locale d'aristocrates d'Amantea. C'est Ignazio Augurato qui a fait construire dans les années 1700 ce hameau comme résidence d'été avec son petit palais, son église et  ainsi que les habitations attenantes pour ses métayers.

Seules les pierres se souviennent...

Alors ce hameau représente plein de souvenirs personnels car il était encore habité par les agriculteurs, ainsi que par le propriétaire, durant mon enfance et c'est là que nous allions passer nos vacances.

J'en ai parcouru tous les sentiers, tous les recoins...

Je me souviens de la fontaine bien sûr, des animaux près de la maison. Mon grand-père avait un âne qui se manifestait bruyamment de temps en temps.

Je me souviens des adolescents et adolescentes de notre âge qui étaient physiquement assez costauds, habitués aux durs travaux agricoles.

Notre voisin Pietro avait 2 boeufs pour travailler la terre, très semblables à ceux de la photo ci-dessous.

Seules les pierres se souviennent...

Je revois encore mon grand-père se délecter le soir à table en buvant le vin qu'il avait produit lui-même.

Je me souviens que le village ne possédait pas de boulangerie mais qu'il y avait un four collectif (qui apparaît sur la première vidéo) dans lequel le pain était produit toutes les 3 semaines.  Une partie de ce pain était repassé au four pour le déshydrater et le ranger ensuite au sec. Pour le manger durant les 3 semaines suivantes on trempait préalablement des morceaux dans un verre d'eau jusqu'à ce qu'ils deviennent friables.

Et vous savez quoi, les amis?...on adorait manger le pain de cette façon.

Sur la 2 ème vidéo on voit le lavoir et je me rappelle des femmes qui y battaient le linge et aussi des gros crapauds qui se baladaient autour du bassin cherchant la fraîcheur.

Et puis, en fin d'après midi, du long balcon où on passait les soirées familiales, on voyait la mer et la silhouette du volcan Stromboli qui se découpait à l'horizon, exactement comme sur la photo ci-dessous car Augurato est situé un peu en hauteur et offre une vue panoramique sur le littoral.

 

Le Stromboli vu d'Augurato...

Le Stromboli vu d'Augurato...

Augurato, c'est là que mon père est né en août 1940. A l'âge de 15 ans il en a eu marre d'une vie agricole plutôt dure et stricte.

Mon père est parti, la tête pleine de rêves, d'abord en Belgique pour travailler dans les mines, puis en France pour travailler à l'abattage 15 ans à la fosse de Wallers-Arenberg, celle du film GERMINAL de Claude Berri  que vous avez tous vus.

PS: Suite à la publication de cet article un de mes cousins qui est né à Augurato m'a envoyé une série de très beaux clichés que je partage avec vous ci-dessous.

Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Seules les pierres se souviennent...
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 07:59

Bonjours les amis,

avant de lâcher ma colère sur les événements que je vais décrire  et afin d'éviter des malentendus inutiles je vais d'abord exprimer ma totale solidarité avec les revendications paysannes qui secouent la France et une bonne partie de l'Europe. C'est une bataille importante qui se livre et qui concerne notre avenir à tous. Donc, je soutiens ceux qui luttent pour que l'agriculture puisse survivre dans des conditions qui assurent la dignité de ceux qui travaillent dans ce secteur.

Nonobstant, les images durant ces derniers jours de saccages de camions étrangers par des commandos agricoles me paraît être une stratégie absolument désastreuse et affligeante.

Commençons par regarder les images de BFMTV sur le lien ci-dessous.

Chers amis gaulois,

je vous laisse imaginer l'effet désastreux qu'ont ces images de saccages de camions étrangers dans des pays comme l'Italie ou l'Espagne où je vis... Sur la vidéo de BFMTV la représentante agricole du "commando exterminateur" dit que les agriculteurs italiens, espagnols,etc.. ne respecteraient pas ni la qualité ni le cahier des charges de l'union européenne !!??...C'est une sinistre plaisanterie !

Cette représentante, pour justifier le comportement inadmissible de ses acolytes, se donne bonne conscience en disant que les marchandises pillées sont redistribuées aux restos du coeur...C'est du populisme de bas étage, de la démagogie complètement infantile et irresponsable. Elle ne pense pas aux conséquences très néfastes que ces destructions causent aux bonnes relations entre nations amies, ni à l'image très négative (euphémisme) qu'elles donnent de son pays.

Dans les pays du sud de l'Europe ces comportements destructeurs sont interprétés comme du chauvinisme, du protectionnisme et de la xénophobie à l'état pur...c'est pas malin-malin...

A tous les étrangers qui se font une image du français comme quelqu'un d'arrogant, méprisant et donneur de leçons, ces agriculteurs viennent apporter de l'eau à leur moulin.

Ne vous étonnez pas si durant les prochaines vacances en tant que français vous ne serez pas forcément reçus à bras ouverts car ces images-là, je le répète, marquent les esprits plus que vous ne le croyez et alimentent de manière imbécile ET COMPLÈTEMENT INUTILE des animosités entre nationalités.

Vous ne pouvez pas dire aux espagnols "J'accepte vos oranges mais gardez vos pommes" car ce n'est pas comme ça que ça marche les échanges économiques. Surtout quand ces espagnols sont, par ailleurs, inondés par vos aliments, vos produits, vos chaînes de magazins et de distribution, Carrefour, Decathlon, Leroy Merlin, etc...

La France exporte bien plus dans les pays du sud qu'elle n'importe alors, demain, si certains de ses groupes socio-professionnels provoquent une campagne de boycott contre ses produits elle n'en sortira pas gagnante.

Je continue cette sinistre actualité avec le vidage de camions de vins espagnols sur l'autoroute A9.

Là, on revient à l'âge des cavernes.

C'est vraiment désespérant...et tellement crétin !

Vous pourrez lire les faits sur le lien ci-dessous.

Petit retour dans le passé. Je suis arrivé en Espagne pour m'y installer à la fin des années 80 et le ressentiment anti-français était encore palpable à l'époque.

Des adolescents m'avaient dit une fois:

" Les français sont méchants...ils brûlent nos camions...."

Et je leur avais répondu: " Ne mélangez pas tout. Ce n'était pas les français...mais certains français...".

Une de mes relations de travail me racontait avoir été témoin direct de la complaisance de la gendarmerie nationale française qui était restée les bras croisés devant les exactions des commandos agricoles dévalisant un camion espagnol.

J'ai connu à l'époque une personne qui avait appris à reconnaître les codes des supermarchés pour ne pas acheter les produits français. Dans ces années-là il y avait même eu une campagne de boycott des produits français relayée par certains mouvements agricoles espagnols.

Alors, me retrouver en 2024 avec des images de commandos qui saccagent les camions espagnols, ça m'a fait l'impression d'un retour à l'âge des cavernes.
Pour tout vous dire, ça m'a fait gerber....
😡😡🤮

PS: Le pire pour moi c'est aussi de voir sur les réseaux sociaux des gens que je connais applaudir et aller mettre des LIKE sur ces actions commandos...pffffff !!!

Cette très mauvaise idée d'aller saccager les camions italiens ou espagnols...
Partager cet article
Repost0
31 décembre 2023 7 31 /12 /décembre /2023 13:04

Bonjour les amis,

Cette année 2023 a été particulièrement cruelle avec deux guerres sanglantes qui nous rappellent que le Monde ne se plie pas à nos simples désirs de Paix.

Le Diable, s'il existe, a plus d'un tour dans son sac et le pire cadeau que nous pourrions lui faire serait  de rester indifférent au sort terrible et inhumain que subissent des millions de personnes à l'heure où j'écris ces lignes.

 

J'aimerais remercier mes chers lecteurs pour leur fidélité, pour leurs apports enrichissants, et pour me donner envie de continuer de partager avec eux mes joies, mes peines, mes interrogations, mes émotions et surtout mes découvertes.

Ces découvertes qui font que la vie reste pour moi un perpétuel émerveillement que je continue de savourer avec les mêmes yeux qu'un enfant.

Je vous souhaite, chers lecteurs, une bonne année 2024 pleine d'amours partagés et de bonheur.

Le bonheur avec un grand B échappe à toute recette mais il en existe pour les "petits bonheurs".

Le rital que je suis aussi  vous livre l'une des siennes.

Voici une de mes équations de "petits bonheurs" :

Spaghettis + Tomates + basilic = le paradis n'est pas bien loin...

Si vous y ajoutez quelques grammes de parmesan fraîchement râpé vous êtes aux portes du Nirvana...

 

Mes voeux à l'italienne...

Vous vous demandez peut-être pourquoi je parle de spaghettis tout d'un coup. Et bien, figurez-vous que je me suis rendu compte en 2023 que cet aliment avait sur moi une vertu thérapeutique: celle de me mettre de bonne humeur, de me faire voir le verre (de bon vin rouge) à moitié plein et de me faire oublier, au moins durant quelques instants, les petits tracas de la vie quotidienne.

Je n'ai pas encore besoin de la sérotonine de Michel Houellebecq: un simple plat de bonnes pâtes accompagné de ma sauce bolognaise est généralement suffisant. Qu'il en soit ainsi pour toujours !

J'espère que vous avez, vous aussi, votre aliment ou votre plat préféré qui ont cette vertu.

Je commence l'année 2024 sous de bons auspices. Je viens de recevoir un mail confirmant que je suis sélectionné pour faire partie de la chorale qui interprétera le 9 juin 2024 à 19 heures 30 la MESSE DE L'HOMME ARMÉ de Karl Jenkins.

Encore un cadeau de la Vie qui pour moi n'a pas de prix.

Bonne année à vous tous et, à mon tour de vous souhaiter pleins de cadeaux pour 2024.

Partager cet article
Repost0
19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 16:59

Bonjour les amis,

Je viens de terminer la lecture de PORCA MISERIA un livre autobiographique de Tonino Benacquista, écrivain et scénariste, né en France de parents italiens.

Ce titre il faut l'expliquer. "Porca miseria" est un juron que les italiens lâchent quand ils sont vivement contrariés. On pourrait traduire cette locution en français par " Bon sang ! ". Mais ce juron contient aussi le mot "misère", cette maudite misère qu'essaient de fuir les immigrés.

Voici un résumé du livre fait par l'éditeur:
« Les mots français que j’entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m’étonne qu’une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d’adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l’emporte de loin. Elle finit par se l’approprier comme s’il la débarrassait du devoir d’aller mieux, et qu’une fois prononcé, rien ne l’obligeait à développer, tout était dit, contrariété.
Les soirs où l’affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c’est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c’est l’émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême. »
En 1954, la famille Benacquista quitte l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française.
Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.
"

Voici ce qu'écrit Palamède sur la fiche Babelio consacrée à ce livre:

"Un ressentiment réciproque des parents que l'un noie dans l'alcool et l'autre dans la dépression, un naufrage parental dont les enfants sont les premiers à pâtir, voilà ce que raconte Tonino Benacquista dont l'immigration d'Italie en France de ses parents dans les années 50 n'a pas rempli ses promesses, bien au contraire. Pourtant pour le benjamin de la fratrie, le seul des cinq enfants à être né en France, si le constat est amer face à ceux qui ne lui ont transmis aucune culture, que d'ailleurs ils n'avaient pas, le salut, l'ouverture au monde passera par la littérature. Une littérature qui s'est d'abord refusée à lui, incapable qu'il était d'ouvrir un livre pendant une partie de sa scolarité, tout en aimant déjà, ce qui est pour le moins paradoxal, écrire des histoires. Des histoires qu'on ne peut qu'aimer, comme celle de sa famille, avec ses mélancolies, ses bas et ses hauts, ses hontes et ses fiertés. Parce que qu'il se livre sur une profonde dépression arrivée au moment du succès, ou qu'il réécrive l'histoire de ses parents sous un jour plus favorable pour leur rendre hommage, car dit-il : « Se livrer au plaisir de l'extrapolation, c'est se consoler du talent que la vie n'a pas eu. » Tonino est un merveilleux conteur qui par la force de son humour et la finesse de son imagination nous séduit irrésistiblement."

 

J'ai dévoré ce livre et j'y ai retrouvé tellement d'éléments de ma vie personnelle ou de personnes qui me sont proches que, parfois, il m'arrivait de faire une petite pause de lecture.

J'ai sélectionné deux extraits.

D'abord un premier dans lequel l'auteur parle de l'une de ses soeurs qui est retournée vivre en Italie…

"Anna va choisir la voie exactement symétrique. Il est dit que dans une
famille d’immigrés de trois enfants et plus il s’en trouve toujours un pour retourner au bled. À l’occasion de vacances dans son village natal, elle rencontre son futur mari. Pas un Turinois, ni un Sicilien, mais un gars du cru. Comment s’en étonner ? Avec lui, elle rebâtira la maison même où elle a vu le jour, et où elle vivra le reste de sa vie. Comme si elle reprenait son histoire là où elle avait été interrompue et que ce passage en France était une ellipse enfin refermée. La voilà de retour."

Et voici un deuxième extrait qui raconte quand le père prépare le départ en vacances au pays natal:

"La veille il a pris soin de glisser dans nos bagages des plaquettes de
chocolat et des paquets de café en vue de passer pour un parent prodigue
aux yeux de la famille. Laquelle fait semblant de s’émerveiller au lieu de le
rassurer : les Italiens ne souffrent d’aucune privation. Il ne réalise pas qu’il
fait preuve de la même condescendance que son frère américain à son égard
quand il lui envoie un billet de dix dollars dans un courrier…."

J'ai une petite anecdote personnelle au sujet du café et du chocolat que mes parents également apportaient aux amis et aux voisins restés au pays.

Un jour, alors que j'avais une dizaine d'années, j'ai surpris une conversation en italien entre deux voisines de mon grand-père paternel. L'une d'entre elles disait à l'autre qu'elle n'aimait pas le café torréfié à la française, et comme elle n'arrivait pas à se résoudre à jeter ce café que mes parents lui avaient offert (car ça aurait quand même été dommage) elle l'incorporait peu à peu " à petites doses" en le mélangeant avec son café italien habituel...Tout ça pour ne pas gâcher la marchandise !

Mes parents étaient loin de s'imaginer que leur café était "éliminé" à petites doses!....🤣🤣🤣

 

Partager cet article
Repost0
18 juin 2023 7 18 /06 /juin /2023 07:32

Bonjour les amis,

Hier j'ai écouté une intervention de 3 minutes de Marco Travaglio, un chroniqueur et journaliste italien qui s'est spécialisé dans les affaires de corruption.

Vous pourrez l'entendre sur le lien ci-dessous qui est sous-titré en italien. J'adore sa manière très élégante de parler, et si vous ne comprenez pas ce qu'il dit je vous ferai ensuite un résumé de son intervention.

Au cas où vous ne pourriez pas accéder au lien antérieur je remets le même lien youtube  mais malheureusement sans sous-titres cette fois-ci

Le titre de cette vidéo est:

" L'embarrassante béatification de Berlusconi "

Interviewé par Lilli Gruber, Travaglio ne s'est pas joint au chœur des condoléances pour le leader de Forza Italia et en a expliqué la raison.

"Quand une personne décède, les condoléances sont généralement envoyées aux parents et amis. Pour dire des choses négatives, on attend au moins après les funérailles - a-t-il dit - Malheureusement, avec les réseaux sociaux, tout cela a été sauté et nous avons assisté à une journée de béatification embarrassante qui a complètement ignoré la vérité des faits. C'est pourquoi nous sommes obligés de dire ce que nous pensons ».

Travaglio explique qu'il veut éviter "l'hypocrisie". Il dit que "le pire des services serait de faire de Berlusconi un petit saint ( "santino") qu'il n'a jamais été". «Il n'a jamais rien fait pour se présenter comme un saint – a-t-il ajouté – également parce que s'il l'avait fait, les gens n'auraient pas voté pour lui. Ses électeurs savaient que c'était une canaille, une canaille sympathique certes mais une canaille quand même, et le Cavaliere n'a jamais rien fait pour le démentir. C'est justement pour ça que les gens votaient pour lui, et s'il ne s'était pas comporté avec ce cynisme il n'aurait jamais engrangé les votes qu'il a reçu.

Quand on a écrit sur ses procès dans notre journal, il nous a appelé (avec une moquerie cynique) pour se plaindre parce qu'on avait écrit qu'il avait des faux cheveux et non pas pour se défendre des graves accusations qu'on portait contre lui".

Travaglio ajoute "Il a non seulement fait beaucoup de choses répréhensibles, mais il a également normalisé ces comportements . Il a proclamé qu'il était juste de les faire et de les revendiquer, il a exalté l'évasion fiscale au nez et à la barbe de la Police des Finances. Ce sont des faits très graves qui lui survivront, on n'avait pas de Droite décente avec lui et on ne l'aura pas non plus même après lui car le Berlusconisme a corrompu non seulement FORZA ITALIA mais aussi le reste de la droite italienne qui a fini par adopter ses attitudes inciviques."

En marge de ces remarques pleines de bon sens de Travaglio, il raconte une anecdote amusante.

Giulio Andreotti (chef historique des démocrates chrétiens, très rusé et machiavélique) avait dit que sur son épitaphe il voulait que n'apparaissent que son nom suivi des dates de naissance et de décès. Il ne voulait aucune phrase car il trouvait que toutes les épitaphes se ressemblaient comme si dans les cimetières il n'y avait que des braves personnes.

Andreotti avait dit avec malice :

 Scusati ma si sono tutti buoni dove è il cimitero dei cattivi ?

"Excusez-moi mais si c'était toutes des braves personnes, où se trouve le cimetière des méchantes gens?..."

C'est à 30 secondes sur la première vidéo, et à 1 minute 45 secondes sur la vidéo youtube.

NB: "Cattivi" veut dire mauvais ou méchants...au choix...

PS: Je rajoute en dernière minute  à mon billet du jour cette vidéo dans laquelle un italien explique la longue liste des magouilles de Berlusconi et pourquoi il ne le remercie pas...j'ai pas le temps de traduire vu que la liste (non exhaustive) est longue...🤣🤦‍♀️🤦‍♀️🤦‍♀️

Partager cet article
Repost0
13 juin 2023 2 13 /06 /juin /2023 07:16

Bonjour les amis,

Quelques mots sur la mort de Berlusconi, celui qui a inventé le trumpisme avant Trump.

Simplement rappeler un truc incroyable et à priori invraisemblable. 

Berlusconi a fait irruption dans la vie politique italienne à un moment où les grands partis traditionnels tant de droite (les démocrates chrétiens) comme de gauche (parti socialiste) étaient embourbés dans des scandales de corruption à répétition et que les juges étaient en pleine opération Mains Propres.

Finalement celui qui va convaincre les italiens d'en finir avec tout ça c'est le plus coquin d'entre tous: un homme qui a bâti sa fortune personnelle dans la promotion immobilière en recyclant l'argent de l'évasion fiscale de la  bourgeoisie italienne.

Nota Bene : l'adjectif "coquin" est ici à prendre dans le sens de "Personne vile, capable d'actions blâmables".

Comment Berlusconi est-il arrivé à se faire passer pour le sauveur du pays? En dominant l'ensemble des groupes de communication privés...et en misant de manière populiste et avec succès sur la fibre patriotique italienne.

Berlusconi restera celui qui a démontré que tout le monde (ou presque) a un prix et qu'un magnat peut même s'offrir une présidence de gouvernement. Pour la première fois la confusion était totale entre les intérêts privés d'un homme d'affaires sans scrupules et ceux d'un pays. Trump n'a rien inventé.

Je passe sur ses frasques de prédateur sexuel que tout le monde connaît et sur le fait qu'il sera quand même condamné pour fraude fiscale à 4 ans de prison sans qu'il n' y mette jamais les pieds et sans que ça ne provoque un coup d'arrêt définitif  à sa carrière politique.

Berlusconi aura été toxique jusqu'au bout puisqu'il y a appuyé son ami Poutine après l'agression contre l'Ukraine du 24 Février 2022.

Le seul dirigeant à s'être embaumé de son vivant à coups de chirurgies esthétiques...

Le seul dirigeant à s'être embaumé de son vivant à coups de chirurgies esthétiques...

PS: Hors-sujet.

Hier mon ami Basile de Césarée m'a envoyé une vidéo de Tatiana Ventôse, une ancienne militante du Parti de Gauche de Mélenchon qui explique comment elle en est arrivée à se démarquer d'une certaine gauche française. Basile a accompagné son partage de vidéo avec ce commentaire à propos de Tatiana:

"Une réflexion salutaire ! Je la suis depuis longtemps et ne peux qu'adhérer à sa prise de conscience..."

Ça m'a fait un bien fou d'entendre Tatiana, et je l'ai écouté jusqu'au bout, littéralement scotché...D'un seul coup je me suis dis qu'il y a une partie de la jeunesse qui n'a pas perdu le Nord, qui est restée lucide et qui n'est pas prête à se laisser embobiner par les dérives wokistes, racialistes et indigénistes des Mélenchon, Obono, Autain, etc.....

A noter que cette gauche dévoyée et à côté de la plaque que dénonce Tatiana vient de se prendre une claque MAGISTRALE historique en Espagne avec PODEMOS qui est retombé à moins de 4% aux élections de fin Mai dernier.

Ce qui est absolument HALLUCINANT c'est le manque d'autocritique chez les responsables de PODEMOS après ce résultat catastrophique. Aucune démission...rien...que dalle...nada !

Les leaders de PODEMOS ont une lecture politique infantile que je résumerai de la manière suivante:

" Si c'est moi qui fais un bon résultat électoral c'est le peuple qui a parlé, mais dans le cas contraire, c'est le peuple qui a été trompé et manipulé..."

Ils sont réellement pathétiques !

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 16:49

Bonjour les amis

Hier je vous ai parlé de LA NEVE de Bepi de Marzi.

http://alea-jacta-est-ex-posteur.over-blog.com/2021/01/la-neve.html

Aujourd'hui je vous propose une autre interprétation de toute beauté, qui nous démontre, si besoin en était, que ce n' est pas le nombre d'intervenants qui est important mais leur qualité.

Alors, en ces temps de confinements, la pratique du chant choral est devenue plus compliquée, et du coup on a vu fleurir sur la toile plein de choeurs virtuels.

Une excellente idée qui permet de maintenir la pratique de cet art collectif même quand le collectif ne peut plus se réunir physiquement.

Pour illustrer cette nouvelle pratique née de la pandémie et pour rester dans le répertoire de Bepi de Marzi, voici son fameux SIGNORE DELLE CIME interprété par un choeur madrilène.

Cette chanson, traduite en plus de 134 langues,  fut écrite en 1958 par Bepi de Marzi pour un camarade disparu en montagne.

Dio del cielo, Signore delle cime,

Un nostro amico hai chiesto alla montagna.

Ma ti preghiamo, ma ti preghiamo 

Su nel Paradiso, su nel paradiso

Lascialo andare per le tue montagne.

Santa Maria, Signora della neve,

Copri col bianco, soffice mantello,

Il nostro amico, il nostro fratello.

Su nel Paradiso, 

Lascialo andare per le tue montagne.

Dieu du ciel, Seigneur des cîmes,
Tu as demandé un de nos amis à la  Montagne
Mais nous te prions :
 Là-haut, au Paradis,
Laisse-le cheminer
Au travers de tes montagnes.
Sainte Marie, Notre-Dame des neiges,
Recouvre de ton manteau moelleux et blanc
Notre ami, notre frère.
Là-haut, au Paradis,
 Laisse-le cheminer
 Au travers de tes montagnes.
Partager cet article
Repost0
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 20:10

Bonjour les amis

L'Espagne où je vis vient d'enregistrer des chutes de neiges historiques.

Plus de 50 centimètres de neige à Madrid...Du jamais vu depuis plus de 70 ans !

Alors, ce matin mon amie Marily, membre de ma chorale et originaire de Suisse italienne, nous a envoyé une chanson italienne de circonstance. de Bepi de Marzi. interprétée par I CRODAIOLI qui est un groupe choral dans lequel elle a beaucoup d'amis.

 

 

I crodaioli

I crodaioli

Cette superbe oeuvre chorale intitulée LA NEVE (la neige), en forme de fugue, je la partage avec vous .

Vous pourrez suivre le texte que j'ai publié ci-dessous en écoutant cette très belle chanson sur le lien youtube.

La neve...
Partager cet article
Repost0